Notre Cité de la céramique convole avec le Mobilier national

Le 1er janvier 2025 a marqué un tournant majeur dans l’histoire du patrimoine français : notre fringante Manufacture de Sèvres, née en 1756 sous Louis XV, a convolé avec le vert galant Mobilier national, né en 1604 sous Henri IV. Ensemble, ils donnent naissance à un établissement public unique au monde consacré aux métiers d’art, aux savoir-faire, aux arts décoratifs et à la création contemporaine : Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national. Pour Sèvres, cette réunion représente bien plus qu’un simple changement administratif. C’est une nouvelle ère de rayonnement culturel et de transmission qui commence.

Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national en chiffres

4 Manufactures nationales :
de Sèvres (1756), des Gobelins (1662), de la Savonnerie (1663), de Beauvais (1664)

4 ateliers :
de dentelles d’Alençon, de dentelles du Puy-en-Velay, de teinture des Gobelins, de restauration du Mobilier national, de recherche et de création

2 musées nationaux : de Céramique à Sèvres et Adrien Dubouché à Limoges

(c) David Giancatarina

Une réunion qui magnifie le patrimoine culturel vivant de notre pays

La création des Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national résulte d’un décret signé le 27 décembre 2024 par le Premier ministre François Bayrou et la ministre de la Culture Rachida Dati. Héritière de quatre siècles d’histoire, cette nouvelle institution est constituée de 2 musées (le musée national de Céramique à Sèvres et le musée national Adrien-Dubouché à Limoges), 9 manufactures et ateliers de création (dont la Manufacture nationale de Sèvres, la Manufacture de tapisserie des Gobelins, la Manufacture de tapisserie de Beauvais, la Manufacture de tapis de Savonnerie, les ateliers de dentelles d’Alençon et du Puy-en-Velay, l’atelier de recherche et de création en mobilier contemporain), 7 ateliers de restauration et une mission de l’ameublement.

Un pôle d’excellence pour les métiers d’art

Avec un budget de 51 millions d’euros sur trois ans, Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national sont dotées de moyens importants pour mener à bien leurs missions.
La réunion permet une mutualisation des ressources et des compétences entre les différentes institutions pour une parfaite coordination dans la gestion des collections, la recherche, et la production artistique. Chaque institution conserve toutefois son identité propre et son expertise spécifique.

Former et transmettre des métiers d’exception

Les programmes de formation existants vont être renforcés et complétés. La création d’un Centre de Formation des Apprentis (CFA) public en septembre 2025 facilitera la transmission des métiers des manufactures et étendra son offre dès 2026 aux métiers dits « orphelins » qui ne disposent pas à l’heure actuelle de diplômes certifiants.

Un laboratoire d’innovation

Lancé en 2024 le « Laboratoire des pratiques durables » se concentre sur trois axes de recherche principaux pour mêler production artistique et enjeux environnementaux : l’exploration de matériaux éco-responsables, la recherche sur les couleurs, pour rendre leur fabrication plus écologique et un projet de matériauthèque éco-responsable prévu pour 2026.

Rayonnement international

En plaçant Sèvres au cœur d’un réseau d’institutions patrimoniales unique au monde, cette réunion confère à notre Manufacture un rôle au niveau international dans la valorisation du patrimoine artistique français.

Une rénovation complète de notre musée national de Céramique en 2027-2028

Notre musée national de Céramique de Sèvres a fêté ses 200 ans en 2024. Il abrite une collection nationale de référence dans le domaine des arts du feu et des arts décoratifs. Il livre un précieux témoignage des techniques et esthétiques qui se sont développées au fil des siècles. La création des « Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national » est l’opportunité de redécouvrir, enrichir et valoriser ces collections, source d’inspiration pour les artistes, les créateurs, les chercheurs et les visiteurs. C’est pourquoi, grâce au soutien du Ministère de la Culture, le musée national lance en 2025 les études préalables à la rénovation complète du bâtiment principal en front de Seine (clos et couvert, parcours muséographique) en vue du démarrage des travaux en 2027. Une rénovation qui accompagnera opportunément les travaux de réaménagement de l’échangeur de la manufacture qui commencent cette année. Un jardin à la française de 7 000 m² sera créé devant le musée national de Céramique, 175 arbres supplémentaires seront plantés à proximité.

Entretien avec Hervé Lemoine

Le Sévrien a rencontré Hervé Lemoine, président du nouvel établissement public Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national.

Réunion du Mobilier national et de la Cité de la Céramique

Quels sont les principaux défis que vous anticipez dans la mise en œuvre de cette réunion entre le Mobilier national et la Cité de la Céramique ?

Avant de parler des défis, je souhaiterais d’abord aborder ce qu’apporte la création de ce pôle public. Car en effet, il s’agit en réalité de la création du premier pôle public dédié aux métiers d’art, aux arts décoratifs et à la création contemporaine.

Comme tout projet de politiques publiques, ce projet comporte bien entendu des défis, notamment sur les fonctions supports : unification des processus budgétaires et informatiques notamment.

Je dois admettre que les principaux défis sont derrières nous : ce projet a été pensé avec les agents, avec nos partenaires – dont la ville de Sèvres, d’ailleurs – qui nous ont accompagné depuis trois an à penser cet établissement unique.

Quelles synergies et collaborations souhaitez-vous créer entre les différentes manufactures et ateliers maintenant réunis sous une même bannière, en particulier avec Limoges ?

Ce nouvel établissement se fonde sur 6 axes structurants :

  1. La formation, la transmission et la sensibilisation des métiers d’art d’exception ;
  2. L’innovation dans le domaine du mobilier, des arts textiles et des arts du feu ;
  3. Le soutien à la création contemporaine ;
  4. L’appui à l’écosystème des métiers d’art et du design sur tout le territoire ;
  5. La valorisation du patrimoine et l’accueil des publics ;
  6. Le rayonnement des manufactures et musées à l’international.

Sur tous ces axes, des collaborations inter-manufactures sont initiées. Il s’agit, par exemple, de programme de résidences croisées, de programme d’éducation artistique et culturelle sur l’ensemble du territoire français, ou encore de participation à des foires et salons à l’international sous lequel nous nous affichons sur la bannière unique de l’excellence des métiers d’art et des arts décoratifs français.

À Limoges, notre musée national Adrien Dubouché poursuivra son rôle de sensibilisation auprès des publics et de partenariat avec l’écosystème privé de la porcelaine. Mais nous comptons aussi encourager les échanges, par exemple en présentant des expositions mêlant textile et céramique, ou encore en menant un programme d’itinérance de nos expositions.

Formation et transmission des savoir-faire

Comment comptez-vous concrètement renforcer la transmission des savoir-faire au sein des 53 métiers d’art représentés dans le nouvel établissement ?

La transmission des savoir-faire commence dès la sensibilisation des enfants. Par exemple nous avons lancé il y a quelques semaines, dans la Creuse, le programme « les métiers d’art et Picasso », en partenariat avec l’association De l’or dans les mains et la famille Picasso qui sensibilise à des collégiens aux métiers d’art. Cela s’ajoute aux programmes déjà existants et qui vont s’enrichir, à l’instar des Malles pédagogiques de la Manufacture de Sèvres et du Petit Mob’ au Mobilier national.

