Tribunes libres – Janvier 2023

Tribune de la majorité

Bonne année à Sèvres et pour Sèvres !
Pour bien commencer l’année 2023, nous vous invitons à imaginer le cheminement d’un Sévrien au travers de notre ville, dans un an, en janvier 2024. Partant du pont de Sèvres – dont le tablier aura terminé d’être mis en lumière la nuit – notre piéton fera une courte étape dans le nouveau restaurant ouvert dans l’ancienne gare du Pont de Sèvres. Y savourant son café, il se réjouira de la réouverture de ce bâtiment fermé au public depuis trente ans. Quittant ce nouvel établissement, il s’engagera sur la nouvelle entrée piétonne de la ville, « la Promenade des Jardins », longue de 350 mètres et large d’une dizaine de mètres, bordée de 71 arbres de haute tige, de statues et d’un miroir d’eau. Au milieu de la Promenade, il ira jeter un œil dans la galerie d’exposition du Jardin des Métiers d’Arts et du Design, le « JAD », équipement ouvert au cœur des deux bâtiments Roux-Spitz et Brunau, classés monuments historiques mais abandonnés de 1969 à 2022, accueillant désormais dix-neuf artisans d’art et designers d’exception. Poursuivant sa promenade, il atteindra bientôt la roseraie, et y remarquera le manège installé depuis décembre 2021 et le restaurant « La Manufacture » ouvert depuis juin 2021. Passant devant le Sel, il ira se reposer un instant dans les nouveaux sièges de la salle de spectacles livrés en août 2023, puis, reprenant son cheminement, il constatera la fin des travaux de rénovation des deux écoles, Gambetta B de 1891 et Gambetta A de 1937. Curieux de tout, il se rappellera avoir lu dans Le Sévrien qu’avec cette livraison, la consommation énergétique de ces bâtiments aura baissé de 45% par rapport à il y a seulement 10 ans. Passant par le parvis du collège, il remarquera le buste du général de Gaulle et la monumentale fresque des Droits de l’Homme qui y siègent depuis 2020, ainsi que la façade du nouveau tiers-lieu, le « Lac », ouvert face au collège depuis juin 2022. En s’engageant dans le centre-ville, il notera que près de vingt-cinq commerces y ont ouvert ou ont vu leurs activités reprises en l’espace de deux ans ; il constatera également la livraison de la rue de Ville d’Avray entièrement refaite, après six mois de travaux, de juillet à décembre 2023. Ses trottoirs auront été désimperméabilisés et végétalisés, une bande cyclable y aura été tracée sur un de ses tronçons. Poursuivant vers Chaville, il passera devant la résidence Danton dont les travaux de requalification et de végétalisation de la dalle et de ses abords auront été terminés depuis janvier 2023. Il atteindra ensuite l’hôpital de Sèvres et y constatera l’ouverture toute récente, au rez-de-chaussée, d’un centre d’imagerie médicale doté d’un scanner et d’une IRM, ainsi que celle, imminente, d’une maison médicale pluri-professionnelle où trois nouveaux médecins généralistes exerceront. Fort de ses découvertes, il regrettera de n’avoir pas le temps d’arpenter nos coteaux qui lui auraient réservé d’autres surprises. Bonne année à Sèvres ! Nous y travaillons !

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Quelle année 2023 ?

