Comment êtes-vous arrivée au développement durable ?
C’est venu progressivement. Au cours de mon parcours de journaliste qui m’a amenée à traiter des questions d’actualité et de société, et à rencontrer de nombreux spécialistes et acteurs de terrain, j’ai constaté que le développement durable était partout : dans la manière de se loger, de se déplacer, de consommer, de produire… On ne peut plus penser l’avenir sans cette dimension. J’ai donc choisi de m’y investir pleinement et d’en faire le fil conducteur de mon parcours professionnel, afin de transformer ces constats en actions concrètes.
Pouvez-vous nous expliquer vos missions, dans les grandes lignes ?
À mes enfants je dis que je travaille pour que la ville s’adapte au monde qui change et qu’elle reste vivable et agréable pour eux demain.
Plus concrètement, je mets en œuvre la politique de développement durable de la Ville. Mon quotidien, c’est aider les projets municipaux à intégrer une dimension écologique, sensibiliser habitants et agents, et trouver des financements pour rendre tout cela possible.
Mon action ne s’arrête pas aux frontières de Sèvres. Je représente aussi la Ville au sein du réseau de Grand Paris Seine Ouest. Je participe aux réunions de territoire et je transmets ensuite les avancées pour que Sèvres reste pleinement intégrée dans la dynamique collective, tout en suivant ses propres priorités.
Quels sont les projets sur lesquels vous êtes investie en ce moment ?
Le plus visible sera bientôt le jardin des Bruyères. Avec GPSO, nous transformons l’ancien skate parc en un grand espace de nature : pelouses fleuries et cerisiers japonais. Un havre de biodiversité, pensé pour respirer, se poser et profiter du paysage, en pleine ville.
Deux démarches de labellisation sont en cours : “Villes et Villages fleuris” et “Ville amie des animaux”, qui traduisent notre engagement pour la qualité de vie et le respect du vivant.
Et nous avons récemment publié l’Atlas de la biodiversité, issu d’un diagnostic qui a été effectué en 2023, qui raconte la richesse de la faune et de la flore de Sèvres sous une forme illustrée et pédagogique, présenté lors de la Semaine du Développement durable.
Quels sont les prochains rendez-vous avec les Sévriens ?
Ils sont nombreux ! En mai, la bourse aux vélos dans le cadre de Mai à vélo, pour donner une seconde vie aux bicyclettes et encourager les mobilités douces. En juin, un espace Développement durable à la Grande Tablée, avec animations pour petits et grands. S’ajoutent à cela les rendez-vous réguliers à la médiathèque, dans les écoles ou encore les ateliers du potager de l’hôtel de ville pour les agents. Autant d’occasions de parler écologie de façon concrète et accessible et de faire évoluer petit à petit les habitudes.
Votre travail va bien au-delà des événements…
Oui. Une grande part de ma mission est moins visible mais décisive : aller chercher des financements. Récemment, par exemple, pour la végétalisation des cours de l’école Gambetta, mais prochainement aussi pour la rénovation du cimetière ou de la piscine municipale. Je suis impliquée dans de nombreux projets transversaux, en apportant un regard “transition écologique”. Cette approche ouvre l’accès à de nombreuses subventions. L’enjeu, c’est que le développement durable ne soit pas une action isolée, mais un fil conducteur dans tous nos projets.
Qu’est-ce que vous appréciez le plus dans ce travail ?
La diversité. Le matin, je parle déminéralisation des sols et je monte un dossier pour obtenir 120 000 euros de subvention. L’après-midi, je prépare un atelier vélo-smoothies avec GPSO pour La Parenthèse. Le lendemain, je cherche une photo de hérisson pour illustrer un guide. Pas le temps de s’ennuyer ! C’est vraiment un poste passionnant.
Un message pour les agents ?
Chacun peut être acteur du développement durable. Pas besoin de s’enchaîner à un chêne centenaire ou de pédaler 40 km tous les jours. Cela commence par de petits gestes au bureau, ou par une idée simple dans vos services. Et si vous en avez, n’hésitez pas à me contacter : on pourra réfléchir à les transformer ensemble en actions concrètes.