La transmission des savoir-faire sera renforcé aussi grâce à notre politique de formation internet et d’apprentissage. Grâce à l’expertise de l’École des arts textile (Mobilier national) et de l’École de Sèvres, notre plaquette pédagogique va s’étoffer.

Nous menons aussi tout un programme d’ouverture de formation en région : c’est ainsi que nous avons ouvert le premier CAP, à Lodève (Hérault), de licier en tapis, au sein de l’antenne de la Manufacture nationale de la Savonnerie qui s’y trouve depuis 1964.

Enfin, je souhaite que soit portée une politique publique en faveur des métiers d’art « orphelins » de formation, pourtant nécessaires pour bon nombre d’ateliers dans notre pays. Cela prendra la formation d’un Centre de formation des apprentis des Manufactures nationales qui ouvrira en septembre 2025.

Innovation et durabilité

Quelles sont vos ambitions pour le “Laboratoire des pratiques durables” ?

Nos sociétés contemporaines font face à des défis écologiques majeurs. Les métiers d’art y apportent, en partie, une réponse : il est possible de créer des objets d’art, utiles, qui durent plusieurs siècles. Dans les Manufactures nationales, nous prônons le temps long.

Le laboratoire des pratiques durables mène une politique de recherche et d’innovation sur les matériaux éco-responsables et la couleur, deux sujets majeurs dans la pratique contemporaine des métiers d’art.

Quel rôle jouent la numérisation et les nouvelles technologies dans la conservation, la transmission et la valorisation des savoir-faire dans les structures réunies ?

Il faut le reconnaître : les nouvelles technologies peuvent être un appui à la gestion opérationnelle de nos activités ainsi qu’à la transmission des savoir-faire. Je pense par exemple à nos logiciels de gestion de nos 130 000 objets d’art, à la communication sur les réseaux sociaux, ou encore aux projets d’enregistrement des gestes.

Cependant, dans nos activités du geste et multiséculaires, les nouvelles technologies ne resteront toujours qu’un appui. Rien ne remplace le toucher, la pratique, la découverte des textures et des couleurs.

Enjeux économiques et stratégiques

Avec un budget annuel de 51 millions d’euros, quels sont vos projets prioritaires ?

Comme je le mentionnais plus haut, les Manufactures nationales se fondent sur 6 axes structurants qui guident nos missions et nos projets.

Notre priorité est d’abord de porter une politique pour tous, car les Manufactures nationales sont d’abord les manufactures de la nation. Les programmes d’exposition, de soutien à la création contemporaine, de conservation des savoir-faire et des collections, de sensibilisation et de recherche doivent servir l’intérêt général.

Comme projets prioritaires, je citerais, entre autres, la rénovation du musée national de céramique de Sèvres, l’ouverture prochaine du Centre de formation des apprentis, les projets de soutien à la jeune création, ou encore le soutien aux artisans d’art sur l’ensemble du territoire.

Quel impact cette réunion aura-t-elle sur l’économie locale et sur le rayonnement de la ville de Sèvres ?

Je crois que sa manufacture et son musée font déjà rayonner Sèvres depuis bien plus longtemps que ce rapprochement ! Plus concrètement, l’impact local sera à la fois visible au niveau du musée – et de sa rénovation prochaine, grâce à ce projet – et de la manufacture, qui va poursuivre la création de pièces contemporaines d’excellence et les marier à des ensembles d’art décoratifs issues des collections nationales, au sein d’expositions et de salons, notamment. Je souhaite aussi que les partenariats locaux s’enrichissent : avec les écoles et la municipalité, par exemple, ainsi qu’avec des acteurs du design et des métiers d’art, comme le Jardin des arts et du design.

Comment ce nouvel établissement souhaite-t-il se positionner par rapport aux grandes entreprises du luxe français ?

Les Manufactures nationales, anciennement royales, sont en réalité à l’origine du luxe à la française. C’est grâce à l’attention de nos souverains pour les arts décoratifs que la France rayonne aujourd’hui par ses « savoir-faire » et son « art de vivre », termes dont on ne connaît pas, d’ailleurs, de traduction dans d’autre langues. Cet engagement de l’État et du ministère de la Culture, que les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national portent, permet l’engouement pour les métiers d’art et la haute facture qui nous caractérise aujourd’hui.

Aux côtés des grandes entreprises du luxe français, nous nous positionnons comme des acteurs complémentaires, avec un rôle de service public et d’intérêt général.

Valorisation du patrimoine et de la création contemporaine

Quelles initiatives prévoyez-vous pour célébrer le centenaire de l’exposition internationale des arts décoratifs de 1925 ?

En effet, 2025 marquera le centenaire du salon des arts décoratifs de 1925, qui a fait du style « art déco » un style mondial.

Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national mènent à cette occasion plusieurs projets, dont de nombreux prêts de nos collections arts déco dans des musées et monuments. J’ai aussi souhaité que soit un porté un projet qui montre ce qu’est le style « 2025 », en invitant des designers, architectes d’intérieurs et artisans d’art à interpréter la contemporanéité. Cette exposition-évènement, dont les détails seront bientôt communiqués, ouvrira à la fin de l’été 2025.

Comment comptez-vous améliorer l’accessibilité des collections au grand public ?

Nous avons pour projet de généraliser la mise en ligne des collections, comme c’est le cas actuellement pour les collections du Mobilier national. Le projet de rénovation du musée national de céramique de Sèvres est aussi une étape importante pour l’accès des collections au public. Enfin, nos projets d’expositions ont pour vocation de permettre au plus grand nombre de découvrir les collections d’arts décoratifs de nos manufactures et musées nationaux. En ce moment même, par exemple, nos tapisseries sont présentées au Clark Art Institute (États-Unis), des vases de Sèvres sont au Bard (New-York, États-Unis) et notre exposition Le Chic ! est à Shanghai (Chine).

Quels sont vos objectifs en termes de soutien à la création contemporaine dans les années à venir ?

Notre objectif se fonde sur un postulat simple : la création contemporaine est le patrimoine de demain. C’est pourquoi les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national vont créer des pièces d’exception avec des artistes contemporains, poursuivre les plans d’acquisition de pièce à des jeunes créateurs, continuer notre rôle de partenaire de nombreux acteurs associatifs et privés qui œuvrent, sur tout le territoire, au soutien de la jeune création.

Perspectives d’avenir pour la Cité de la Céramique

Le Musée de la Céramique vient de fêter ses deux cents ans. Comment voyez-vous l’avenir de cet établissement ? Comment peut-on faire évoluer un colosse de cette dimension ? Des travaux sont-ils prévus ?

Le musée national de la céramique a en effet fêté ses deux cents ans en 2024, et j’invite d’ailleurs tous les sévriens qui ne l’auraient pas encore fait à aller visiter l’exposition Merveilles ! qui y est présentée jusqu’au 10 mars.

Ce musée dispose d’atouts forts à commencer par sa localisation en bord de Seine et aux portes de Paris, ses collections et son histoire. Je suis convaincu que les arts du feu, la céramique et les métiers d’art sont des sujets qui touchent tous les publics.

Dans le cadre du projet de création de ce nouvel établissement public, le ministère nous accompagne pour la réalisation d’une étude préalable à des travaux de rénovation, nécessaires pour pérenniser l’avenir du musée.

Quelle place diriez-vous qu’a aujourd’hui la céramique française dans le monde ? A-t-elle encore de beaux jours devant elle ?