En ce début d’année 2023, nous formulons pour chacune et chacun des vœux de bonheur et de bonne santé. Nous avions espéré en 2022 que les politiques menées par la ville et GPSO soient profondément transformées par les différentes crises, qui hélas vont se prolonger. Il n’en est malheureusement rien et l’absence de solidarité est un marqueur constant de l’action municipale.
Les orientations validées par la majorité municipale pour l’aménagement de notre territoire consistent ainsi en un catalogue de promesses ressemblant à un conte de fées. GPSO se donne le droit de faire disparaître 0,95 hectare d’espaces verts supplémentaires. Nous avons cherché en vain les ambitions en matière de report modal, de décarbonation, de baisse des émissions de gaz à effet de serre, de renaturation. Le futur plan local d’urbanisme intercommunal risque donc fort de ressembler à l’existant : poursuite du bétonnage en centre-ville et concentration des populations les plus précaires dans les zones les plus exposées au bruit et aux pollutions.
Pour les transports : on nous vend le projet d’une prolongation de la ligne 12 du métro jusqu’à Sèvres alors même que rien n’est fait pour faire circuler correctement la ligne 171 empruntée par des milliers de personnes. La ville n’a que mollement réagi à la suppression de trains sur la ligne Montparnasse et apporte son soutien politique à l’augmentation scandaleuse du pass Navigo.
En matière de logement, le bilan de GPSO est catastrophique puisque la production a chuté de 30% en 2021, tandis qu’elle augmentait de 17% en Ile-de-France. Sur le parc social, les chiffres sont encore moins bons : – 27% d’agréments en 2021, alors même qu’on a constaté +37% à l’échelle départementale. Près de 17.800 ménages sont en attente d’un logement social sur notre territoire. Pourtant, la priorité reste aux opérations de promoteurs immobiliers et de production de bureaux, au lieu d’aider nos concitoyen-nes à sortir de situation de mal logement.
Dans le domaine international, la solidarité de Sèvres est soit feinte soit partisane : la majorité a accepté de soutenir les réfugiés Ukrainiens ou le Liban dévasté mais, dans un bel élan d’unanimité, a rejeté notre proposition au dernier conseil municipal de soutien symbolique aux réfugiés en Méditerranée via l’association SOS MÉDITERRANÉE contrairement à de nombreuses villes en France. Pour nous, il n’y a pas de tri à faire lorsque des vies sont en jeu.
Face à ces positions égoïstes de déni de l’urgence climatique et sociale, nous poursuivrons en 2023 nos propositions pour une ville plus respectueuse de ses habitants actuels et futurs et plus soucieuse de la planète.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

Malheureusement nos craintes sur les futures dépenses énergétiques de la ville étaient fondées puisque la facture annuelle passera de 1,1M€ en 2022 à 2,8M€ en 2023. Au fil de nos tribunes et questions au Maire, nous avons soulevé de nombreux problèmes et proposé des solutions sans être entendus : sobriété énergétique, décarbonation, centre-ville, transports, crise sanitaire, soutien aux associations, aux commerces, lutte contre le décrochage scolaire… Les crises inédites que nous traversons méritent une concertation plus large, plus de participation. C’est notre vœu pour Sèvres et les Sévriens en 2023.
A lire sur poursevres.fr

Denis Moron

Tribune libre – Décembre 2022

Tribune de la majorité

Paix et bonheur

Nos temps sont durs. Voilà des décennies qu’aucune épidémie mortelle n’était survenue sur notre territoire. Elle est advenue. Voilà des décennies qu’un grand pays européen n’avait pas envahi un autre grand pays européen. La guerre est à nos portes. Voilà des années que nous n’avions pas connu l’inflation qui renchérit nos vies. La voici revenue. Voilà des années que notre pays n’avait pas envisagé de coupures énergétiques. Il l’envisage désormais. Voilà des années que notre société de consommation se croit la panacée. Elle se sait désormais polluante. La liste de nos récents renoncements est longue, trop longue peut-être.

Face à tous ces bouleversements, la majorité vous invite à une trêve. Pour quelques semaines. La trêve festive de Noël. C’est en ce sens que la ville n’a pas renoncé à ses illuminations de Noël même si elle en a réduit la durée (5 semaines) et qu’elle a décidé de les éteindre chaque nuit de 22h30 à 6h30. C’est toujours en ce sens que de nombreuses animations vous sont proposées ainsi qu’à vos enfants. Une fresque lumineuse tous les soirs, de 18h à 21h sur la façade de l’hôtel de ville sur le thème de « la paix », la fête des lumières et un feu d’artifice le vendredi 2 décembre à 19h et 20h, des rencontres avec le Père Noël, des concerts et des contes de Noël, des propositions d’expositions et de recettes gourmandes, des ateliers créatifs ourleront notre mois de décembre.
Au milieu de toutes ces activités et pour les plus isolés d’entre nous, les associations locales de solidarité organisent « un repas solidaire » en lien avec la ville et en votre nom à tous. Une centaine de Sévriens sont attendus à ce déjeuner de fête le samedi 10 décembre prochain. De même, parmi les différentes autres actions de solidarité, la ville distribuera dans les semaines à venir un colis de Noël aux personnes âgées sévriennes les plus démunies, sur critère de revenus.

