Une bourse pour soutenir les initiatives des jeunes

Travailler sur un projet fait appel à de nombreuses compétences : premiers pas en gestion de projet, prise d’initiatives, expression d’idées, travail en équipe… importantes dans cette période de construction personnelle que les jeunes traversent.

350 projets ont déjà vu le jour

Depuis la création des Bourses de l’initiative, ce sont près de 350 projets solidaires, culturels, sportifs ou à visée professionnelle qui ont été soutenus par la Ville. Ainsi, plus de 1200 jeunes entre 16 et 28 ans ont été accompagnés par l’équipe de l’esc@le dans le montage de leurs projets, de la méthodologie à la réalisation en passant par la recherche de financement.
À titre d’exemple, l’esc@le a accompagné le lancement de groupes musicaux, la réalisation de documentaires, ou encore la création d’une pièce de théâtre. Des exploits sportifs ont également vu le jour, comme une traversée en kayak jusqu’en Corse, des projets professionnels permettant à des jeunes d’obtenir l’or et trois nominations à la compétition internationale de Biologie de synthèse (IGEM) à Boston, ou encore à une jeune Sévrienne de réaliser une étude pour Médecins Sans Frontières sur la lutte contre la résistance antimicrobienne.
Dans les dernières réalisations à vocation solidaire, citons Maxime Faimali à l’origine d’un premier frigo solidaire installé à côté du Relais Sévrien en 2022, qu’il a ensuite exporté en Suisse ; ou encore Maxence Robic qui revient de 6 mois au Sénégal où il a réussi avec son groupe d’amis la rénovation d’un cinéma, la création d’une bibliothèque et d’une aide aux devoirs, au bénéfice des habitants du village de M’Boro.

Le coup de pouce qu’il leur faut

Ces bourses peuvent être le coup de pouce qu’il manque aux jeunes dans la concrétisation de leurs projets. Vous connaissez des jeunes Sévriens âgés de 16 à 28 ans ? Conseillez leur l’esc@le ! Pour un projet se déroulant sur la période printemps / été, le dépôt des dossiers est à effectuer jusqu’au 30 mars.

Renseignements :

L’esc@le
51, Grande Rue – 92310 Sèvres
Tél: 01 41 14 12 20
lescale@ville-sevres.fr
www.facebook.com/lescale.sevres
https://www.instagram.com/lescale_sevres/

Le Sévrien est en ligne !

Le Sévrien n°280 – Mars 2025

Le Sévrien n° 280 – Mars 2025


L’Agenda – Mars 2025

Agenda – Mars 2025

La collecte des déchets alimentaires arrive dans le centre-ville et le quartier des Bruyères

La collecte des déchets alimentaires a été déployée progressivement à Sèvres depuis fin 2023 par Grand Paris Seine Ouest. Une nouvelle et dernière étape sera franchie à partir du 31 mars avec l’extension aux derniers quartiers qui n’en bénéficiaient pas encore (centre-ville, Bruyères).

Conformément à la loi anti gaspillage de 2020, la collecte des déchets alimentaires a été mise en place dans une majorité des quartiers de Sèvres. Avec l’équipement en conteneur spécifique (bac marron) des quartiers centre-ville et Bruyères tout au long du mois de mars, la ville sera désormais complètement couverte.

170 tonnes de déchets alimentaires valorisés

Depuis le lancement de la collecte des déchets alimentaires, près de 170 tonnes de déchets alimentaires ont été collectées à Sèvres, en plus des 21 tonnes collectées au marché Saint-Romain. Ces déchets sont revalorisés pour produire de l’énergie ou du compost.

Cela représente l’équivalent de :

  • 8 169 smartphones rechargés par an
  • 48 476 km parcourus en bus
  • 2 460 km parcourus en train
  • ou encore près de 6 maisons de 110 m² chauffées au gaz naturel.

Source : https://mesdechetsalimentaires.fr/chiffres-cles/convertisseur/

Des bacs spécifiques pour les déchets alimentaires

Si votre logement est concerné, vous recevrez un courrier dans votre boîte aux lettres et des éco-animateurs se présenteront à votre domicile courant mars afin de vous distribuer le matériel nécessaire et vous présenter les consignes du tri des déchets alimentaires. Ces agents habilités par GPSO porteront un t-shirt bleu ou une veste avec le logo de GPSO et la mention « éco-animateur du tri ».
En parallèle, la distribution des bacs de rue a commencé fin février et se poursuivra en mars.

Comment trier les déchets alimentaires ?

Les éco-animateurs vous donneront un bioseau et des sacs transparents compostables. Le bioseau est un contenant de petite taille que vous pouvez facilement installer dans votre cuisine, dans lequel vous placez un sac qui accueillera vos déchets alimentaires. Ces sacs seront ensuite à déposer dans le bac marron, qui sera collecté deux fois par semaine.