La céramique française occupe aujourd’hui une place de choix sur la scène internationale, et la Manufacture de Sèvres en est l’un des plus grands symboles. Les plus grands musées du monde présentent des « Sèvres » – aux côtés, souvent, de tapisseries des Gobelins.
Et l’avenir est prometteur ! L’intérêt pour l’artisanat d’excellence, le fait main et la durabilité ne cesse de croître. Sèvres est un pôle majeur de cette renaissance.

Organisation

Comment envisagez-vous la coordination de ces établissements à forte personnalité historique autour d’un but commun ?

Les Manufactures nationales fonctionnent selon un modèle fédéral qui valorise l’identité et l’histoire de chaque entité tout en favorisant une dynamique collective. L’enjeu est de créer des synergies entre nos collections et savoir-faire d’exception – céramique, tapisserie, mobilier – pour porter ensemble l’excellence française.

Comment envisagez-vous de développer les collaborations internationales pour promouvoir l’excellence française dans les métiers d’art ?

L’international est un levier essentiel de développement. Nous participons à des foires et salons majeurs, comme Ceramic Brussels où Sèvres était présent en janvier, le Salone del Mobile à Milan où nous serons en avril, ou encore Révélations China où nous étions en novembre. Nos créations voyagent aussi à travers des expositions itinérantes et des prêts à de grandes institutions.

Nous accueillons régulièrement des artistes internationaux en résidence, à l’instar de Kunaal Kyhaan Seolekar, designer indien, présent en octobre-novembre 2024 pour une résidence croisée entre le Mobilier national et Sèvres. Enfin, nous portons un programme de partenariats avec l’Institut Français et les grandes Villa à l’étranger – Villa Albertine, Villa Médicis, Villa Kujoyama – pour inscrire nos savoir-faire dans un dialogue artistique mondial.

La Manufacture et la ville ont partie liée

Toutes les villes n’ont pas la chance d’avoir une Manufacture nationale sur leur territoire. En plus de l’aura que la céramique a donné au nom de Sèvres par-delà les frontières, la présence de ce joyau des métiers d’arts bénéficie à la ville. Deux initiatives récentes en témoignent. D’autres suivront.

Depuis mai 2024, la « Menteuse » se donne à voir dans la Promenade des Jardins
L’œuvre « La Menteuse » a été tout spécialement commandée par la ville de Sèvres à la Manufacture nationale de Sèvres pour orner le fond du bassin de la promenade des Jardins. Déclinée ici en format XXL (12,50 m x 3,80 m), une menteuse est une palette de couleurs de grand feu, à base d’oxydes métalliques résistant à des températures de cuisson de plus de 1?000°C. Il s’agit d’un outil de travail traditionnel des artisans de la Manufacture pour anticiper la couleur des émaux après cuisson. Cette création unique entièrement réalisée à la main se compose de 192 plaques de grès, une céramique cuite à très haute température, résistante aux aléas climatiques. Un miroir d’eau y circule.

En 2024, une malle pédagogique dans chacune de nos écoles élémentaires
Depuis février 2022, le musée de Céramique met à disposition des enseignants du primaire des malles pédagogiques. Ces malles présentent les collections du musée et les créations de la Manufacture, mettant en lumière le savoir-faire exceptionnel des artisans et la richesse de la création contemporaine. Avec des activités ludiques et éducatives, elles enrichissent le vocabulaire technique des enfants, les sensibilisent à la diversité de la céramique et leur permettent de s’initier au modelage. Désormais installées de manière permanente dans les cinq écoles élémentaires de Sèvres grâce à l’acquisition réalisée par la mairie en mars 2024, ces malles pédagogiques transforment l’apprentissage en une aventure artistique accessible à tous les enfants sévriens.

Des activités pour tous

Le musée national de Céramique de Sèvres offre une gamme variée d’activités facilement accessibles aux Sévriens de tous âges.

  • Visite bébé (6-18 mois) : une exploration sensorielle pour les tout-petits.
  • Petit Loup découvre la céramique (18-36 mois) : une aventure à travers le musée pour découvrir les animaux en céramique.
  • Sèvres se raconte aux enfants (3-6 ans) : une visite contée du musée en compagnie de Cropetite, un personnage imaginé par l’auteur jeunesse Michel Gay.
  • Visite guidée des chefs-d’œuvre du musée : voyagez à travers les siècles, les civilisations, les techniques et les continents à la rencontre des chefs-d’œuvre du musée.
  • Mon anniversaire à Sèvres (5-10 ans) : célébrez votre anniversaire au musée avec une activité de dessin dans les collections ou un atelier de modelage.
  • Visite guidée de deux ateliers de la Manufacture : plongez dans l’univers créatif de la porcelaine grâce à la découverte de deux ateliers de production de la Manufacture de Sèvres.
  • Ateliers de modelage (à partir de 15 ans) : initiez-vous aux techniques de modelage en céramique.

Événements à ne pas manquer

  • Le rythme est dans le pot : atelier musical en famille, avec la collaboration des conservatoires de Meudon et Sèvres. Samedi 15 mars. Entrée gratuite.
  • Exposition temporaire «Merveilles» : prolongée jusqu’au 23 juin 2025.
  • Journées Européennes des Métiers d’Art : samedi 5 et dimanche 6 avril 2025, entrée gratuite.
  • Nuit des Musées : samedi 17 mai 2025, ouverture exceptionnelle jusqu’à 22 h.
  • Journées européennes du patrimoine : samedi 20 et dimanche 21 septembre, entrée gratuite.

Informations pratiques :
2 Place de la Manufacture, 92310 Sèvres
Ouvert de 10 h à 18 h tous les jours sauf le mardi
01 46 29 38 18
visites@sevresciteceramique.fr
https://www.sevresciteceramique.fr/

5e édition du budget participatif : à vos projets !

La Ville lance la 5e édition de son budget participatif. Toutes les idées sont les bienvenues, à conditions qu’elles soient localisées sur le territoire communal, qu’elles profitent gratuitement aux habitants et qu’elles soient en cohérence avec les thématiques proposées : transition écologique – jeunesse – sport et solidarité.

4 thématiques et des critères à respecter

Pour cette édition, Sèvres a reconduit quatre thématiques principales : la jeunesse, la transition écologique, le sport et la solidarité. Ces thèmes reflètent les préoccupations actuelles des habitants auxquelles la Ville attache une attention particulière. Pour être sélectionnés et proposés au vote, les projets devront répondre à plusieurs critères :

  • Être localisés à Sèvres
  • Répondre à l’intérêt général
  • Être gratuits pour les habitants
  • S’aligner sur les thématiques proposées
  • Être suffisamment détaillés pour une évaluation juridique, technique et financière

Les projets peuvent concerner un bâtiment, un site, une rue, un quartier ou l’ensemble de la commune.

Processus de sélection et financement

La Ville a alloué une enveloppe de 120 000 € pour financer les projets retenus. La sélection des projets lauréats se fait selon plusieurs critères, dont le nombre d’appréciations reçues en ligne. Il permet aux citoyens d’exprimer leur opinion sur les projets de manière nuancée, avec trois options :

  • Coup de cœur
  • C’est intéressant
  • Pourquoi pas ?

Le vote sera ouvert tout au long du mois de juin sur sevres.fr pour permettre au jury de se prononcer dès début juillet sur la recevabilité
et la sélection des projets.