Plus que jamais en ces temps difficiles, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Noël et de fin d’année, en famille ou entre amis. Nous vous souhaitons d’y trouver la paix, d’y proposer la paix. Nous vous souhaitons d’y recevoir et d’y donner du bonheur.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Bonne santé ? 16 c’est le nombre de médecins généralistes exerçant à Sèvres, Si la situation n’est pas aussi tendue que dans certaines zones rurales ou des zones urbaines défavorisées, derrière ce nombre se cache une réalité peu réjouissante. La pyramide des âges des médecins montre des professionnels nés pendant le baby-boom sur le départ et devant soigner les nombreux baby-boomers. Pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste en ville ou à proximité, il faut compter environ un mois d’attente, parfois bien plus. Pour les enfants, il ne reste plus sur la ville qu’un seul pédiatre. Du côté des kinés, il est de plus en plus difficile d’en trouver qui se déplacent à domicile, idem pour les infirmières, alors que ce personnel médical est souvent indispensable au maintien des seniors à leur domicile.
Les freins à l’installation de médecins sont multiples : personnels, conditions d’exercice et un rôle très variable des aspects financiers. On n’exerce plus aujourd’hui comme au 20e siècle, les praticien.nes souhaitent ne plus travailler de façon isolée et maîtriser leur charge de travail, l’environnement technologique a évolué. Par ailleurs, s’installer à Sèvres coute cher. Les maisons de santé peuvent apporter une réponse à cette situation. Dans ce contexte, l’installation d’une de ces maisons à l’hôpital Jean Rostand est très attendue, elle recevrait des médecins notamment urgentistes et du personnel paramédical. Son ouverture nécessitant plusieurs réunions, notamment avec l’Agence Régionale de Santé, a été retardée. Nous restons vigilants sur ce dossier, mais les informations ne sont distillées qu’au compte-goutte sur son avancement. La ville devrait aussi favoriser la création d’une communauté professionnelle de santé pour faire travailler ensemble médecins, infirmiers, sages-femmes.
La santé va de pair avec l’information et la prévention notamment concernant les pathologies liées aux pollutions et au changement climatique touchant les plus fragiles : enfants comme
seniors. C’est pourquoi, il faut rendre public l’état de la pollution de l’air intérieur et extérieur des écoles et crèches et y entreprendre des actions pour éviter d’y exposer les enfants et personnels. La ville doit aussi très rapidement multiplier les îlots de fraicheur pour lutter contre les effets des canicules. La prévention c’est la lutte contre l’obésité et une alimentation plus saine avec la définition d’un plan alimentaire territorial pour la restauration collective. Enfin il faut organiser des actions de prévention contre les MST et les addictions.
À l’occasion de cette fin d’année, nous vous souhaitons d’agréables fêtes, nous pensons à ceux qui sont isolés, mais aussi aux réfugié.es qui passent ces fêtes loin de chez eux.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

La gravité et durabilité des crises énergétiques et climatiques nous mettent face à un défi inédit qui dépasse les clivages politiques. Nous demandons qu’un organe de travail élargi au-delà de la majorité municipale associant tous les groupes d’élus et les Sévriens soit constitué pour étudier en transparence la meilleure façon pour Sèvres de combattre ces crises, une sorte de Convention Citoyenne Locale pour le Climat. Les Sévriens ont le droit de savoir comment ces crises vont affecter l’avenir de leur ville et d’être impliqués dans le choix des solutions.
A lire sur poursevres.fr