Quand seront collectés les déchets alimentaires ?

À partir du lundi 31 mars, le bac marron sera collecté chaque lundi et vendredi matin ou chaque lundi et jeudi matin, selon votre quartier. Les ordures ménagères verront leur fréquence réduite d’un ramassage : consultez votre nouveau calendrier de collecte sur
www.seineouest.fr/dechets
En effet, les déchets alimentaires représentent un tiers de ce qui est jeté dans le bac gris, dédié aux ordures ménagères. La nouvelle collecte permettra donc de réduire d’environ 30 % le contenu du bac gris, et ainsi de réaliser des économies sur les coûts de traitement des déchets : le tarif de traitement d’une tonne de déchets alimentaires est très inférieur à celui d’une tonne d’ordures ménagères (25 € pour le bac marron contre 109 € pour le bac gris).
De surcroît, les déchets alimentaires seront transformés pour produire du biogaz, de l’électricité, de la chaleur, de l’engrais naturel ou encore du compost, ce qui constitue un second avantage : se donner les moyens de produire de l’énergie à partir des restes de nos assiettes.

Les déchets acceptés

Tous les déchets alimentaires vont dans le bac marron :

  • Les préparations de repas : épluchures, coquilles d’oeufs et de fruits secs,
  • Restes de repas : légumes, fruits, sauces, restes de viande et de poisson, pain,
  • Produits alimentaires périmés et sans emballage : légumes, fruits, viande…
  • Autres : thé avec ou sans sachet en papier, café avec ou sans filtre, serviette, essuie-tout…

Les déchets refusés :

  • Les emballages : produits emballés et sacs plastiques
  • Les produits d’hygiène, de nettoyage, de soins et déchets toxiques : produits ménagers, mouchoirs, médicaments, pansements, couches, piles…
  • Les déchets verts : tontes, fleurs, tailles de branches…
  • Divers : litière d’animaux, mégots, capsules de café…

« La collecte des déchets alimentaires, c’est un véritable potentiel énergétique, agronomique et économique et c’est pour Sèvres un pas de plus en direction d’une économie plus circulaire, soucieuse de la préservation des ressources. C’est pourquoi, je vous invite à être pleinement contributeur de cette collecte sur l’ensemble de notre ville.»

 

Marie Sancho
Conseillère municipale déléguée
à l’écologie urbaine, la propreté,
la valorisation des déchets et le recyclage

Pour tout savoir sur le tri et la collecte des déchets alimentaires, rendez-vous sur le site de Grand Paris Seine Ouest :
www.seineouest.fr/dechets-alimentaires

 

Un gestionnaire comptable pour la direction des services techniques (h/f)- mise en ligne le 6 mars 2025

La ville de Sèvres recrute un gestionnaire comptable (f/h)
pour la direction des services techniques,

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Un(e) adjoint(e) au directeur(trice) d’accueil de loisirs (h/f) – Mise en ligne le 6 mars 2025

La ville de Sèvres recrute un(e) adjoint(e) au directeur(trice) d’accueil de loisirs (h/f) pour la direction de la petite enfance.

Téléchargez l’annonce

7e Printemps de la sculpture

Le Département des Hauts-de-Seine vous invite à découvrir les trésors sculptés de l’ouest parisien lors du 7e Printemps de la sculpture. Cet événement propose de nombreuses animations dans des sites culturels partenaires, dont des parcours à vélo pour explorer le patrimoine sculptural de la région.

Il vous est proposé de sillonner le territoire à vélo pour partir à la rencontre d’œuvres, de lieux de créations, de collections de sculptures qui jalonnent tout le territoire des Hauts-de-Seine. C’est l’occasion de découvrir des œuvres emblématiques de Rodin, César, Arp, Belmondo, Dubuffet, Letourneur, Carpeau…

8 parcours sont proposés de durée et distance variables mais tous relativement faciles (entre 3 et 7 km, entre 2 et 3 heures de balade). Chaque parcours comprend entre 2 et 4 étapes qui constituent les temps de découverte culturelle.

Les points de départ et d’arrivée sont indiqués pour chaque parcours.

Venez avec votre vélo, en famille, entre amis et laisser vous guider ! Les vélos ne sont pas fournis. Vos vélos seront surveillés ou mis en lieu sûr à chaque étape.

Parcours N°7 – Aventure sculptée entre nature et histoire

Le voyage commence au Musée des Avelines, à Saint-Cloud, un écrin de culture dédié à l’histoire locale et aux arts. Installé dans une élégante villa des années 1930, ce musée abrite une riche collection qui met en lumière le patrimoine de la région, notamment à travers des sculptures remarquables. Laissez-vous captiver par les œuvres qui retracent l’évolution artistique et historique de Saint-Cloud et ses environs.

