Deux nouveaux commerçants pour vous restaurer à Sèvres

Bigbang : un korean BBQ à Sèvres en toute saison

Avec sa devanture flambant neuve, son mobilier venu tout droit de Corée et sa décoration moderne, le restaurant Bigbang se remarque. Cinquième du nom en Île-de-France, c’est le premier à se situer hors de Paris. Ouvert depuis fin septembre, il est spécialisé en grillades coréennes et propose une sélection de plats typiques tels que les Bibimbaps. « Nous souhaitions offrir aux Sévriens un nouveau type de restauration, avec des produits de très bonne qualité tant pour les viandes que pour les vins. Ainsi, nous avons de la viande wagyu à la carte, selon arrivage. Notre ambition est de proposer des plats et un service attentionné, avec une préparation minute » expliquent Kim Jin responsable du restaurant et Jordan Esperance, responsable de salle. ?De nouveaux services sont déja prévus (menu de groupe, salon privé, réservation avec Zenchef…)

Bigbang restaurant coréen
40-44, Grande Rue, 92310 Sèvres
Ouvert 7 jours sur 7 de 12?h à 14?h?45 (et 15h le week-end) et de 19?h à 22?h?45 (et 23?h le week-end)

Oh crêpe ! : le fait-maison à l’honneur

Depuis le 2 octobre, les Sévriens peuvent déguster des crêpes garnies salées ou sucrées, des gaufres « bubbles waffles », ainsi que des smoothies, des milkshakes et des frappucinos (cafés frappés), sur place ou à emporter. La pâte à crêpe est confectionnée chaque jour sur place, et garnie de produits frais. Aux fourneaux, on retrouve Mateos Atia, cuisinier-patissier, co-gérant du snack avec son ami Francesco Roka. « Mon ami m’a parlé de son projet de crêperie façon street-food, comptant sur mon expérience de 4 ans dans ce domaine. Comme j’aime bien cette ville, et que je pense qu’il y a du potentiel pour notre concept de crêperie en centre ville, j’ai accepté?. Nous souhaitons apporter de la nouveauté, en misant aussi sur l’accueil de nos clients ».

Oh Crêpe !
160, Grande Rue, 92310 Sèvres
Ouvert 7 jours sur 7 de 11?h à minuit
Instagram : @ohcrepe.sevres

Joan-Benjamin Gaba : notre champion olympique reçoit la médaille de la ville de Sèvres

La ville de Sèvres a célébré avec fierté l’exploit de Joan-Benjamin Gaba, en lui remettant la médaille de la ville lors d’une cérémonie chaleureuse. Le champion sévrien, qui a brillé aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en décrochant l’argent en individuel et l’or avec l’équipe mixte de judo, a été accueilli par une communauté venue en nombre pour l’acclamer. Cet hommage a marqué un moment fort pour ce judoka, profondément attaché à sa ville.
Joan-Benjamin a commencé le judo à l’âge de 6 ans, mais c’est à
11 ans qu’il rejoint le COS Judo, où il rencontre son premier entraîneur et commence à se perfectionner dans ce sport. C’est au sein de ce club qu’il a véritablement fait ses premiers pas en compétition, avant de rejoindre une structure fédérale puis l’INSEP, où il s’entraîne désormais parmi l’élite des athlètes français.

Le Sévrien : Joan-Benjamin, tout d’abord, félicitations pour cette magnifique médaille d’argent en individuel et cette médaille d’or avec l’équipe mixte. Aujourd’hui, c’est la remise de la médaille à Sèvres. Qu’est-ce que vous ressentez en recevant cet honneur de votre ville natale ?

Joan-Benjamin : « Ça fait extrêmement plaisir de recevoir cet honneur de la part de ma ville. C’est ici que j’ai grandi, c’est ici que j’ai commencé à vraiment m’engager dans le judo quand j’avais 11 ans, au COS Judo de Sèvres. Cette ville, je la connais par cœur, c’est vraiment un plaisir et une fierté d’être reconnu ici. Cela me rappelle tout le chemin parcouru et tout le soutien que j’ai reçu au fil des années. C’est vraiment un moment spécial ».

Le Sévrien : Vous revenez des Jeux Olympiques avec deux médailles impressionnantes. Entre la finale individuelle et celle par équipe, qu’est-ce qui vous a le plus marqué ?