Je dépose mon projet !

Grâce à vous, ces projets proposés en 2024 ont vu ou vont voir le jour :

  • Installation de jeux d’échec dans l’espace public
  • Création d’un terrain de pétanque square Madame de Pompadour
  • Création de stationnement vélos
  • Essoreuse de maillots de bain à la piscine municipale
  • Sécurisation de la traversée piétonne entre le collège et la mairie
  • Plantation d’un arbre place Gabriel-Péri
  • Sécurisation de deux traversées piétonnes Grande Rue

Le square Madame de Pompadour bientôt accessible à tous

Dans la continuité du réaménagement du square Carrier Belleuse, tout juste achevé et en attente des plantations, le square Madame de Pompadour va prochainement faire l’objet d’une amélioration de son accessibilité. En effet, les allées actuellement en gravillons rendaient difficile le cheminement des personnes à mobilité réduite à travers cet espace vert. Bonne nouvelle, à l’issue des cinq semaines de travaux qui consisteront à remplacer les graviers par du stabilisé, fauteuils ou poussettes pourront circuler beaucoup plus facilement. Ce type de revêtement a également l’avantage d’être simple à entretenir et conserve des propriétés draînantes pour les eaux de pluie.

Démarrage des travaux : mi mars 2025
Durée prévisionnelle : 5 semaines

J’aime ma ville, j’achète à Sèvres !

Nos commerces de proximité sont de qualité et essentiels. Vous trouverez joint à votre Sévrien du mois de mars un totebag pour les soutenir et les promouvoir.

Un sac pour faire ses courses à Sèvres

Nous le savons tous, sans le commerce local, la Ville perdrait beaucoup de son attrait et de sa vitalité. Nous le savons aussi, le contexte économique nationale est morose et, partout en France, l’activité des commerces s’en ressent. Nous le savons enfin, par commodité, par paresse parfois, pour éviter quelques centaines de mètres de déplacement, nous sommes bien souvent tentés d’effectuer directement nos achats sur internet. C’est en réponse à ce triple constat que vous trouverez dans votre boîte aux lettres, joint à votre Sévrien du mois de mars, un nouveau sac « J’aime ma ville, j’achète à Sèvres » de couleur bleu de Sèvres, fabriqué en France, en coton bio. Vous voici désormais parés pour vos séances de shopping et soutenir nos commerces sévriens !

Un slogan toujours d’actualité

Certains d’entre vous, Sévriens depuis plusieurs années, se souviendront sans doute d’une version de ce sac au format cabas qui comportait le même message. Cela remonte à 2017 … et, naturellement, le slogan de l’époque est toujours d’actualité ! Après les différentes crises traversées ces dernières années, nos commerces de proximité ont plus que jamais besoin que nous nous tournions vers eux pour effectuer nos achats, plutôt que vers des plateformes en ligne ou les grandes enseignes concentrées dans des centres commerciaux. Alors si vous ne leur avez pas encore rendu visite, prenez votre nouveau sac à l’épaule et allez faire connaissance avec vos commerçants de Sèvres. Vous le constaterez vous-mêmes, ils sont tous très pros, dévoués, aux petits soins pour leurs clients ! Vous n’y retournerez pas par hasard !

Le marché Saint-Romain ouvert 5 jours sur 7

Envie de produits frais ? C’est au marché Saint-Romain que cela se passe. Ouvert les mardi-mercredi-vendredi-samedi et dimanche de 8?h à 13?h. Entrée par le 2, avenue de l’Europe

Le saviez-vous ? Dans le cadre du projet de réaménagement du centre-ville « Cœur de Sèvres », un marché entièrement repensé verra le jour d’ici 2030.

Stationner dans le centre ville, c’est facile !

Vous avez besoin de stationner pour vous rendre dans les commerces du centre-ville ? Voici un rappel des possibilités :

  • 26 places « arrêt minute » gratuit pendant 15 min
  • 30 min gratuites tous les jours, entre 13?h et 14?h
  • 467 places dans les 2 parkings du centre-ville et Gabriel-Péri
  • 1?h gratuite le samedi de 8?h à 14?h dans 3 parkings

Plus d’infos

« Nos commerces de proximité et nos artisans sont bien plus que de simples lieux de vente : ils sont le cœur battant de la ville. Ils contribuent au dynamisme de Sèvres, ils aident à créer du lien entre les habitants en les conseillant de manière personnalisée.
Acheter à Sèvres, c’est soutenir le tissu économique local, c’est contribuer à la préservation de l’environnement en jouant la carte de la proximité.
Alors soutenons les en achetant à Sèvres ! »

 

Loïc Lassagne
Conseiller municipal délégué aux commerces et au marché Saint Romain

Nouvelles dates pour « Venez chez moi, j’invite le maire »

La saison 2025 des rencontres avec le maire est ouverte ! Le principe est simple : vous proposez une date en mars, avril, mai ou juin, lors de laquelle vous pourrez convier vos amis, famille, voisins (8 à 12 personnes) pour un apéritif convivial de 19h à 21h. Une occasion unique de discuter des actualités de la ville et de poser toutes les questions à Grégoire de la Roncière, votre maire, en petit comité.

Pour proposer une date, deux solutions :

Un nouveau parking vélos sécurisé de 60 places gare Rive gauche

Le déploiement des abris-vélos sécurisés aux abords des lignes de train et tram se poursuit notamment avec l’installation de l’un d’eux tout début 2025 à la gare de Sèvres Rive gauche. Une bonne nouvelle pour les cyclistes qui ont pris la bonne résolution d’un parcours mobilités douces complet du domicile au travail et qui souhaitent bénéficier d’un stationnement sécurisé. Ce sont donc désormais 60 places que les Sévriens pourront utiliser dès la mi-mars. Son utilisation nécessite un abonnement et un passe navigo, comme pour le parking vélos déjà installé à la gare Sèvres-Ville d’Avray.

Plus d’information sur :
www.iledefrance-mobilites.fr/

Elles font Sèvres : 8 femmes engagées

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Le Sévrien met en lumière huit femmes inspirantes qui, par leur passion et leur engagement, façonnent le dynamisme de Sèvres. Elles partagent leur parcours, leurs défis et leurs conseils pour les jeunes générations.

Agathe Sidokpohou

Engagement / Domaine : Jeunesse – Excellence académique & engagement lycéen
Lieu d’activité : Lycée Jean-Pierre Vernant – Sciences Po Paris – Columbia University

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Si l’on n’est pas sensible, on n’est jamais sublime » Voltaire

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Mon parcours est encore très jeune, mais l’éducation a toujours été une valeur centrale dans ma famille. Mon grand-père est venu du Bénin en France grâce à une bourse, et mes parents ont toujours insisté sur l’importance des études pour réussir dans la vie. Très tôt, j’ai eu envie d’exceller, d’apprendre et d’explorer un maximum de sujets.”

“Après un bac en section internationale au Lycée Jean-Pierre Vernant, j’ai intégré un double diplôme entre Sciences Po Paris et Columbia University. J’ai toujours eu un intérêt particulier pour la politique, l’histoire et la littérature. L’idée d’une formation hyper vaste et internationale m’a séduite.”