Poursuivez votre parcours à Sèvres, connue pour son héritage artistique et son rôle de berceau de la célèbre Manufacture de Porcelaine. À travers les rues de la ville, vous découvrirez des sculptures contemporaines qui dialoguent avec son passé prestigieux. Profitez d’une promenade riche en contrastes, entre tradition et modernité, où l’art s’intègre harmonieusement à la vie quotidienne.

Terminez votre exploration dans l’immense Domaine national de Saint-Cloud, un joyau paysager classé parmi les plus beaux jardins d’Europe. Dans ce cadre verdoyant, les sculptures, disséminées entre fontaines, bosquets et allées majestueuses, racontent une histoire artistique en dialogue constant avec la nature. Ce parc, autrefois résidence royale, est un lieu de quiétude et de beauté où le patrimoine historique et l’art sculptural se rencontrent pour une expérience inoubliable.

Un parcours riche en émotions et en découvertes, idéal pour les amateurs d’art et de patrimoine, à vivre au rythme du vélo !

Informations pratiques :

Départ : Musée des Avelines – Saint-Cloud
Fin du parcours : Domaine national de Saint-Cloud
Distance : 4 kms
Durée : 2 h 10

Limiter la prolifération du frelon asiatique

Le frelon asiatique est l’une des espèces nuisibles qui s’étendent de plus en plus. Pour profiter des beaux jours sans risque, il est plus que conseillé de commencer à piéger leurs reines dès maintenant.

Chaque année plusieurs milliers de nids de frelons asiatiques sont détruits en Île-de-France ! Malheureusement, Sèvres n’est pas épargnée par cet animal nuisible. Il est donc important d’y prêter une attention particulière car toute personne qui approche d’un nid risque d’être attaquée. Que vous tondiez vos haies, que vos enfants récupèrent un jouet tombé dans un massif, remuiez du compost, touchiez un nichoir à oiseaux… vous risquez sans le vouloir de perturber un nid de frelons asiatiques situé à proximité. Si la piqûre de ces animaux n’est en principe pas mortelle, elle peut néanmoins entraîner des allergies et des soucis de santé. Il est possible d’agir préventivement en piégeant les reines fondatrices dès maintenant. En plus de votre protection, cela permet aussi de préserver la biodiversité.

Comment reconnaître un frelon asiatique

 

Le frelon européen (vespa crabo)mesure entre 3 et 5,5 centimètres et
a un abdomen majoritairement clair.
Le frelon asiatique est plus petit car sa taille ne dépasse pas 3 cm.
Il faut aussi savoir que son abdomen est noir avec des parties brunes et oranges.

 

Pour traiter un nid installé, vous devez faire appel à une société
spécialisée.

Gilles Mignard : « Chaque nid peut générer plus de 200 reines »

Apiculteur à Sèvres et membre de l’association Miel
en Seine, ce spécialiste explique pourquoi il faut piéger les reines de frelons asiatiques.

Quels dégâts provoquent les frelons asiatiques ?
Ils entraînent des pertes de colonies d’abeilles, soit par prédation directe quand ils arrivent à coloniser une ruche, soit à cause du stress qu’ils provoquent sur les colonies, qui du coup ne sortent plus, mangent leurs réserves avec parfois un arrêt de ponte de la reine.

Pourquoi faut-il mettre en place des pièges dès le printemps ?
Il s’agit d’éviter que les futures reines de frelons qui ont hiberné tout l’hiver après avoir été fécondées puissent créer de futures colonies et donc des nids. Concrètement, chaque nid mature peut générer 200 à 500 reines, donc toute reine piégée représente un nid potentiel de moins.

Comment s’effectue ce piégeage ?
Il faut d’abord attendre début mars que les températures se situent au-dessus de 12 degrés pendant
plusieurs jours. Ensuite, il faut essayer de réaliser un maillage régulier en
installant des pièges à quelques centaines de mètres autour des ruchers ou des endroits où on a pu constater des nids l’année précédente.

Existe-t-il différents types de pièges ?
Oui et je recommande ceux avec des nasses équipées de cônes d’entrées adaptés à la taille du frelon asiatique.
À condition de s’y connaître on peut en fabriquer soi-même. Sinon, il est possible d’en acheter sur Internet ou dans des boutiques spécialisées. Par ailleurs, je déconseille bouteilles ou cloches qui piègent un très grand nombre d’espèces dont les frelons européens et les bourdons. Elles nuisent à la préservation de la biodiversité.