Joan-Benjamin : « C’est indescriptible, vraiment. Les deux moments étaient incroyables, mais pour des raisons différentes. En individuel, c’est beaucoup plus intense parce que tu te bats seul, tu es responsable de tout. En revanche, la compétition par équipe, c’est une autre dimension. On était tous ensemble, avec mes amis, mes coéquipiers, on partage tout. Je dirais que la victoire en équipe m’a plus marqué, surtout parce qu’on a battu une équipe aussi forte que le Japon, et c’était un moment de pure émotion collective ».

Le Sévrien : Votre parcours a commencé ici à Sèvres, et vous avez grandi en passant par des structures fédérales jusqu’à l’INSEP. Comment cette progression vous a-t-elle préparé pour le défi olympique ?

Joan-Benjamin : « C’est un long parcours, et chaque étape m’a appris quelque chose. Le Judo Club de Sèvres, c’est là où tout a commencé sérieusement pour moi. J’y ai appris les bases, le respect, l’esprit de camaraderie. Ensuite, en intégrant les structures fédérales puis l’INSEP, j’ai vraiment découvert ce qu’était l’exigence du haut niveau. L’INSEP, c’est un environnement où tout est mis en place pour que tu donnes le meilleur de toi-même, physiquement et mentalement. Mais ce qui m’a le plus aidé, je pense, c’est cette capacité à rester humble, à travailler dur jour après jour, sans jamais rien lâcher. Les épreuves, les défaites, tout ça m’a préparé pour le défi olympique ».

Le Sévrien : La victoire avec l’équipe mixte, face au Japon, a été spectaculaire. Quelle importance a cette médaille d’or collective par rapport à la médaille d’argent individuelle pour vous ?

Joan-Benjamin : « Oui, il y a une différence, c’est sûr. En individuel, tout dépend de toi. Tu es seul face à toi-même, et ça rend la victoire ou la défaite plus personnelle, plus intense. Mais en équipe, c’est complètement différent. C’est un sentiment de partage. Si tu fais une erreur, tes coéquipiers peuvent la rattraper, et inversement. C’est une autre forme de pression, mais c’est aussi plus gratifiant de gagner ensemble, de partager ce moment avec tes amis, tes frères d’armes. C’est vraiment un autre type de bonheur ».

Le Sévrien : Aujourd’hui, la ville de Sèvres vous remet une médaille pour célébrer votre parcours. Comment vous sentez-vous par rapport à ce soutien de la communauté qui vous a vu grandir ?

Joan-Benjamin : « C’est un sentiment incroyable. Sèvres, c’est ma ville, c’est là où j’ai grandi, où j’ai tout appris. Les rues, je les connais par cœur, et c’est ici que tout a commencé pour moi. Revenir ici après tout ce parcours, et voir que la ville me soutient toujours, c’est un honneur. Ça me touche vraiment de voir ce soutien, c’est comme si la ville toute entière partageait cette victoire avec moi. Je suis très fier de représenter Sèvres ».

Le Sévrien : Quels sont vos objectifs désormais, aussi bien sur le plan individuel que pour l’équipe de France ?

Joan-Benjamin : « Mon objectif principal maintenant, c’est les championnats du monde 2025. C’est la prochaine grande étape pour moi. Et à plus long terme, il y a bien sûr les Jeux de Los Angeles en 2028. Je veux continuer à progresser, à travailler dur pour décrocher l’or, que ce soit en individuel ou en équipe. L’expérience des derniers Jeux m’a beaucoup appris, et je vais tout donner pour continuer sur cette lancée ».

Le Sévrien : Quel message voulez-vous transmettre aux jeunes de la ville qui vous voient aujourd’hui comme une source d’inspiration ?

Joan-Benjamin : « Je voudrais leur dire de toujours prendre du plaisir dans ce qu’ils font. Le judo, c’est un sport magnifique où tu peux rencontrer des gens extraordinaires, des amis pour la vie. C’est aussi un sport de respect et d’humilité. Mais si vous voulez atteindre un certain niveau, il faut travailler dur, être rigoureux et persévérant. Rien n’est facile, mais avec du travail et de la passion, on peut atteindre de grandes choses. Et surtout, ne lâchez rien, croyez en vous, peu importe les obstacles ».

La cérémonie de remise de la médaille a permis de montrer à quel point Joan-Benjamin Gaba est un modèle non seulement pour la ville de Sèvres, mais aussi pour la jeunesse. À travers ses exploits et ses mots, il incarne la persévérance et le dévouement, et continue d’inspirer les nouvelles générations de sportifs.

Devenez agent recenseur !

Dans le cadre de la campagne 2025 du recensement de la population, la Ville recherche des personnes pour déposer, informer et éventuellement récupérer les questionnaires de recensement.