“J’ai eu la chance de grandir dans un environnement multiculturel, notamment à Singapour, où j’ai vécu six ans avant de m’installer à Sèvres pour rejoindre la section internationale du lycée. Cette ouverture sur le monde m’a donné envie d’aller encore plus loin dans mon parcours.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Ce qui me passionne, c’est le fait de comprendre le monde, d’analyser les sociétés et leurs dynamiques politiques et sociales.”

“J’ai toujours aimé débattre et écrire, ce qui m’a naturellement poussée à devenir rédactrice en chef du journal du lycée ‘Le 144’ et à m’engager dans la vie lycéenne via le Comité de Vie Lycéenne.”

“Mon amour pour les études s’est construit grâce à mes matières préférées : l’histoire, la géopolitique, la philosophie et la littérature. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs inspirants qui m’ont encouragée à approfondir ces disciplines.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Personnellement, je n’ai jamais ressenti de frein lié à mon genre. Dans un environnement académique, ce qui compte avant tout, c’est la performance et l’investissement personnel.”

“Cependant, je suis consciente que beaucoup de femmes dans le monde n’ont pas la même chance. Dans de nombreux pays, l’accès à l’éducation reste un combat. C’est une réalité qui me préoccupe profondément.”

“En France, nous avançons sur certaines questions, comme l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, mais je constate aussi un clivage générationnel qui m’interpelle. À mon âge, j’ai l’impression que les garçons deviennent plus conservateurs alors que les filles sont de plus en plus progressistes. C’est une dynamique qui me questionne sur l’évolution des mentalités.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Mon message serait simple : les études sont importantes, mais elles ne font pas tout.”

“Il est essentiel de développer des passions, de s’ouvrir à la culture sous toutes ses formes, que ce soit par la lecture, le cinéma, la musique ou l’engagement associatif. À Sèvres, il existe plein d’opportunités pour découvrir ce qui nous anime.”

“Trop souvent, on met une pression énorme sur la réussite académique, alors que ce qui compte vraiment, c’est trouver ce qui nous passionne et nous rend heureux.”

“ Expérimentez, testez, osez ! Profitez des années de lycée pour explorer un maximum de choses et vous construire une identité propre.”

 

Emmanuelle Morand

Engagement / Domaine : Service public – Ville durable et transition écologique
Lieu d’activité : Ville de Sèvres – Directrice des services techniques et de la transition écologique

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Ce n’est pas toi qui fais le chemin, mais c’est le chemin qui te fait. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“À l’origine, j’étais profondément attirée par l’art. Dès mon plus jeune âge, je partageais mon temps entre la musique – avec le piano – et la peinture. Mais la vie m’a amenée à chercher un compromis entre cette passion artistique et un métier plus structuré : l’architecture.”

“Puis, petit à petit, j’ai évolué vers la gestion des services techniques et de la transition écologique. Ce qui m’a motivée, c’est le besoin de donner du sens à mon travail et d’avoir un impact concret sur mon environnement.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Ce que j’aime particulièrement dans mon métier, c’est cette capacité à travailler en grand angle. Je passe d’une réunion avec les élus et le maire à des échanges avec mes équipes, avec les services départementaux ou encore avec GPSO. En une journée, je peux traiter des questions liées aux espaces verts, à la voirie, au patrimoine… Cette diversité rend mon travail passionnant.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“J’ai grandi dans une famille où les femmes avaient une place importante. Il fallait faire son chemin et s’imposer. Dans le monde du travail, j’ai remarqué que plus on monte dans l’échelle sociale et professionnelle, plus la collaboration peut devenir difficile. Non pas en raison d’un manque de compétences, mais parce que la parole des femmes est parfois moins entendue.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Si vous avez une idée, exprimez-la. Notez-la, gardez-la précieusement comme un joyau et ne la perdez jamais de vue.”

“Osez ! Votre idée, votre projet, ce que vous voulez accomplir… Défendez-le, construisez autour, et suivez votre chemin sans jamais perdre votre axe.”

Fatou Diallo

Engagement / Domaine : Association – Solidarité et interculturalité
Lieu d’activité : Présidente de l’association Couleurs de Sèvres

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Échange et partage. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Nous sommes avant tout des mamans. En voyant nos enfants grandir et les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer à l’adolescence, nous avons voulu nous organiser. Nous avons créé un espace où nous pouvions nous soutenir entre mères, mais aussi aider d’autres femmes à mieux comprendre la société dans laquelle elles évoluent.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Être utile. Pouvoir apporter quelque chose, là où il y a un besoin. J’ai grandi dans une ville du Sénégal, Sédhiou, où l’engagement associatif était naturel. Chaque quartier avait son club de foot, sa troupe de théâtre. C’est dans cet environnement que j’ai appris à m’impliquer, et aujourd’hui, j’aime transmettre cet esprit ici, à Sèvres.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Comme dans beaucoup de sociétés, nous, les femmes, avons dû faire notre place. À mon arrivée en France, j’ai découvert que certaines formations étaient exclusivement réservées aux hommes, comme la cuisine ou la mécanique. Moi, je voulais être mécanicienne auto, mais on m’a dit : ‘Regardez vos mains, pensez-vous pouvoir soulever un moteur ?’ Alors j’ai dû renoncer à ce rêve.”

“J’ai aussi voulu intégrer l’armée, mais à l’époque, au Sénégal, c’était interdit aux filles. Aujourd’hui, heureusement, les choses ont changé. Les portes s’ouvrent peu à peu.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Croyez en vous. Faites ce qui vous passionne. Aujourd’hui, vous avez la chance d’avoir presque toutes les portes ouvertes. Allez vers ce qui vous anime, et faites-le avec votre cœur.”

Fernanda Freitas

Engagement / Domaine : Commerce – Entrepreneuriat local
Lieu d’activité : Propriétaire du Pressing, 41 avenue de l’Europe, Sèvres

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Se lever tous les matins, aller au travail, quoi qu’il arrive. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie et d’ouvrir un pressing ?

“J’ai découvert cette voie par un stage en troisième. J’avais le choix entre la coiffure, l’esthétique et le pressing. J’ai testé les trois, et c’est le pressing qui m’a plu.”

“J’ai toujours aimé repasser, déjà adolescente, je repassais les pantalons de mon père et j’adorais ça. C’est ainsi que j’ai suivi un CAP pressing, un BEP, puis une formation en gestion. J’ai commencé dans le métier à 16 ans.”

“J’ai grandi dans une famille de commerçants : mes parents avaient une brasserie, ma tante travaillait dans les fruits et légumes. J’ai toujours vu des gens travailler dur et être au contact des clients. C’est dans mon ADN.”

“Cela fait maintenant 20 ans que je suis commerçante, dont 12 ans dans un autre pressing avant d’avoir le mien.”

3/ Quel est l’aspect de votre métier qui vous passionne le plus ?

“J’aime tout ! Il n’y a pas un poste que je préfère. J’aime vider ma machine, j’aime le contact avec les clients, j’aime repasser, détacher, prendre soin des vêtements… J’aime tout ce que je fais.”

“Je pense que lorsqu’on reste aussi longtemps dans un métier, c’est qu’on aime ce qu’on fait. Si à un moment donné ça ne nous plaît plus, on change. Moi, je me lève chaque jour avec envie.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Il y a 15 ou 20 ans, oui, j’avais une crainte : celle de ne pas pouvoir assumer.”