Denis Moron

Le dessin du mois de décembre 2022

Le dessin du mois de novembre 2022


Tribune libre – Novembre 2022

Tribune de la majorité

Pour un territoire acteur de la transition écologique
La ville de Sèvres dispose d’un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) depuis le 1er janvier 2016. Sa philosophie est claire : protéger autant que possible l’ensemble des espaces verts de la ville tout en tenant compte de l’obligation qui lui est imposée par l’Etat de densifier son habitat.
L’ensemble des territoires de la Métropole du Grand Paris ont  l’obligation désormais se doter d’un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Notre territoire de Grand Paris Seine Ouest
(GPSO) s’est donc mis au travail pour adopter un tel document. Celui-ci devrait être prêt pour le 1er janvier 2025.
La ligne directrice de votre majorité municipale reste claire dans ce travail : préserver le caractère vert de notre ville dont 58% de la surface est végétalisée, le renforcer là où le minéral est trop important, dans notre centre-ville par exemple.
Pour bien appréhender la ville que nous voulons voir advenir dans les quinze prochaines années, quelle meilleure méthode que la concertation? Vos élus sont effet persuadés d’une chose : il n’y a pas meilleurs experts de l’espace public que ceux qui y vivent et s’y déplacent.
C’est en ce sens qu’un questionnaire a été boité dans toutes les boîtes aux
lettres de la ville en février. 980 d’entre vous y ont répondu. Une enquête qualitative audiovisuelle a suivi, auprès d’un panel représentatif des habitants de GPSO et huit « balades urbaines » ont parallèlement été organisées. Des micros-trottoirs ont été réalisés en juin.
Ces différentes concertations montrent, une fois encore, que vous êtes bien les meilleurs experts de la ville où vous vivez ! Elles nous ont permis d’élaborer le Plan d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) qui sera débattu en décembre en conseil municipale et en conseil de territoire. Élément fondateur essentiel, ce PADD propose de retenir les 4 axes majeurs qui structureront la rédaction de nos futures règles d’urbanisme. Nous voulons en premier lieu que notre territoire soit un
territoire acteur de la transition écologique.
Nous voulons également qu’il conjugue proximité, mobilité et habitat.
Nous voulons encore qu’il préserve l’identité de chacune de nos 8 villes
tout en renforçant leur complémentarité.
Nous voulons enfin qu’il demeure créatif et innovant. Le 19 octobre dernier, les conseillers des huit quartiers de Sèvres ont été associés à une réunion d’échange à propos de ce PADD. Une présentation détaillée leur
en a été faite. Le 15 novembre prochain, ce sera votre tour de nous dire de nous dire ce que vous pensez des orientations retenues. Nous vous attendons nombreux.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du Modem, de RE et de l’UDI)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition
Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) élaboré par GPSO va fixer pour une dizaine d’années les règles d’aménagement qui étaient jusqu’à présent définies par le conseil municipal.
C’est l’occasion de penser l’urbanisme à l’aune du réchauffement climatique, de la crise de l’énergie et des pollutions de toute nature.
Nous devons ménager notre territoire en préservant les espaces naturels,
notamment les forêts, mais aussi les arbres situés en ville. Nous proposons également de mener des actions de désimperméabilisation en priorité en centre-ville où se concentre la majorité des habitants. Les  règles de constructibilité doivent évoluer pour laisser 30% de pleine terre nécessaire afin de préserver la biodiversité et la ressource en eau et lutter contre les îlots de chaleur. Plusieurs projets récents de promoteurs immobiliers ont été contestés par les riverains, trop massifs et ne laissant aucune place pour des espaces verts.
L’élaboration d’un Plan paysage associé au PLUi permettrait de respecter le patrimoine qu’il soit bâti ou naturel en réalisant un diagnostic partagé et en ayant pour objectifs de préserver des points de vue et de mener des actions d’amélioration de l’existant. Cette proposition de prise en compte du paysage dans les documents d’urbanisme figurait dans le programme de Sèvres en transition.
Mille ménages sévriens sont en attente d’une solution de logement abordable et le Plui doit s’attaquer résolument à la crise du logement, en permettant par exemple la construction de petits collectifs mieux répartis. Notre ville doit engager une politique de lutte contre la vacance de logements (aide à la réhabilitation, garantie locative etc), mais aussi encourager plus fortement la disparition des passoires thermiques et l’utilisation d’énergies renouvelables. La maîtrise publique du foncier doit être renforcée pour que les projets ne répondent pas uniquement à des objectifs financiers à court terme de promoteurs privés.
En matière de mobilité, nous devons privilégier les modes actifs (marche,
vélo), des transports en commun de qualité et en finir avec le tout-voiture. Nos rues doivent devenir agréables, les piétons s’y sentir en sécurité, notamment les enfants. Le PLUi doit enfin permettre une diversification des activités économiques de GPSO (commerces, artisans)
pour éviter des milliers de m2 de bureaux vides.
Dans les futurs débats, vos élu-es Sèvres en transition défendront un aménagement sobre en ressources et résolument tourné vers le bien être des habitants d’aujourd’hui et de demain.
Le 15 novembre prochain, une réunion publique se tiendra au SEL à partir de 19h. L’occasion de vous exprimer et de venir échanger avec nous !