Les missions :
– visiter entre le 16 janvier et le 22 février prochain environ 180 logements afin de déposer les bulletins de recensement.
– Éventuellement, prendre un rendez-vous afin de les récupérer.

Deux réunions de formation d’une demi-journée chacune auront lieu dans les 15 premiers jours de janvier. Entre ces deux réunions l’agent recenseur devra effectuer un repérage de son secteur.
Cette mission nécessite des qualités de rigueur, de persévérance et d’organisation. Une disponibilité quotidienne minimum est nécessaire de 18 heures à 21 heures en semaine et le samedi en journée.
Ce travail est rémunéré. Toute précision utile vous sera apportée en joignant le service au 01 41 14 11 01.
Les personnes intéressées doivent déposer leur candidature en fournissant un CV et une lettre de motivation, jusqu’au lundi 2 décembre dernier délai, par dépôt en mairie, courrier ou courriel.

Renseignements :

Dépôt candidature à l’Hôtel de ville
Service DSAP – 54, Grande Rue – Sèvres

Envoi par courrier à :
Monsieur le Maire – service DSAP
54 Grande Rue – 92310 Sèvres
Envoi par courriel à l’adresse suivante : dsap@ville-sevres.fr

Des travaux pour lutter contre les odeurs d’égouts

Les habitants et passants s’en plaignaient régulièrement : de mauvaises odeurs d’égout remontaient des puits d’accès à nos égouts devant le 2bis, avenue de l’Europe. En effet, le sous-sol à cet endroit est particulièrement ouvragé. Le puits amont (dit PAM) y rencontre deux collecteurs de surface, et deux galeries profondes, dont l’une rejoint le bassin de stockage du Marivel. Hydreaulys, syndicat intercommunal en charge du transport des eaux usées et pluviales allant de Versailles à Sèvres a ordonné la réalisation de travaux pour lutter contre ces nuisances olfactives. Les travaux réalisés par la Sevesc (exploitant du service d’assainissement) se sont déroulés courant septembre et se sont concentrés sur les collecteurs et les vannes avec l’installation de bavettes souples pour limiter l’impact du dégazage sur les odeurs en surface. La trappe, quant à elle, a été bâchée. Cheminer à cet endroit de l’avenue de l’Europe est redevenu plus agréable !

Sèvres et Wolfenbüttel plus jumelées que jamais

Pour Sèvres le jumelage n’est pas un vain mot. C’est pour cela que la ville entretient des relations fraternelles et régulières avec Wolfenbüttel, commune allemande avec laquelle elle est jumelée depuis 1958. Celle-ci a accueilli une délégation de trente-cinq Sévriens en septembre dernier. Outre Monsieur le Maire et Madame Assunta Mesmin, adjointe au maire en charge des jumelages, étaient présents des membres du conseil communal des jeunes, de l’association franco-allemande AFAS, des enseignants du collège de Sèvres et des Sections Internationales, des judokas, des cyclistes et l’artiste sévrien Seb James.

Un programme chaleureux et chargé

Pour recevoir notre délégation, Wolfenbüttel a déployé les grands moyens. Ainsi, elle a organisé plusieurs visites de groupe qui ont permis aux Sévriens de découvrir le musée particulièrement émouvant consacré à l’ancienne frontière entre la RFA et la RDA et de participer à la fête de la ville au Komm Beach club. Parallèlement chacun a aussi bénéficié de moments privilégiés. Ainsi, les judokas ont visité les mines de
Rammelsberg et se sont entraînés avec les sportifs locaux. « Nous avons logé chez nos homologues. C’était assez émouvant de retrouver des anciens que nous n’avions plus vu depuis 2018. C’est important de garder le contact car cela permet de faire vivre l’esprit du jumelage et de faire perdurer des liens au-delà de la dimension sportive » explique Christophe Chaboud, président du COS Judo.
Pour Claire Mouget-Goniot, présidente de l’AFAS, ce retour tant attendu a permis de renouer avec des amitiés précieuses, suspendues depuis plusieurs années en raison des circonstances exceptionnelles.

Un jumelage dynamique inscrit dans la durée

« J’ai pu co-créer une fresque avec des grapheurs et skateurs locaux pour célébrer le jumelage. Nous l’avons réalisée sous un pont qui s’appelle pont de Sèvres. C’était génial » se souvient Seb James qui songe déjà à de nouvelles collaborations artistiques. Et ce n’est pas tout puisque des projets de futurs échanges entre collégiens, cyclistes… et l’accueil des conseillers jeunes de Wolfenbüttel à Sèvres en octobre 2025 sont d’ores et déjà envisagés. De quoi entretenir encore longtemps les liens d’amitié entre Wolfenbüttel et Sèvres.