“Aujourd’hui, je n’ai plus de défi. Le défi, c’est d’avancer et de tenir le plus longtemps possible.”

“J’ai déjà géré des équipes de sept personnes, ce n’était pas tous les jours facile. Mais il fallait que ça fonctionne. Il fallait que le travail soit prêt et bien fait, et que les clients soient satisfaits.”

“Je n’ai jamais vu de différence entre être une femme ou un homme dans ce métier. J’ai eu deux patrons, et c’étaient des hommes. Il y a des hommes qui repassent aussi bien que les femmes et prennent grand soin des vêtements.”

“Cependant, physiquement, c’est vrai que certains aspects du métier sont plus faciles pour un homme : porter des rouleaux de tissu de 20 kilos, des bidons de 18 kilos, des cartons de cintres de 12 kilos… Pour une femme, c’est plus difficile, mais ce n’est pas impossible. C’est une question de volonté.”

“Aujourd’hui, je sais démonter une pompe, la remonter, entretenir mes machines… Je fais certaines choses que des hommes ne savent pas faire. Je peux réparer ma machine, et je connais des collègues hommes qui ne veulent même pas essayer.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Il faut beaucoup de patience et de courage pour exercer ce métier.”
“Je leur dirais qu’il ne faut pas s’engager dans un métier manuel et physique s’ils ne sont pas faits pour cela. Ils baisseront vite les bras. Mais pour ceux qui sont motivés, qui veulent se lever tous les matins et travailler, qui sont passionnés par ce métier, alors je leur dis : Allez-y !”

“J’ai déjà eu des apprentis ici, et c’est un métier difficile. Une jeune femme ne veut pas forcément être debout toute la journée, avoir mal aux jambes en été… Mais il faut relever les manches, avoir du mental et se dire : ‘Quoi qu’il arrive, demain matin, je vais au travail.”

“Aujourd’hui, les jeunes se détournent un peu des métiers manuels. Mais moi, je leur dis : Préparez-vous mentalement. Ce sera difficile, mais pas insurmontable. Sinon, je ne serais pas là.

“Et surtout, il faut aimer ce qu’on fait. Si on n’aime pas, ça ne sert à rien. Moi, je ne me vois pas faire un autre métier que celui-là. Depuis toujours, je pense ainsi, et c’est sûrement pour cela que je suis encore là.”

Brigitte Battini

Engagement / Domaine : Artisanat d’art – Céramique et Dorure
Lieu d’activité : Cheffe d’atelier de Dorure Filage – Manufacture de Sèvres

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Ne jamais lâcher. Toujours se remettre en question. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Je viens d’une école de céramique du côté de Dijon, à Longchamp. Au départ, mon cursus était orienté vers la fabrication, avec du modelage plâtre : je créais les modèles en plâtre, puis les moules pour les tirages en pâte liquide ou pour la production de certaines pièces d’artistes contemporains.”

“Mais dans les années 80, il était très difficile pour une femme d’accéder à ces métiers. Certains postes m’ont été refusés uniquement parce que j’étais une femme. Alors, au fil des expériences et des opportunités, j’ai réorienté mon parcours et passé le concours pour entrer à la Manufacture de Sèvres.”

“Un jour, on m’a appelée pour une place au Dorure Filage. Je ne connaissais pas encore vraiment cette spécialité, mais j’ai saisi l’opportunité. Et aujourd’hui, après 27 ans de carrière, je suis cheffe d’atelier.”

3/ Quel est l’aspect de votre métier qui vous passionne le plus ?

“Le cadre de la Manufacture de Sèvres est exceptionnel. Ici, on travaille sur des pièces du XVIIIe siècle, du XIXe siècle, du XXe siècle, mais aussi sur des œuvres contemporaines. C’est un mélange entre tradition et innovation.”

“Lorsqu’un artiste crée une pièce, nous devons adapter nos techniques pour être au plus proche de son intention, tout en respectant les savoir-faire anciens. On peut même avoir des pièces de musées sur nos tables pour s’en inspirer et rééditer des modèles historiques.”

“La transmission est une grande partie de mon travail. J’ai eu un maître d’apprentissage, et aujourd’hui, j’ai formé Mathilde, qui elle-même transmet à Benjamin, et ainsi de suite. C’est une chaîne d’apprentissage qui permet de préserver ce métier.”

“Ce que j’aime aussi, c’est le défi du travail bien fait, d’atteindre l’excellence. Quand on travaille sur une réédition, il faut être à la hauteur de l’artisan qui l’a réalisée avant nous. C’est une forme de respect envers l’histoire de la pièce.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Oui, sans aucun doute. Quand j’ai terminé mes études, le modelage plâtre était un domaine considéré comme masculin. J’ai postulé à plusieurs offres, et on m’a refusée uniquement parce que j’étais une femme. C’était un métier d’homme, m’a-t-on dit.”

“Quand je suis arrivée à la Manufacture, au Dorure Filage, il n’y avait que des hommes. J’étais la première femme à y travailler. Depuis, le métier s’est féminisé, puis est redevenu mixte. Aujourd’hui, nous sommes une équipe équilibrée, et cela prouve que les mentalités évoluent.”

“Il fut un temps où certaines spécialités en céramique étaient exclusivement masculines, comme le tournage ou le calibrage. Aujourd’hui, nous avons trois femmes tourneuses, ce qui aurait été inimaginable avant.”

“Bien sûr, certains aspects physiques restent plus compliqués pour une femme. Je ne vais pas porter 50 kilos de plâtre, mais il existe d’autres solutions. Ce qui compte, c’est que le savoir-faire ne soit plus une question de genre.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Ne jamais lâcher, et comprendre que rien n’est jamais acquis.”

“Quand je vois tout ce que les femmes ont gagné dans les années 60, 70, 80, et les remises en question permanentes aujourd’hui, ça me révolte. Il ne faut jamais croire que les droits sont définitivement acquis.”

“Nous avons le droit de décider pour notre corps, pour nos choix de vie, pour notre métier. Si une femme veut faire un métier dit masculin, qu’elle fonce !”

“Le seul frein, c’est nous-mêmes et la société. Mais nous avons notre place et nous devons la prendre. Les femmes savent faire, et elles doivent le revendiquer.”

“Aux jeunes Sévriennes : osez ! Ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas capables. Que ce soit en artisanat, en art, en politique, en entrepreneuriat, vous avez votre place partout.”

Sergent Chloé

Engagement / Domaine : Sécurité – Sapeur-pompier
Lieu d’activité : Caserne de Meudon, en charge de Sèvres et Chaville

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« La passion pour mon métier et aider les autres. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Depuis toute petite, je voulais être pompier. D’où ça vient exactement ? Je ne sais pas. Mais à l’âge de dix ans, c’était déjà une évidence pour moi.”

“J’ai suivi un cursus scolaire classique, obtenu un bac puis un bac+2, toujours avec cette idée en tête. Un jour, mon oncle, lui-même pompier de Paris, m’a dit que les pompiers de Paris étaient l’élite. C’est devenu mon objectif.”

“J’ai terminé mes études en 2016 et travaillé deux ans pour me préparer physiquement aux tests d’entrée. Parce que pour intégrer les pompiers, il faut passer des épreuves physiques exigeantes : course à pied, traction, tests psychotechniques, entretien… C’est un vrai parcours d’endurance.”