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres
Mardi 15 novembre (19h au SEL), GPSO présentera l’avancée du PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal) qui se substituera fin 2024 à notre PLU. C’est l’opportunité pour tout Sévrien de s’informer, mais aussi de faire connaître ses idées et préoccupations sur l’avenir de notre territoire en matière de logement, de déplacement, d’environnement,
de mixité et d’emploi. Les temps changent. Face aux enjeux climatiques
et énergétiques, la ville ne peut maintenir le statu quo. Elle doit choisir, pour Sèvres, un cap clair, ambitieux et innovant.
Nous lire sur poursevres.fr

Denis Moron

Le dessin du mois d’octobre 2022

Dessin d’humour de Fabienne Legrand

Tribune libre – Octobre 2022

Tribune de la majorité

Le visible et l’invisible
La ville de Sèvres s’est engagée depuis de nombreuses années pour économiser l’énergie et moins solliciter les ressources naturelles. Bien souvent ces investissements sont invisibles. Ils sont pourtant essentiels.
Il en est ainsi par exemple des 17,5 kilomètres de câbles électriques souterrains changés sous nos rues, des 4,6 kilomètres de canalisations d’eau également renouvelées depuis 2012 et des 4,7 kilomètres de réseaux d’assainissement réhabilités depuis 2014. Tous ces investissements sont souterrains et onéreux (plus de 20 millions d’euros !), c’est pourquoi bien des collectivités ne les réalisent pas en priorité tant il est vrai que les investissements visibles attirent davantage la reconnaissance que ces travaux ingrats qui entraînent presque systématiquement des embarras de circulation. Il en va différemment à Sèvres.
Ces travaux, pour invisibles qu’ils soient une fois réalisés, sont tout à fait intéressants au niveau de la transition écologique de notre ville. C’est ainsi que, de 2018 à 2021, le taux de rendement de notre réseau sévrien d’eau potable (indicateur des fuites) est passé de 87.40% à 91.90%. C’est également grâce à ses investissements que la consommation électrique de notre éclairage public a baissé de 67% en 8 ans, diminuant du même coup la pollution lumineuse à Sèvres.
La modification de notre PLU en 2019 pour renforcer les obligations de pleine terre pour les constructions neuves participe également de cette dynamique vers une ville plus durable.
Naturellement, ces investissements invisibles ne doivent pas masquer tous les investissements visibles consentis toutes ces dernières années pour baisser la consommation d’énergies de nos bâtiments municipaux. Au total, depuis 2014, c’est une baisse de près de 20% de notre consommation énergétique qui est constatée. Pour le seul investissement en cours dans nos écoles Gambetta A et B, une baisse de 41% de la consommation énergétique est ciblée.
Les investissements ciblés pour les années prochaines sont dans la ligne de nos efforts antérieurs. La végétalisation de notre futur centre-ville comme la plantation de 2025 à 2028 de plus 800 arbres de haute tige depuis le pont de Sèvres à notre frontière avec Chaville participe de notre souhait de créer de nouveaux îlots de fraîcheur à Sèvres. Il en est de même dans nos bâtiments municipaux. La majorité municipale s’engage à baisser leur consommation énergétique annuelle de 26% d’ici à 2030.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition
Imprévoyance et choix court terme : la recette libérale à Sèvres
Nous allons connaître un double impact de la crise énergétique. Individuellement bien sûr avec nos factures, mais aussi parce que l’envolée des prix de l’énergie va lourdement peser sur les charges de la ville (déjà plus de 1,3 millions d’euros par an). Or, nous mesurons bien le peu d’enthousiasme de l’équipe municipale pour proposer des outils nous permettant de nous aider à diminuer nos consommations énergétiques. Nous ne pouvons plus nous permettre de remettre à plus tard des mesures de sobriété immédiates et de repousser les investissements !
Jusqu’à présent, l’énergie n’était pas une question, la logique libérale s’est donc imposée en France et en Europe avec une ouverture des prix et des acteurs à la concurrence. Nous, particuliers, perdront les tarifs règlementés de gaz en 2023 (l’année prochaine !) mais c’est depuis 2014 que les collectivités territoriales comme Sèvres ont perdu cette garantie sur le gaz et depuis 2021 sur l’électricité. Le réveil est compliqué pour la majorité municipale.
L’énergie n’était pas une question, alors Sèvres n’a pas su investir dans le renouvelable. Aucune impulsion d’initiative collective autour du photovoltaïque et pourtant en France se multiplient les expériences d’autoconsommation collective qui permettent à des habitants de se regrouper pour consommer leur propre électricité verte. Aucune initiative sur les bâtiments publics à l’image de l’abandon sans explication du projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur l’école Croix Bosset.
L’énergie n’était pas une question, alors l’équipe municipale a investi trop modestement dans l’efficacité énergétique des bâtiments municipaux. A titre d’exemples, l’ambition de la rénovation de l’école Gambetta ne vise pas plus que l’obligation règlementaire dite « décret tertiaire ». Le récent contrat de gestion du chauffage de la piscine ne comprend aucune clause réellement contraignante pour le prestataire avant de nombreuses années.
Enfin, l’énergie n’était pas une question, alors GPSO n’a pas fortement investi dans des plans individuels ou collectifs de sobriété. Ainsi GPSO ne publie aucun résultat chiffré de ses actions passées en matière de maîtrise énergétique et n’a même pas actualisé son bilan CO2. Ne demandez pas celui de Sèvres, il n’existe pas. En parallèle la mairie a réduit ses aides aux particuliers ou oublié ses engagements de 2008 (lire nos précédentes tribunes).
Pourquoi n’a-t-on pas voulu entendre la situation se dégrader et agir autrement ? Il est toujours temps, mais il faut changer de logiciel, remettre l’énergie au cœur de l’action publique des collectivités, anticiper et ne pas se contenter d’attendre des mesures régionales ou nationales.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres
Triste constat que nous inspire cette rentrée : 30 M€ dorment dans les caisses de Sèvres depuis 5 ans dans l’attente d’un projet de centre-ville au ralenti, déconnecté de la réalité. Une partie de ces fonds permettrait plus d’investissement pour la décarbonation et la résilience climatique de Sèvres et limiterait l’impact de la crise énergétique. L’explosion des dépenses annoncée dans toutes les communes pour les années à venir va réduire les moyens d’actions de la ville quand le nombre de familles sévriennes en difficulté augmente. Il faut agir ! Nous lire sur PourSevres.fr