« Notre délégation a vécu des moments marquants aux côtés de nombreuses associations de notre ville. Ce voyage s’est conclu sur une note de grande satisfaction, enrichi d’échanges fructueux autour de projets futurs. Ces initiatives illustrent notre engagement commun à promouvoir l’amitié et les échanges culturels entre nos deux villes. Cette rencontre a non seulement renforcé nos liens, mais elle a également posé les fondations d’une coopération dynamique et durable. Ensemble avec Wolfenbüttel, nous bâtissons un avenir partagé, marqué par la solidarité et des échanges mutuellement enrichissants. ».

Assunta Mesmin
Adjointe au maire en charge des Jumelages

Protéger les femmes contre les violences, un engagement quotidien à Sèvres

Selon les derniers chiffres de l’Observatoire national des violences faites aux femmes, en 2022, 118 femmes ont perdu la vie sous les coups de leur partenaire ou ex-partenaire, et 267 femmes ont été victimes d’une tentative de féminicide. Par ailleurs, près de 240 000 femmes ont déclaré avoir été victimes de violences de la part de leur conjoint, et 87 000 femmes ont subi des violences sexuelles. Ces statistiques témoignent de l’ampleur du phénomène et soulignent l’urgence de renforcer les actions de prévention.

Une nouvelle initiative : le violentomètre, disponible dans les boulangeries

Pour s’inscrire dans le cadre de cette journée internationale, la Ville de Sèvres souhaite rendre accessible à tous un outil qui a déjà fait ses preuves au niveau national : le violentomètre. Ce support pédagogique permet d’évaluer les comportements dans une relation de couple, en détectant les premiers signes de violence, qu’ils soient physiques, psychologiques ou sexuels. Le violentomètre est imprimé sur les pochettes de baguettes de pain, disponible dans les boulangeries sévriennes afin de toucher le plus grand nombre.
Le pain, élément incontournable du quotidien, devient ici un support de sensibilisation. En entrant dans chaque foyer, le violentomètre invite à la réflexion sur les comportements toxiques et ouvre le dialogue sur la question du consentement. L’objectif est de sensibiliser les Sévriennes et Sévriens de manière accessible, tout en favorisant la prise de conscience collective.

Un accompagnement essentiel pour les femmes victimes de violences

Depuis 2019, la Maison de la Famille à Sèvres propose un accompagnement spécifique aux femmes victimes de violences. Ce dispositif, appelé « Femmes victimes de violences : nécessité d’un accompagnement pluriel », repose sur une approche pluridisciplinaire et gratuite, permettant de répondre aux besoins variés des victimes. L’objectif est de permettre aux femmes de prendre conscience de leur situation, de les orienter vers des solutions adaptées et de les aider à reconstruire leur vie. Le dispositif vise également à prévenir l’isolement et la précarisation tout en mettant à disposition des ressources locales et nationales, comme les numéros d’urgence et les associations de soutien.

Des actions concrètes pour aider les victimes

La ville de Sèvres a mis en place plusieurs mesures pour venir en aide aux femmes victimes de violences :

  • Des bons taxis
    Des bons taxis sont délivrés aux victimes pour qu’elles puissent se rendre gratuitement vers des hébergements d’urgence ou à des rendez-vous au sein d’un institut médico-judiciaire.
  • Des nuitées d’hôtel
    En partenariat avec le Commissariat, la Ville prend en charge des nuitées d’hôtel pour les femmes en situation d’urgence. Cette solution permet d’assurer la sécurité des victimes en leur offrant un relogement temporaire dans l’attente d’une solution plus durable.
  • Une rubrique dédiée sur le site de la Ville
    La Ville de Sèvres propose une rubrique dédiée sur son site internet (Ma ville > Sécurité > Violences conjugales et intrafamiliales, prévention et assistance), regroupant les informations nécessaires pour les victimes ou les personnes souhaitant les aider. Ce portail fournit des contacts d’associations et des ressources pratiques pour sensibiliser et accompagner les femmes en danger.

39 19 un numéro d’appel d’urgence essentiel

Le 39 19, numéro national d’écoute pour les femmes victimes de violences, est un outil clé pour celles qui sont en danger ou pour leur entourage. Gratuit et confidentiel, il est accessible 7 j/7j et permet de recueillir les témoignages des victimes, de leur offrir une première écoute, et de les orienter vers les services et associations adaptés à leurs besoins. Le connaître peut sauver des vies.