“J’ai intégré la brigade des sapeurs-pompiers de Paris en 2018, suivi quatre mois de formation intense et été affectée à Paris, dans une grosse caserne du 17e arrondissement, à Champerret.”

“Pendant cinq ans, j’ai gravi les échelons : d’abord caporale, puis caporale-chef, et enfin sergent. En accédant à ce grade, on doit obligatoirement changer de caserne, ce qui m’a amenée à Meudon, où je suis en poste depuis un an et demi.”

“Et ici, à Meudon, je suis l’unique femme de la caserne.”

3/ Quel est l’aspect de votre métier qui vous passionne le plus ?

“L’action. Ce qui me plaît, c’est qu’on ne sait jamais ce qui nous attend. On peut être tranquillement en train de discuter, et cinq minutes plus tard, on part en intervention sauver des vies. Ce métier, ce n’est jamais la routine.”

“Quand on est sergent, on est responsable d’un équipage. Par exemple, je peux être à la tête d’un camion-feu, avec cinq pompiers sous mes ordres, ou encore chef d’échelle, utilisée pour les sauvetages en hauteur. Je peux aussi être chef d’ambulance, où j’ai deux personnes sous ma responsabilité.”

“Je me souviens encore de mon premier feu, même si ce n’était pas un incendie majeur. On s’en souvient toujours, parce que c’est là qu’on réalise pleinement pourquoi on fait ce métier.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Il faut être réaliste : pour devenir pompier, surtout en tant que femme, il faut être passionnée. Ce n’est pas un métier que l’on fait à moitié.”

“Le plus grand défi, c’est l’exigence physique. Pour être à la hauteur, on doit s’entraîner tous les jours. Les hommes peuvent se permettre de ne pas s’entraîner quotidiennement, leur condition physique naturelle les aide. Moi, je fais du sport quasiment tous les jours : au minimum une heure, parfois plus. On a déjà quatre heures de sport obligatoires lors des gardes, mais en plus, je m’entraîne aussi chez moi.”

“Ensuite, il faut aussi savoir dans quel monde on entre. On est dans l’armée, et cela implique un cadre très structuré, une discipline stricte et une exigence permanente.”

“Historiquement, les femmes pompiers sont arrivées tardivement. En France, elles n’ont intégré les pompiers de Paris qu’en 2002. Ce n’est pas si vieux. Pourquoi ? Certainement parce que c’est un métier dangereux, physiquement exigeant. Mais aujourd’hui, nous avons notre place.”

“Quand on part en intervention, on a des règles de sécurité strictes, mais un accident peut toujours arriver. C’est un métier où le danger est omniprésent.”

“Gérer une équipe en tant que femme n’a jamais été un problème pour moi. À Meudon, je suis la seule femme de la caserne, mais mes collègues me respectent et m’écoutent. J’ai cinq pompiers sous ma responsabilité, et que ce soit ici ou dans ma précédente caserne, où nous étions six femmes, je n’ai jamais eu de difficulté à m’imposer.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Aux jeunes filles qui hésitent : faites-le. Il n’y a pas de raison qu’un métier soit réservé aux hommes.”

“Il faut se battre, s’entraîner, prouver que l’on est à la hauteur. La seule vraie barrière, c’est celle que l’on se met à soi-même. Si on veut, on peut.”

“Ce métier est dur, il demande de la rigueur, de l’endurance et une force mentale énorme. Mais c’est un métier qui a du sens. Chaque jour, on peut faire la différence.”

“Alors aux jeunes femmes qui rêvent de devenir pompier : foncez. Il n’y a pas de place pour les doutes, il faut juste se donner les moyens d’y arriver.”

Léna Lettat

Engagement / Domaine : Sport – Gymnastique rythmique
Lieu d’activité : Jeune Sévrienne (débuts) & Club d’Issy-les-Moulineaux
Championne de France National C – Gymnastique Rythmique (14 ans)
Championne du Trophée Fédéral et de la Coupe des Clubs

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« La gymnastique rythmique est bien plus qu’un sport. C’est une manière de raconter une histoire, que ce soit avec un cerceau, un ruban, des massues ou un ballon. J’aime captiver le public en donnant vie à mes mouvements. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“J’ai découvert la gymnastique rythmique à Sèvres, au club La Jeune Sévrienne, où j’ai commencé en loisirs à 7 ans. Très vite, j’ai accroché et j’ai intégré la compétition l’année suivante.”

“J’ai passé cinq ans à la Jeune Sévrienne, dont quatre en compétition. Ce club m’a tout appris : la discipline, la rigueur et le dépassement de soi.”

“J’ai ensuite rejoint Issy-les-Moulineaux à 11 ans pour un encadrement plus poussé et un niveau plus exigeant. Mon entraînement est passé de 4-6 heures par semaine à 12 heures aujourd’hui.”

“La gymnastique rythmique est un sport qui demande beaucoup d’entraînement et de persévérance. On refait un mouvement des centaines de fois jusqu’à ce qu’il devienne automatique.”

3/ Quel est l’aspect de votre sport qui vous passionne le plus ?

“L’élégance et l’expression. Ce n’est pas seulement une performance technique, c’est un art en mouvement.

“Quand je suis sur le praticable, je ne veux pas juste exécuter un enchaînement. Je veux raconter une histoire, transmettre une émotion.”

“Si ma musique est joyeuse, je veux que le public ressente la joie. Si c’est intense, je veux qu’ils perçoivent la force et la détermination. C’est un peu comme une mise en scène.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Avant, la gymnastique rythmique était exclusivement féminine, mais aujourd’hui, elle devient un sport mixte. De plus en plus de garçons s’y mettent et atteignent les plus hauts niveaux.”

“Quand j’ai commencé, il n’y avait presque que des filles. Maintenant, je vois beaucoup de garçons en National A, et même des équipes mixtes.”

“C’est bien que ce sport s’ouvre à tout le monde. Moi, en tant que fille, j’ai eu ma place sans problème, mais c’est une vraie évolution que chacun puisse y accéder.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Si vous avez un rêve, ne lâchez rien. Ce qui compte, ce n’est pas seulement le talent, c’est la persévérance.”

“En gymnastique rythmique, tout peut se jouer en 1 min 30. Une chute et tout bascule. Il ne faut jamais baisser les bras, toujours se relever, et se dire que chaque passage est une opportunité unique.”

“J’encourage toutes celles qui veulent se dépasser à essayer ce sport. Il demande un mental fort, mais il apporte beaucoup de rigueur et de satisfaction.”

Une victoire marquante : Championne de France

“Le jour des championnats de France, je me suis dit :
‘C’est la dernière fois que je fais cet enchaînement, il faut tout donner.’ »

“J’ai fait un passage sans chute, même s’il y avait quelques erreurs. Puis, il a fallu attendre le palmarès pendant des heures. Enfin, on annonce mon nom… Championne de France !”

“À ce moment-là, c’est un mélange d’émotions incroyables. On réalise que tout le travail de l’année paie enfin.”

“Ce n’est pas juste une victoire, c’est l’aboutissement d’un parcours de rigueur et de passion.”

Virginie Greuzat

Domaine : Entrepreneuriat – Tiers-lieu & Innovation sociale
Présidente de l’association Le LAC

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

“Un inconnu est un ami qu’on n’a pas encore rencontré.”