Est-ce dangereux de poser ces pièges ?
Non. Je conseille néanmoins de faire appel aux personnes qui connaissent un peu les abeilles car il faut avoir un certain nombre de connaissances techniques dans la manipulation des pièges, le suivi et l’amorçage.

Notre Cité de la céramique convole avec le Mobilier national

Le 1er janvier 2025 a marqué un tournant majeur dans l’histoire du patrimoine français : notre fringante Manufacture de Sèvres, née en 1756 sous Louis XV, a convolé avec le vert galant Mobilier national, né en 1604 sous Henri IV. Ensemble, ils donnent naissance à un établissement public unique au monde consacré aux métiers d’art, aux savoir-faire, aux arts décoratifs et à la création contemporaine : Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national. Pour Sèvres, cette réunion représente bien plus qu’un simple changement administratif. C’est une nouvelle ère de rayonnement culturel et de transmission qui commence.

Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national en chiffres

4 Manufactures nationales :
de Sèvres (1756), des Gobelins (1662), de la Savonnerie (1663), de Beauvais (1664)

4 ateliers :
de dentelles d’Alençon, de dentelles du Puy-en-Velay, de teinture des Gobelins, de restauration du Mobilier national, de recherche et de création

2 musées nationaux : de Céramique à Sèvres et Adrien Dubouché à Limoges

(c) David Giancatarina

Une réunion qui magnifie le patrimoine culturel vivant de notre pays

La création des Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national résulte d’un décret signé le 27 décembre 2024 par le Premier ministre François Bayrou et la ministre de la Culture Rachida Dati. Héritière de quatre siècles d’histoire, cette nouvelle institution est constituée de 2 musées (le musée national de Céramique à Sèvres et le musée national Adrien-Dubouché à Limoges), 9 manufactures et ateliers de création (dont la Manufacture nationale de Sèvres, la Manufacture de tapisserie des Gobelins, la Manufacture de tapisserie de Beauvais, la Manufacture de tapis de Savonnerie, les ateliers de dentelles d’Alençon et du Puy-en-Velay, l’atelier de recherche et de création en mobilier contemporain), 7 ateliers de restauration et une mission de l’ameublement.

Un pôle d’excellence pour les métiers d’art

Avec un budget de 51 millions d’euros sur trois ans, Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national sont dotées de moyens importants pour mener à bien leurs missions.
La réunion permet une mutualisation des ressources et des compétences entre les différentes institutions pour une parfaite coordination dans la gestion des collections, la recherche, et la production artistique. Chaque institution conserve toutefois son identité propre et son expertise spécifique.

Former et transmettre des métiers d’exception

Les programmes de formation existants vont être renforcés et complétés. La création d’un Centre de Formation des Apprentis (CFA) public en septembre 2025 facilitera la transmission des métiers des manufactures et étendra son offre dès 2026 aux métiers dits « orphelins » qui ne disposent pas à l’heure actuelle de diplômes certifiants.

Un laboratoire d’innovation

Lancé en 2024 le « Laboratoire des pratiques durables » se concentre sur trois axes de recherche principaux pour mêler production artistique et enjeux environnementaux : l’exploration de matériaux éco-responsables, la recherche sur les couleurs, pour rendre leur fabrication plus écologique et un projet de matériauthèque éco-responsable prévu pour 2026.

Rayonnement international

En plaçant Sèvres au cœur d’un réseau d’institutions patrimoniales unique au monde, cette réunion confère à notre Manufacture un rôle au niveau international dans la valorisation du patrimoine artistique français.

Une rénovation complète de notre musée national de Céramique en 2027-2028

Notre musée national de Céramique de Sèvres a fêté ses 200 ans en 2024. Il abrite une collection nationale de référence dans le domaine des arts du feu et des arts décoratifs. Il livre un précieux témoignage des techniques et esthétiques qui se sont développées au fil des siècles. La création des « Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national » est l’opportunité de redécouvrir, enrichir et valoriser ces collections, source d’inspiration pour les artistes, les créateurs, les chercheurs et les visiteurs. C’est pourquoi, grâce au soutien du Ministère de la Culture, le musée national lance en 2025 les études préalables à la rénovation complète du bâtiment principal en front de Seine (clos et couvert, parcours muséographique) en vue du démarrage des travaux en 2027. Une rénovation qui accompagnera opportunément les travaux de réaménagement de l’échangeur de la manufacture qui commencent cette année. Un jardin à la française de 7 000 m² sera créé devant le musée national de Céramique, 175 arbres supplémentaires seront plantés à proximité.

Entretien avec Hervé Lemoine

Le Sévrien a rencontré Hervé Lemoine, président du nouvel établissement public Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national.