Les jeunes femmes mineures ont un numéro dédié : le 119 (Enfance en danger)

Un engagement ferme pour l’égalité et la lutte contre les violences faites aux femmes

Entretien avec Emilie Bozio-Made, Maire adjointe en charge de la Santé et du handicap, de l’engagement citoyen, de l’égalité femme-homme

Le Sévrien : Pourquoi la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes est-elle une date importante pour la ville de Sèvres ?

Émilie Bozio-Made : En fait, la lutte contre les violences faites aux femmes est un élément essentiel de notre politique d’égalité entre les femmes et les hommes, car nous savons que les femmes sont victimes de violences spécifiques. Dans notre ville, comme sur l’ensemble du territoire national et à l’international, ces violences sont une réalité que nous essayons de mesurer de manière précise. À Sèvres, par exemple, nous avons eu 18 actes de violences sexuelles en 2023, et dès août 2024, nous étions déjà à 18. Concernant les violences conjugales, nous avons enregistré à Sèvres une augmentation de près de 8 % en 2024 par rapport à l’année précédente, avec environ une cinquantaine de faits signalés au commissariat. Ces faits se sont déroulés sur le territoire sévrien et montrent l’importance de continuer nos actions de prévention et de soutien. À ce titre, le Conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance a défini la lutte contre les violentes faites aux femmes comme un de ses axes majeurs afin de mieux cerner ce phénomène et d’apporter des réponses efficaces.

Le Sévrien : Quelles actions la ville de Sèvres mène-t-elle actuellement pour lutter contre ces violences ?

Émilie Bozio-Made : Nous concentrons notre politique de lutte contre sur les violences faites aux femmes sur deux axes. Tout d’abord, la sensibilisation des Sévriens sur les différents dispositifs existants d’aide aux femmes victimes de violences. Ainsi nous communiquons régulièrement sur notre site internet et dans le journal local.

Parallèlement, la Ville a mis en place en 2023 deux dispositifs d’urgence de nuitée d’hôtel et de bon taxi pour les femmes victimes de violences. En 2024, nous avons pris en charge deux nuitées d’hôtel pour une femme et ses enfants dans le cadre de violences intrafamiliales. Ces dispositifs ont vocation à protéger les victimes le temps que des structures dédiées puissent les prendre en charge.

Le Sévrien : Pouvez-vous nous parler de l’initiative du Violentomètre que vous avez récemment lancée ?

Émilie Bozio-Made : Le Violentomètre est un outil de prévention destiné à sensibiliser les femmes à l’identification des comportements à risque dans leur relation de couple. Il a été développé par l’Observatoire des violences faites aux femmes de Seine-Saint-Denis, puis repris par le Centre Hubertine Auclert, dont la Ville de Sèvres est adhérente. Il est distribué via les sachets de baguettes dans les boulangeries sévriennes. L’objectif de cette opération est de permettre aux femmes de repérer si leur relation présente des signes de violence potentielle ainsi que de sensibiliser l’ensemble des Sévriens à cette thématique.

Le Sévrien : Quelles autres initiatives la Ville de Sèvres dédie-t-elle à la lutte contre les violences faites aux femmes ?

Émilie Bozio-Made : Nous avons un groupe de travail qui collabore avec le Commissariat de Sèvres, la Maison de la famille et les établissements scolaires (collège, lycée) pour identifier les problématiques locales et proposer des solutions concrètes. De plus, en 2025, nous allons sensibiliser tous nos agents municipaux à l’accueil et à l’accompagnement des femmes victimes de violences, en lien avec l’Observatoire des violences des Hauts-de-Seine. L’objectif est de renforcer les connaissances et la capacité de tous les agents à identifier, orienter et soutenir les victimes de violences dans le cadre de leurs missions quotidiennes. Cela fait partie de notre engagement global pour améliorer la prise en charge des victimes et la prévention de ces violences dans notre territoire.

Le Sévrien : Quel est le message que vous souhaitez adresser aux habitants de Sèvres pour qu’ils s’engagent dans cette lutte ?

Émilie Bozio-Made : Chaque Sévrien et Sévrienne a un rôle à jouer, que ce soit en diffusant les informations sur les dispositifs existants ou en orientant les victimes vers les structures d’aide, comme le Commissariat ou la Maison de la famille. Il est aussi important que chacun connaisse le numéro d’urgence 39 19.