Denis Moron

Votez pour vos nouveaux représentants du personnel

EN BREF

 

  • Votez pour vos nouveaux représentants du personnel

Les élections professionnelles se dérouleront le jeudi 8 décembre et vous êtes invités à voter pour vos représentants du personnel. Ces derniers auront la mission de vous représenter et défendront vos droits au sein des Commissions Administratives Paritaires (CAP), des Commissions Consultatives Paritaires (CCP) et du nouveau Comité Social Territorial (CST). Ce dernier fusionne le Comité Technique (CT) et le Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT).

 

Renseignements :

Élections professionnelles

Jeudi 8 décembre 2022

Ash-e-reshteh – recette proposée par Vian Bakhtiari

Les ingrédients pour la soupe (4 personnes)
  • Les herbes :
    – 250 g d’épinards, de préférence des jeunes feuilles ou des pousses
    – 100 g de coriandre ;
    – 75 g de persil
    – 75 g de ciboulette ou de verts d’oignon ;
  • Les légumineuses :
    – 50 g de pois chiches secs ;
    – 50 g de haricots blancs secs ;
    – 50 g de haricots coco roses ou haricots rouges secs ;
    – 50 g de lentilles blondes ou vertes sèches ;
  • 50 g de nouilles iraniennes « reshteh » ou de nouilles chinoises au blé tendre, ou à défaut de linguine ;
  • 100 à 150 g d’oignon frit (recette ci-après) ;
  • 15 à 30 g d’ail frit (recette ci-après) ;
  • 1 c. à soupe de menthe séchée ;
  • 50 g de kashk (produit laitier iranien) ;
  • Curcuma ;
  • Huile ;
  • Sel ;

Pour obtenir environ 30 g d’ail frit maison :
– 50 g d’ail ;
-1/4 c. à café de curcuma (facultatif) ;
Huile de friture.