Réunion du Mobilier national et de la Cité de la Céramique

Quels sont les principaux défis que vous anticipez dans la mise en œuvre de cette réunion entre le Mobilier national et la Cité de la Céramique ?

Avant de parler des défis, je souhaiterais d’abord aborder ce qu’apporte la création de ce pôle public. Car en effet, il s’agit en réalité de la création du premier pôle public dédié aux métiers d’art, aux arts décoratifs et à la création contemporaine.

Comme tout projet de politiques publiques, ce projet comporte bien entendu des défis, notamment sur les fonctions supports : unification des processus budgétaires et informatiques notamment.

Je dois admettre que les principaux défis sont derrières nous : ce projet a été pensé avec les agents, avec nos partenaires – dont la ville de Sèvres, d’ailleurs – qui nous ont accompagné depuis trois an à penser cet établissement unique.

Quelles synergies et collaborations souhaitez-vous créer entre les différentes manufactures et ateliers maintenant réunis sous une même bannière, en particulier avec Limoges ?

Ce nouvel établissement se fonde sur 6 axes structurants :

  1. La formation, la transmission et la sensibilisation des métiers d’art d’exception ;
  2. L’innovation dans le domaine du mobilier, des arts textiles et des arts du feu ;
  3. Le soutien à la création contemporaine ;
  4. L’appui à l’écosystème des métiers d’art et du design sur tout le territoire ;
  5. La valorisation du patrimoine et l’accueil des publics ;
  6. Le rayonnement des manufactures et musées à l’international.

Sur tous ces axes, des collaborations inter-manufactures sont initiées. Il s’agit, par exemple, de programme de résidences croisées, de programme d’éducation artistique et culturelle sur l’ensemble du territoire français, ou encore de participation à des foires et salons à l’international sous lequel nous nous affichons sur la bannière unique de l’excellence des métiers d’art et des arts décoratifs français.

À Limoges, notre musée national Adrien Dubouché poursuivra son rôle de sensibilisation auprès des publics et de partenariat avec l’écosystème privé de la porcelaine. Mais nous comptons aussi encourager les échanges, par exemple en présentant des expositions mêlant textile et céramique, ou encore en menant un programme d’itinérance de nos expositions.

Formation et transmission des savoir-faire

Comment comptez-vous concrètement renforcer la transmission des savoir-faire au sein des 53 métiers d’art représentés dans le nouvel établissement ?

La transmission des savoir-faire commence dès la sensibilisation des enfants. Par exemple nous avons lancé il y a quelques semaines, dans la Creuse, le programme « les métiers d’art et Picasso », en partenariat avec l’association De l’or dans les mains et la famille Picasso qui sensibilise à des collégiens aux métiers d’art. Cela s’ajoute aux programmes déjà existants et qui vont s’enrichir, à l’instar des Malles pédagogiques de la Manufacture de Sèvres et du Petit Mob’ au Mobilier national.

La transmission des savoir-faire sera renforcé aussi grâce à notre politique de formation internet et d’apprentissage. Grâce à l’expertise de l’École des arts textile (Mobilier national) et de l’École de Sèvres, notre plaquette pédagogique va s’étoffer.

Nous menons aussi tout un programme d’ouverture de formation en région : c’est ainsi que nous avons ouvert le premier CAP, à Lodève (Hérault), de licier en tapis, au sein de l’antenne de la Manufacture nationale de la Savonnerie qui s’y trouve depuis 1964.

Enfin, je souhaite que soit portée une politique publique en faveur des métiers d’art « orphelins » de formation, pourtant nécessaires pour bon nombre d’ateliers dans notre pays. Cela prendra la formation d’un Centre de formation des apprentis des Manufactures nationales qui ouvrira en septembre 2025.

Innovation et durabilité

Quelles sont vos ambitions pour le “Laboratoire des pratiques durables” ?

Nos sociétés contemporaines font face à des défis écologiques majeurs. Les métiers d’art y apportent, en partie, une réponse : il est possible de créer des objets d’art, utiles, qui durent plusieurs siècles. Dans les Manufactures nationales, nous prônons le temps long.

Le laboratoire des pratiques durables mène une politique de recherche et d’innovation sur les matériaux éco-responsables et la couleur, deux sujets majeurs dans la pratique contemporaine des métiers d’art.

Quel rôle jouent la numérisation et les nouvelles technologies dans la conservation, la transmission et la valorisation des savoir-faire dans les structures réunies ?

Il faut le reconnaître : les nouvelles technologies peuvent être un appui à la gestion opérationnelle de nos activités ainsi qu’à la transmission des savoir-faire. Je pense par exemple à nos logiciels de gestion de nos 130 000 objets d’art, à la communication sur les réseaux sociaux, ou encore aux projets d’enregistrement des gestes.