Le Sévrien : En dehors de la lutte contre les violences faites aux femmes, quelles sont les autres actions que la Ville de Sèvres mène pour soutenir les femmes ?

Émilie Bozio-Made : Nous avons trois piliers dans notre politique : la lutte contre les violences, la promotion de l’égalité hommes-femmes et la santé des femmes. Un exemple fort dans la promotion de l’égalité est notre participation au projet Curious Lab* Égalité femmes-hommes, à destination des collégiens. Ce programme, soutenu par le Département des Hauts-de-Seine, a pour but de sensibiliser les jeunes filles et garçons à la mixité des métiers et de lever les barrières liées aux stéréotypes de genre. Concernant la santé, la ville accueille depuis 2 ans le Bus Santé Femmes de l’Institut des Hauts-de-Seine qui permet aux femmes de bénéficier gratuitement de services essentiels : conseils santé, entretiens psychologiques, accompagnement juridique.

Le Sévrien : Merci beaucoup pour toutes ces informations, Émilie Bozio-Made.

Émilie Bozio-Made : Merci à vous.

* Le Curious Lab, lancé en 2023, est un outil d’intelligence collective qui propose aux élèves de réfléchir sur les métiers, leur accessibilité aux hommes et aux femmes, et les obstacles perçus. En incitant les élèves à déconstruire ces stéréotypes à travers des débats encadrés, ce dispositif permet de briser ces modèles préconçus et d’ouvrir le champ des possibles. Pour l’année scolaire 2023-2024, près de 900 collégiens ont participé à ce programme.

Accompagner les femmes victimes de violences

À la tête de la Maison de la Famille de Sèvres, Annie Bourquel s’investit dans l’accompagnement des femmes victimes de violences et la sensibilisation du grand public. Avec une approche pluridisciplinaire et des initiatives locales comme le Violentomètre, la structure joue un rôle essentiel pour offrir un soutien adapté et briser le cycle de la violence.

Le Sévrien : Quels services propose la Maison de la Famille aux femmes victimes de violences et comment ces services sont-ils adaptés aux besoins spécifiques de ces femmes ?

Annie Bourquel : Nous offrons un soutien pluridisciplinaire, ce qui signifie que les femmes peuvent bénéficier d’un accompagnement psychologique, d’une aide juridique et d’une assistance administrative. Ce qui fait notre force, c’est que tout est centralisé en un seul lieu, ce qui permet aux femmes de ne pas avoir à multiplier les démarches dans différents endroits. Nous accueillons les femmes de Sèvres, mais également des communes voisines comme Chaville et Ville-d’Avray, grâce à notre lien avec le commissariat qui couvre ces trois villes. Le soutien est inconditionnel et gratuit pour les femmes victimes de violences, même si certaines choisissent de participer financièrement, ce qui reste optionnel.

Le Sévrien : Comment la Maison de la Famille travaille-t-elle en collaboration avec d’autres partenaires pour assurer une prise en charge efficace des victimes ?

Annie Bourquel : La coordination se fait par le partenariat de proximité. Nous collaborons étroitement avec le commissariat, les écoles, les lycées, et des associations comme l’Escale – Solidarités Femmes. Par exemple, nous diffusons des informations dans ces lieux pour que les femmes puissent connaître nos services. Le commissariat est un relais important, et notre partenariat avec l’Escale – Solidarités Femmes nous permet d’orienter les victimes vers les bons services. Ce réseau de proximité facilite une prise en charge plus rapide et mieux adaptée.

Le Sévrien : Le Violentomètre est un outil de sensibilisation que la Ville de Sèvres va distribuer sous forme de sachets de baguettes en collaboration avec la Maison de la Famille. Pouvez-vous nous expliquer son utilité et comment les familles peuvent l’utiliser pour aborder ce sujet avec leurs enfants ?

Annie Bourquel : Le Violentomètre est un outil concret qui présente des situations de la vie quotidienne pour évaluer les comportements dans une relation de couple. Ce côté pratique permet d’aborder la question de la violence sans faire de grands discours. Lorsqu’il arrivera à la maison avec la baguette de pain, l’idée est d’en discuter en famille, de confronter les opinions et d’ouvrir le dialogue. Même si tout le monde n’est pas d’accord, c’est l’occasion d’aborder ces sujets et de réfléchir ensemble. Par exemple, le Violentomètre peut évoquer des comportements intrusifs, comme fouiller dans le téléphone d’un partenaire. Pour certains adolescents, cela peut sembler normal, mais c’est l’occasion de poser la question : “Est-ce vraiment acceptable ?” De même, le fait d’insister pour obtenir des photos intimes soulève des réflexions sur le respect de la vie privée et le consentement. L’objectif est de sensibiliser les jeunes et les adultes à travers des exemples concrets qui résonnent dans leur quotidien.