Les étapes :

  1. Épluchez 50g d’ail et émincez-le finement au couteau (on ne veut pas de la purée).
  2. Faites chauffer 5 à 10 millimètres d’huile dans une petite poêle et ajoutez l’ail. Saupoudrez 1/4 à café de curcuma. Faites frire à feu moyen en remuant de temps en temps, pendant 5 à 10 minutes, jusqu’à ce que l’ail soit doré. Surveillez bien car l’ail peut vite brûler. Dès que l’ail est doré, transférez le dans une passoire fine et égouttez.

Pour obtenir environ 130 g d’oignon frit.
– 500 g d’oignon ;
– 1/2 c. à soupe de curcuma (facultatif) ;
Huile de friture

Les étapes :

  1. Épluchez les oignons, coupez-les en deux, enlevez la racine avec la pointe du couteau, puis émincez en tranches de 3 mm environ.
  2. Faites chauffer une grande casserole d’eau avec 1/2 à café de sel. Quand l’eau bout, ajoutez les oignons, et faites mijoter à feu vif pendant 5 – 10 minutes. Égouttez les oignons et étalez-les pour les laisser sécher au moins 30 minutes.
  3. Faites chauffer 1 cm d’huile dans une poêle et quand elle est bien chaude. Ajoutez tout ou partie de l’oignon en fonction de la taille de la poêle, et saupoudrez un peu de curcuma. Faites chauffer à feu vif pendant 15 à 20 minutes, jusqu’à ce que l’oignon soit doré et croustillant. Transférez dans une passoire fine et égouttez. Répétez avec le reste de l’oignon.
Pour la soupe :
  1. La veille, mettez à tremper les légumineuses sauf les lentilles : placez ensemble 50g de pois chiches, 50 de haricots blancs et 50 g de haricots coco roses/rouges dans un grand bol d’eau. Laissez tremper 24 h en changeant l’eau 2 ou 3 fois.
  2. Lavez les épinards et les herbes aromatiques et séchez-les dans une essoreuse à salade. Coupez les épinards grossièrement au couteau en morceaux de 5 cm environ. Hachez toutes les herbes aromatiques, tiges comprises, en morceaux de 1 cm maximum, au couteau ou au robot.
  3. Égouttez les haricots et placez-les dans une grande marmite avec 1litre d’eau et une petite partie de l’ail et l’oignon frit (environ 15 g d’oignon et 5 g d’ail). Portez à ébullition et faites mijoter jusqu’à ce que les haricots soient tendres, cela prend 1 à 2 h. Si vous avez une eau dure, ajoutez une pincée de bicarbonate pour aider à attendrir les haricots.
  4. Ajoutez les 50g de lentilles, ainsi que les épinards et les herbes. Mélangez et ajoutez un peu d’eau si besoin pour que les légumes soient couverts (environ 250 ml). Laissez mijoter encore 1 h.
  5. Réservez une partie de l’oignon et l’ail frit pour servir, et ajoutez le reste à la marmite. Ajoutez également les 150g de nouilles en les cassant en deux.
  6. Mélangez délicatement les nouilles pour bien les séparer. Attention, si les nouilles ne sont pas bien mélangées elles vont se coller pendant la cuisson et sont ensuite très difficiles à séparer. Faites cuire encore une trentaine de minutes en mélangeant de temps en temps. Ajoutez encore un peu d’eau si le mélange épaissit trop et colle au fond. La consistance finale doit être semi-épaisse, comme celle d’un yaourt brassé.
  7. Faites chauffer 2 à soupe d’huile végétale dans une petite poêle et ajoutez 1c. à soupe de menthe séchée. Mélangez 5 à 10 secondes puis coupez le feu et transférez dans un récipient. La menthe doit noircir sans brûler.
  8. Préparez le kashk en diluant avec un tout petit peu d’eau, afin d’obtenir la consistance d’une crème épaisse (1 à 2 à café suffisent). Ajoutez la moitié à la marmite (ou selon votre goût) et gardez le reste pour servir.
  9. Enfin, ajustez le sel (comme les nouilles reshteh et le kashk sont très salés il vaut mieux le faire à la fin).
  10. Servez dans des bols ou des assiettes creuses, parsemé de kashk, d’oignon frit, d’ail frit et de menthe frite.