Cependant, dans nos activités du geste et multiséculaires, les nouvelles technologies ne resteront toujours qu’un appui. Rien ne remplace le toucher, la pratique, la découverte des textures et des couleurs.

Enjeux économiques et stratégiques

Avec un budget annuel de 51 millions d’euros, quels sont vos projets prioritaires ?

Comme je le mentionnais plus haut, les Manufactures nationales se fondent sur 6 axes structurants qui guident nos missions et nos projets.

Notre priorité est d’abord de porter une politique pour tous, car les Manufactures nationales sont d’abord les manufactures de la nation. Les programmes d’exposition, de soutien à la création contemporaine, de conservation des savoir-faire et des collections, de sensibilisation et de recherche doivent servir l’intérêt général.

Comme projets prioritaires, je citerais, entre autres, la rénovation du musée national de céramique de Sèvres, l’ouverture prochaine du Centre de formation des apprentis, les projets de soutien à la jeune création, ou encore le soutien aux artisans d’art sur l’ensemble du territoire.

Quel impact cette réunion aura-t-elle sur l’économie locale et sur le rayonnement de la ville de Sèvres ?

Je crois que sa manufacture et son musée font déjà rayonner Sèvres depuis bien plus longtemps que ce rapprochement ! Plus concrètement, l’impact local sera à la fois visible au niveau du musée – et de sa rénovation prochaine, grâce à ce projet – et de la manufacture, qui va poursuivre la création de pièces contemporaines d’excellence et les marier à des ensembles d’art décoratifs issues des collections nationales, au sein d’expositions et de salons, notamment. Je souhaite aussi que les partenariats locaux s’enrichissent : avec les écoles et la municipalité, par exemple, ainsi qu’avec des acteurs du design et des métiers d’art, comme le Jardin des arts et du design.

Comment ce nouvel établissement souhaite-t-il se positionner par rapport aux grandes entreprises du luxe français ?

Les Manufactures nationales, anciennement royales, sont en réalité à l’origine du luxe à la française. C’est grâce à l’attention de nos souverains pour les arts décoratifs que la France rayonne aujourd’hui par ses « savoir-faire » et son « art de vivre », termes dont on ne connaît pas, d’ailleurs, de traduction dans d’autre langues. Cet engagement de l’État et du ministère de la Culture, que les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national portent, permet l’engouement pour les métiers d’art et la haute facture qui nous caractérise aujourd’hui.

Aux côtés des grandes entreprises du luxe français, nous nous positionnons comme des acteurs complémentaires, avec un rôle de service public et d’intérêt général.

Valorisation du patrimoine et de la création contemporaine

Quelles initiatives prévoyez-vous pour célébrer le centenaire de l’exposition internationale des arts décoratifs de 1925 ?

En effet, 2025 marquera le centenaire du salon des arts décoratifs de 1925, qui a fait du style « art déco » un style mondial.

Les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national mènent à cette occasion plusieurs projets, dont de nombreux prêts de nos collections arts déco dans des musées et monuments. J’ai aussi souhaité que soit un porté un projet qui montre ce qu’est le style « 2025 », en invitant des designers, architectes d’intérieurs et artisans d’art à interpréter la contemporanéité. Cette exposition-évènement, dont les détails seront bientôt communiqués, ouvrira à la fin de l’été 2025.

Comment comptez-vous améliorer l’accessibilité des collections au grand public ?

Nous avons pour projet de généraliser la mise en ligne des collections, comme c’est le cas actuellement pour les collections du Mobilier national. Le projet de rénovation du musée national de céramique de Sèvres est aussi une étape importante pour l’accès des collections au public. Enfin, nos projets d’expositions ont pour vocation de permettre au plus grand nombre de découvrir les collections d’arts décoratifs de nos manufactures et musées nationaux. En ce moment même, par exemple, nos tapisseries sont présentées au Clark Art Institute (États-Unis), des vases de Sèvres sont au Bard (New-York, États-Unis) et notre exposition Le Chic ! est à Shanghai (Chine).

Quels sont vos objectifs en termes de soutien à la création contemporaine dans les années à venir ?

Notre objectif se fonde sur un postulat simple : la création contemporaine est le patrimoine de demain. C’est pourquoi les Manufactures nationales – Sèvres & Mobilier national vont créer des pièces d’exception avec des artistes contemporains, poursuivre les plans d’acquisition de pièce à des jeunes créateurs, continuer notre rôle de partenaire de nombreux acteurs associatifs et privés qui œuvrent, sur tout le territoire, au soutien de la jeune création.