Le Sévrien : Quelles sont les principales difficultés rencontrées par les femmes victimes de violences lorsqu’elles cherchent de l’aide, et comment les aidez-vous à surmonter ces obstacles ?

Annie Bourquel :  Le plus grand défi reste le logement. Les démarches pour obtenir un logement social sont longues et souvent difficiles, ce qui complique la situation des femmes qui cherchent à quitter un foyer violent. Nous ne pouvons pas toujours régler cet aspect, mais nous offrons un soutien en centralisant plusieurs services, comme le soutien psychologique, l’aide administrative et l’information juridique. Ce regroupement de services facilite l’accès à l’aide.
Un autre obstacle majeur est l’emprise psychologique. Ces femmes ont besoin de temps pour se libérer de l’emprise et prendre la décision de partir, surtout lorsqu’il y a des enfants ou peu de ressources disponibles. Nous les accompagnons pour évaluer leurs ressources et les aider à prendre les meilleures décisions pour elles-mêmes.

Grâce à ses actions de proximité dans le soutien aux femmes victimes de violences, la Maison de la Famille, contribue à briser le silence et à faciliter l’accès à l’aide.

Renseignements :
La Maison de la Famille
01 45 07 21 38

Le Sévrien est en ligne !

Le Sévrien n°276 – Novembre 2024

Le Sévrien n°276 – Novembre 2024


L’Agenda – Novembre 2024

Agenda – Novembre 2024

Braderie des commerçants

C’est la Braderie des Commerçants à Sèvres ! Venez flâner et profiter de bonnes affaires en soutenant les commerçants de notre ville. L’association Sèvres Commerces vous donne rendez-vous pour deux jours d’offres spéciales et d’animations.
Que vous soyez à la recherche de bonnes affaires ou simplement curieux, ne manquez pas cet événement convivial ! Venez nombreux pour soutenir vos commerçants locaux !
Renseignements :
Vendredi 4 et Samedi 5 octobre 2024
De 10h à 19h
Centre-ville de Sèvres

Tribunes libres – Octobre 2024

Tribune de la majorité

Désimperméabilisation et géothermie pour une ville toujours plus verte
Année après année, Sèvres se verdit. C’est ainsi que, pour se prévenir d’éventuelles inondations (qui touchent de plus en plus souvent des villes de notre pays jusqu’ici épargnées) Sèvres a pris le parti de favoriser l’infiltration des eaux de pluie. Sur ces quatre seules dernières années, depuis 2020, plus d’un hectare de sols a été désimperméablisé dans notre espace public (Promenade des Jardins, cimetière, square Carrier-Belleuse, rue des Fontaines …). Cet effort résolu sera poursuivi. La désimperméabilisation de 2 hectares supplémentaires est prévue dans les 4 prochaines années.
La réutilisation des eaux de pluie est également mise en œuvre et un bassin de stockage est actuellement créé dans le talus du square Carrier-Belleuse. D’une capacité de 6m3, il permettra au service des espaces verts de s’y pourvoir en eau pour arroser les fleurs et les plantes de la ville.
L’engagement de la ville porte aussi sur les énergies. Pour mémoire, sa consommation énergétique a baissé de 12?% sur la seule année dernière et 100?% de notre éclairage public se fait désormais aux leds, dans nos rues comme dans nos stades.
Concernant le recours aux énergies renouvelables, notre conseil municipal du 26 septembre a voté pour avancer résolument dans la réalisation d’un réseau de géothermie profonde sur la ville
Comme toutes les villes du bassin parisien, Sèvres dispose en effet, à 1?500 mètres de profondeur, d’une ressource inépuisable??: de l’eau dont la température est à 64°C. Puiser cette eau et la faire circuler dans des réseaux pour chauffer nos bâtiments collectifs est un projet qui, à l’échelle communale, ne peut être équilibré. À l’échelle intercommunale, il prend en revanche tout son sens.
C’est pourquoi Chaville, Ville-d’Avray,
Viroflay et Sèvres se sont rapprochées pour travailler à la création d’un réseau de 40 km et créer ensemble un réseau de chaleur intercommunal par géothermie profonde. Pour mener à bien ce projet, la ville s’appuiera sur toute l’expertise du SIGEIF qui réunit 189 collectivités d’Île-de-France.
D’ici à quelques années, une énergie locale et renouvelable sera mise à la disposition des habitants des résidences collectives (près de 2500 appartements soit le quart des logements sévriens) et des entreprises et des bâtiments municipaux. Le recours à cette énergie verte leur permettra de réduire et stabiliser dans la durée leurs factures énergétiques. Il leur permettra également de valoriser leur patrimoine (DPE).
Autre enjeu de ce projet : une diminution drastique de l’empreinte carbone de la ville, équivalente à la plantation de 330 000 arbres, soit 1,5 fois le bois de Boulogne !
Si les choses avancent bien, la mise en service de la géothermie à Sèvres pourrait
intervenir dans 4 ans, d’ici à la fin 2029.
Ce grand projet nous permettra de renforcer notre maîtrise énergétique grâce à la fourniture d’une énergie renouvelable et décarbonée à un coût optimal. C’est une excellente nouvelle pour la ville.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes des oppositions