Graphiste indépendante depuis 15 ans, Virginie Greuzat a cofondé Le LAC, un espace de coworking et de collaboration pour entrepreneurs et indépendants.

2 / Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“J’ai toujours été indépendante, mais au fil des années, j’ai ressenti un profond besoin d’échanger, de travailler avec d’autres, de créer un cadre plus collectif. En discutant avec des voisines et amies, on a réalisé qu’on partageait ce besoin et qu’on pouvait bâtir quelque chose ensemble. C’est ainsi qu’est né Le LAC, un tiers-lieu où l’on peut travailler, partager des compétences et s’épauler mutuellement.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Ce qui me passionne, c’est l’énergie du collectif. Seule, j’avais des doutes, des hésitations, je n’étais pas toujours sûre de mes compétences. Mais entourée de personnes bienveillantes et motivées, j’ai découvert une force incroyable. Travailler au LAC, c’est voir naître des projets, des idées, des collaborations qui n’auraient jamais vu le jour autrement. L’échange est une richesse inestimable.”

“On découvre beaucoup de soi-même à travers la rencontre avec les autres. Comment, en étant ensemble, on se déploie, on dépasse ses peurs et on ose. Ici, au LAC, c’est un espace bienveillant, chaleureux, où les gens sont heureux de se retrouver et où les projets prennent vie.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“J’ai surtout été confrontée au défi de concilier mon rôle de maman et mon activité professionnelle. Quand mes enfants étaient petits, j’étais très présente pour eux, ce qui a freiné mon développement professionnel. Mais j’ai compris qu’en prenant ma place dans le monde du travail, je leur montrais aussi un modèle positif. S’engager dans le projet du LAC a été un tournant : j’ai retrouvé confiance en mes compétences et j’ai vu à quel point l’entraide et la solidarité étaient précieuses.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Osez. Osez demander conseil, osez aller vers les autres, osez expérimenter. Il ne faut pas avoir peur de frapper à des portes, de poser des questions, de se lancer dans un projet. La réussite naît de l’audace et des rencontres. Parfois, une conversation autour d’un café peut débloquer une situation, ouvrir une nouvelle opportunité. Il faut se donner cette chance et ne pas hésiter à s’entourer des bonnes personnes.”

Ces huit femmes sont la preuve que l’engagement, la persévérance et la passion peuvent tout changer.
Quelle que soit votre voie, osez suivre vos rêves.

Consultation sur les zones d’accélération des énergies renouvelables

La Ville de Sèvres lance une consultation publique pour recueillir l’avis de ses habitants sur la création de zones d’accélération pour les énergies renouvelables (ZAENR). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des objectifs climatiques et énergétiques ambitieux fixés par la France, qui visent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et à porter la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation énergétique totale d’ici 2030.

Contexte

La loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables (dite loi APER) oblige les communes à définir des Zones d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAENR). Ces zones sont conçues pour encourager l’installation de projets d’énergies renouvelables tout en simplifiant les démarches administratives et en respectant les réglementations environnementales, urbanistiques et patrimoniales.

Proposition de Sèvres

La ville de Sèvres propose de classer l’ensemble de son territoire en zone d’accélération. Les filières concernées par cette démarche incluent le solaire photovoltaïque, le solaire thermique, l’hydroélectricité, la géothermie de surface et profonde, le biogaz et le bois-énergie. Ces choix sont basés sur les caractéristiques du territoire et leur potentiel de déploiement.

Consultation publique

Pour associer les habitants à cette démarche, la Ville organise une consultation publique. Les Sévriens sont invités à exprimer leurs avis et suggestions en répondant à un questionnaire en ligne, accessible jusqu’au 21 mars 2025. Vous pouvez participer en accédant au questionnaire via le lien ci-dessous.

Je donne mon avis !

Avis de mise en concurrence – Carrousel Square Madame de Pompadour

La Ville de Sèvres organise une mise en concurrence en vue de l’attribution d’une occupation du domaine public pour l’exploitation économique d’un Carrousel afin de participer aux animations de la Ville. Il ne s’agit ni d’un marché public, ni d’une concession de service public, ni d’une concession de travaux.


La Ville de Sèvres souhaite mettre à disposition, sur son domaine public, à titre temporaire, un emplacement situé dans la rotonde du square Madame de Pompadour, tel que figurant sur le plan annexé, en vue de l’implantation d’un manège forain de type « Carrousel » pour un jeune public.

Consulter l’avis de mise en concurrence

Consulter le plan du square Madame de Pompadour

Mois de l’illustration spécial Poésie !

A Sèvres le mois de mars est consacré à l’illustration ! En 2025 il a pour thème « la Poésie » sous toutes ses formes : expositions, performances, ateliers, ciné-concerts rivalisent de créativité pour vous inspirer, vous faire rêver et allumer l’envie de sortir vos propres pinceaux, stylos, crayons et couleurs. Découvrez ce programme riche en couleurs !

Hôtel de Ville – Mezzanine et grilles extérieures

Mise en Sèvres

Exposition du 6 au 29 mars 2025

  • Découvrez le regard unique de Fabienne Legrand sur Sèvres à travers une série d’illustrations humoristiques et poétiques.
  • Vernissage : Jeudi 6 mars à 18h30, en présence de l’artiste
  • Entrée libre – Visible sur les grilles de l’Hôtel de Ville et à la Mezzanine

Sel (Sèvres Espace Loisirs)

Vies, œuvres & inconscients surréalistes

Exposition du 5 au 30 mars 2025

  • Carte blanche aux étudiants en 3e année de design graphique du lycée Jean-Pierre Vernant.

En sortant de l’école

Ciné-concert – Dimanche 9 mars à 15h

  • Hommage à la poésie de Prévert, Desnos et Apollinaire
  • Tout public dès 6 ans – Durée : 1h
  • Tarifs : TJ : 8€ / TA : 11€ / TR : 14€ / TP : 18€
  • Réservation : www.sel-sevres.org

Rencontre et ateliers artistiques

Dimanche 9 mars à partir de 16h

  • Goûter familial et ateliers créatifs animés par les étudiants du lycée Jean-Pierre Vernant

Médiathèque

Il était une fois les contes

Exposition du 8 au 30 mars

  • Planches originales de l’illustratrice Cécile Landowski

Éveil musical

Samedi 8 mars 10h15 et 11h15

  • Pour les 0-3 ans – Sur inscription

Les causeries

Samedi 8 mars de 15h à 16h

  • Nouveau club de lecture – Entrée libre

Au pays des contes merveilleux

Samedi 15 mars à 11h

  • Pour les 3-6 ans – Entrée libre

Volcans et poésie

Atelier Calligraphie – Samedi 15 mars à 15h30

  • À partir de 13 ans – Sur inscription

Le Poématon

Samedi 22 mars de 15h à 18h

  • Performance poétique sonore – Entrée libre

Sur les pas de Grimm et Perrault

Samedi 22 mars à 17h

  • À partir de 6 ans – Entrée libre

Atelier de dessin

Samedi 29 mars à 14h30 et 16h

  • Avec l’artiste Cécile Landowski – Sur inscription – À partir de 8 ans

L’escale

Volcan et poésie : un voyage visuel et littéraire

Exposition du 4 au 28 mars

  • Découvrez les planches volcaniques de la collection Hetzel et des poèmes « volcaniques »
  • Entrée libre – Visites guidées sur demande