Perspectives d’avenir pour la Cité de la Céramique

Le Musée de la Céramique vient de fêter ses deux cents ans. Comment voyez-vous l’avenir de cet établissement ? Comment peut-on faire évoluer un colosse de cette dimension ? Des travaux sont-ils prévus ?

Le musée national de la céramique a en effet fêté ses deux cents ans en 2024, et j’invite d’ailleurs tous les sévriens qui ne l’auraient pas encore fait à aller visiter l’exposition Merveilles ! qui y est présentée jusqu’au 10 mars.

Ce musée dispose d’atouts forts à commencer par sa localisation en bord de Seine et aux portes de Paris, ses collections et son histoire. Je suis convaincu que les arts du feu, la céramique et les métiers d’art sont des sujets qui touchent tous les publics.

Dans le cadre du projet de création de ce nouvel établissement public, le ministère nous accompagne pour la réalisation d’une étude préalable à des travaux de rénovation, nécessaires pour pérenniser l’avenir du musée.

Quelle place diriez-vous qu’a aujourd’hui la céramique française dans le monde ? A-t-elle encore de beaux jours devant elle ?

La céramique française occupe aujourd’hui une place de choix sur la scène internationale, et la Manufacture de Sèvres en est l’un des plus grands symboles. Les plus grands musées du monde présentent des « Sèvres » – aux côtés, souvent, de tapisseries des Gobelins.
Et l’avenir est prometteur ! L’intérêt pour l’artisanat d’excellence, le fait main et la durabilité ne cesse de croître. Sèvres est un pôle majeur de cette renaissance.

Organisation

Comment envisagez-vous la coordination de ces établissements à forte personnalité historique autour d’un but commun ?

Les Manufactures nationales fonctionnent selon un modèle fédéral qui valorise l’identité et l’histoire de chaque entité tout en favorisant une dynamique collective. L’enjeu est de créer des synergies entre nos collections et savoir-faire d’exception – céramique, tapisserie, mobilier – pour porter ensemble l’excellence française.

Comment envisagez-vous de développer les collaborations internationales pour promouvoir l’excellence française dans les métiers d’art ?

L’international est un levier essentiel de développement. Nous participons à des foires et salons majeurs, comme Ceramic Brussels où Sèvres était présent en janvier, le Salone del Mobile à Milan où nous serons en avril, ou encore Révélations China où nous étions en novembre. Nos créations voyagent aussi à travers des expositions itinérantes et des prêts à de grandes institutions.

Nous accueillons régulièrement des artistes internationaux en résidence, à l’instar de Kunaal Kyhaan Seolekar, designer indien, présent en octobre-novembre 2024 pour une résidence croisée entre le Mobilier national et Sèvres. Enfin, nous portons un programme de partenariats avec l’Institut Français et les grandes Villa à l’étranger – Villa Albertine, Villa Médicis, Villa Kujoyama – pour inscrire nos savoir-faire dans un dialogue artistique mondial.

La Manufacture et la ville ont partie liée

Toutes les villes n’ont pas la chance d’avoir une Manufacture nationale sur leur territoire. En plus de l’aura que la céramique a donné au nom de Sèvres par-delà les frontières, la présence de ce joyau des métiers d’arts bénéficie à la ville. Deux initiatives récentes en témoignent. D’autres suivront.

Depuis mai 2024, la « Menteuse » se donne à voir dans la Promenade des Jardins
L’œuvre « La Menteuse » a été tout spécialement commandée par la ville de Sèvres à la Manufacture nationale de Sèvres pour orner le fond du bassin de la promenade des Jardins. Déclinée ici en format XXL (12,50 m x 3,80 m), une menteuse est une palette de couleurs de grand feu, à base d’oxydes métalliques résistant à des températures de cuisson de plus de 1?000°C. Il s’agit d’un outil de travail traditionnel des artisans de la Manufacture pour anticiper la couleur des émaux après cuisson. Cette création unique entièrement réalisée à la main se compose de 192 plaques de grès, une céramique cuite à très haute température, résistante aux aléas climatiques. Un miroir d’eau y circule.

En 2024, une malle pédagogique dans chacune de nos écoles élémentaires
Depuis février 2022, le musée de Céramique met à disposition des enseignants du primaire des malles pédagogiques. Ces malles présentent les collections du musée et les créations de la Manufacture, mettant en lumière le savoir-faire exceptionnel des artisans et la richesse de la création contemporaine. Avec des activités ludiques et éducatives, elles enrichissent le vocabulaire technique des enfants, les sensibilisent à la diversité de la céramique et leur permettent de s’initier au modelage. Désormais installées de manière permanente dans les cinq écoles élémentaires de Sèvres grâce à l’acquisition réalisée par la mairie en mars 2024, ces malles pédagogiques transforment l’apprentissage en une aventure artistique accessible à tous les enfants sévriens.