Groupe Sèvres en transition

Tabula rasa en centre-ville

Le premier coup de pioche du projet de centre-ville décidé par la majorité municipale vient d’être donné et il consiste à démolir la station service BP. Le second coup de pioche pourrait bien être destiné à faire disparaître la passerelle au-dessus de l’avenue de l’Europe. Rappelons que cette destruction vise uniquement à laisser assez de place à la construction d’un nouveau bâtiment qui abritera – 30 heures par semaine – le marché, situé à 200 mètres de là. Une bonne cinquantaine de millions d’euros seront dépensés dans l’opération pompeusement appelée « Cœur de Ville ». Opération par ailleurs déléguée à l’intercommunalité GPSO : les habitant-es de Sèvres et leurs représentant-es au conseil municipal n’auront plus leur mot à dire.
Depuis plus de quarante ans, les municipalités successives ont laissé le marché et ses abords se dégrader. Aujourd’hui, face à ce constat la seule solution serait la pelleteuse, des travaux coûteux financièrement et énergétiquement ? Et surtout, le chantier du siècle concernera un tout petit îlot. Pour la majorité municipale le centre-ville n’a pas d’école, pas de poste et même pas une mairie. Si certains ambitionnent de vivre dans un village, il faudrait alors oublier les médecins, les services publics, les transports en commun. Une ville doit certes être agréable à parcourir – dans son ensemble et pas sur quelques mètres carrés – mais c’est surtout un lieu d’activités diverse, éléments que le projet Cœur de Ville a totalement oubliés.
L’avenue de l’Europe est une saignée absurde, la principale priorité est de réparer le fossé entre les deux rives et améliorer les traversées. De notre point de vue, il faut conserver la passerelle en la rénovant et lui donner une destination piétonne, cycliste et conviviale Elle rend des services éminents à la population. La rive droite hausse le pont-levis face à la rive gauche : c’est une erreur symbolique, urbanistique et politique lourde que de vouloir la détruire.
L’actuelle halle du marché et les espaces publics qui l’entourent pourraient être simplement rénovés. Il faudrait réinvestir les commerces délaissés à l’angle de la rue de Ville d’Avray. L’actuelle majorité laisse vide l’ancien Carrefour bio qui pourrait servir d’espace associatif très accessible, tout comme la banque fermée qui a pris la place d’un ancien café. L’espace de la station-BP pourrait être dédié à une activité liée à la transition énergétique, au recyclage…
La cinquantaine de millions d’euros devrait utilement servir à rénover nos équipements publics, comme la piscine énergivore. Et surtout faire en sorte que tous les quartiers bénéficient d’investissements et d’améliorations.

Erratum : Une erreur s’est glissée le mois dernier. La photo et la signature de M. Puzin auraient dû paraître en lieu et place de celles de Madame Gasber-Aad.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
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Pour Sèvres

Chaque année, le forum des associations est l’occasion de confirmer la richesse du tissu associatif sévrien mais également de détecter les besoins non satisfaits. Si la mairie joue son rôle par l’attribution de ressources existantes (salles et matériel) et/ou de subventions, elle peut et doit faire plus surtout pour les associations qui jouent un rôle essentiel pour le lien social et le bien-vivre à Sèvres. Les consulter régulièrement et les réunir par thème: sport, culture, social… Mieux relayer leur propre communication. Aider les plus petites dans leur gestion. Et surtout mieux anticiper les besoins en équipement et infrastructure..

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Denis Moron

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