Photo : © DR

Un métier, un agent : Karine Goncalo

Karine Goncalo est une Sévrienne de la première heure, tant personnellement (elle y est née) que professionnellement. Après avoir fait sa scolarité à l’école Croix-Bosset, elle a poursuivi dans la ville d’à côté, à Saint-Cloud, avant de se lancer dans des études de commerce. Comme de nombreux étudiants à l’âge de 20 ans, elle décroche un « petit boulot » à la mairie de Sèvres après avoir obtenu son BAFA (brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur. « J’ai eu une révélation pour l’animation, qui m’a fait tout abandonné » nous avoue-t-elle.
Adieu les études de commerce, elle se plonge dans l’animation à un moment clé : la création de la filière animation dans la Fonction publique territoriale, en 1997. Elle est titularisée en tant qu’animatrice après avoir passé un examen professionnel de l’animation. « Très rapidement j’ai pris des responsabilités, car on m’a confié une direction » nous explique-t-elle. Une opportunité lui est proposée lors de la restructuration de l’accueil périscolaire à Sèvres où il n’existait que deux accueils sur les sites de Brimborion et de Gévelot. Le centre de Brimborion devant être reconstruit… la municipalité de l’époque décide d’éclater l’accueil périscolaire en petites structures au sein des écoles. On lui propose d’être directrice de l’accueil périscolaire à l’école des Bruyères, puis très vite de l’accueil de loisirs du parc Cheviron où elle restera 7 ans, tout en passant son diplôme BAFD (brevet d’aptitude aux fonctions de directeur) et le concours d’animateur territorial. Elle passe ensuite à la direction de l’accueil de loisirs de Brimborion pour 7 nouvelles années avant d’atterrir dans l’école de son enfance : Croix-Bosset, qu’elle n’a par ailleurs jamais vraiment abandonné, étant déjà responsable du temps de midi sur ce site. En 2018 elle obtient un dernier concours d’animateur principal 1re classe.Tout au long de sa carrière, elle a eu à cœur de se former pour évoluer et transmettre tant aux enfants qu’à ses collègues.

L’animation, un métier d’échanges

Karine a choisi l’animation par passion et elle aime la partager : « j’aime travailler avec des jeunes (animateurs) pour le dynamisme et ce côté pétillant qu’ils apportent. On est sociable dans ce travail, patient, à l’écoute… je dirais aussi bienveillant et sécuritaire. Et c’est un métier polyvalent » déclare-t-elle. Pour elle, l’animation est un métier d’échange, de communication où le relationnel est très présent. C’est aussi un métier polyvalent qui permet de se trouver, de découvrir ses capacités. Karine a des missions de direction, mais n’hésite pas à mettre la main à la pâte. Elle peut être aux côtés des enfants et des animateurs quand il s’agit de les former ou d’échanger.  « J’aime aider les gens, j’aime rendre les enfants autonomes, participer à leur épanouissement et les accompagner dans l’apprentissage de la vie » avoue -t-elle.

Des projets qui ont du cœur

De nature organisée, adorant les voyages, faire du vélo, cuisiner… c’est tout naturellement qu’elle a mis en place de nombreux projets pour les enfants du centre de loisirs dont elle était la directrice, à l’image des mini-séjours accessibles aux familles (grâce au système du quotient familial). « J’ai aimé proposer des sorties type séjour pour faire profiter aux enfants des vacances, leur faire découvrir l’ornithologie, leur donner l’occasion de pratiquer le vélo dans la nature » raconte-elle, tout sourire. Ainsi, elle a permis aux enfants du centre Croix-Bosset de partir quelques jours en baie de Somme. C’était aussi l’occasion de les sensibiliser aux enjeux écologiques. Karine a, à n’en pas douter, la fibre sociale et compte continuer sur cette lancée. En tant que coordinatrice, elle souhaite développer ces activités innovantes dans les autres accueils de loisirs. Assurément, son envie d’aller de l’avant est un atout pour la réussite de ces projets qui ont du cœur.