Des activités pour tous

Le musée national de Céramique de Sèvres offre une gamme variée d’activités facilement accessibles aux Sévriens de tous âges.

  • Visite bébé (6-18 mois) : une exploration sensorielle pour les tout-petits.
  • Petit Loup découvre la céramique (18-36 mois) : une aventure à travers le musée pour découvrir les animaux en céramique.
  • Sèvres se raconte aux enfants (3-6 ans) : une visite contée du musée en compagnie de Cropetite, un personnage imaginé par l’auteur jeunesse Michel Gay.
  • Visite guidée des chefs-d’œuvre du musée : voyagez à travers les siècles, les civilisations, les techniques et les continents à la rencontre des chefs-d’œuvre du musée.
  • Mon anniversaire à Sèvres (5-10 ans) : célébrez votre anniversaire au musée avec une activité de dessin dans les collections ou un atelier de modelage.
  • Visite guidée de deux ateliers de la Manufacture : plongez dans l’univers créatif de la porcelaine grâce à la découverte de deux ateliers de production de la Manufacture de Sèvres.
  • Ateliers de modelage (à partir de 15 ans) : initiez-vous aux techniques de modelage en céramique.

Événements à ne pas manquer

  • Le rythme est dans le pot : atelier musical en famille, avec la collaboration des conservatoires de Meudon et Sèvres. Samedi 15 mars. Entrée gratuite.
  • Exposition temporaire «Merveilles» : prolongée jusqu’au 23 juin 2025.
  • Journées Européennes des Métiers d’Art : samedi 5 et dimanche 6 avril 2025, entrée gratuite.
  • Nuit des Musées : samedi 17 mai 2025, ouverture exceptionnelle jusqu’à 22 h.
  • Journées européennes du patrimoine : samedi 20 et dimanche 21 septembre, entrée gratuite.

Informations pratiques :
2 Place de la Manufacture, 92310 Sèvres
Ouvert de 10 h à 18 h tous les jours sauf le mardi
01 46 29 38 18
visites@sevresciteceramique.fr
https://www.sevresciteceramique.fr/

5e édition du budget participatif : à vos projets !

La Ville lance la 5e édition de son budget participatif. Toutes les idées sont les bienvenues, à conditions qu’elles soient localisées sur le territoire communal, qu’elles profitent gratuitement aux habitants et qu’elles soient en cohérence avec les thématiques proposées : transition écologique – jeunesse – sport et solidarité.

4 thématiques et des critères à respecter

Pour cette édition, Sèvres a reconduit quatre thématiques principales : la jeunesse, la transition écologique, le sport et la solidarité. Ces thèmes reflètent les préoccupations actuelles des habitants auxquelles la Ville attache une attention particulière. Pour être sélectionnés et proposés au vote, les projets devront répondre à plusieurs critères :

  • Être localisés à Sèvres
  • Répondre à l’intérêt général
  • Être gratuits pour les habitants
  • S’aligner sur les thématiques proposées
  • Être suffisamment détaillés pour une évaluation juridique, technique et financière

Les projets peuvent concerner un bâtiment, un site, une rue, un quartier ou l’ensemble de la commune.

Processus de sélection et financement

La Ville a alloué une enveloppe de 120 000 € pour financer les projets retenus. La sélection des projets lauréats se fait selon plusieurs critères, dont le nombre d’appréciations reçues en ligne. Il permet aux citoyens d’exprimer leur opinion sur les projets de manière nuancée, avec trois options :

  • Coup de cœur
  • C’est intéressant
  • Pourquoi pas ?

Le vote sera ouvert tout au long du mois de juin sur sevres.fr pour permettre au jury de se prononcer dès début juillet sur la recevabilité
et la sélection des projets.

Je dépose mon projet !

Grâce à vous, ces projets proposés en 2024 ont vu ou vont voir le jour :

  • Installation de jeux d’échec dans l’espace public
  • Création d’un terrain de pétanque square Madame de Pompadour
  • Création de stationnement vélos
  • Essoreuse de maillots de bain à la piscine municipale
  • Sécurisation de la traversée piétonne entre le collège et la mairie
  • Plantation d’un arbre place Gabriel-Péri
  • Sécurisation de deux traversées piétonnes Grande Rue

Le square Madame de Pompadour bientôt accessible à tous

Dans la continuité du réaménagement du square Carrier Belleuse, tout juste achevé et en attente des plantations, le square Madame de Pompadour va prochainement faire l’objet d’une amélioration de son accessibilité. En effet, les allées actuellement en gravillons rendaient difficile le cheminement des personnes à mobilité réduite à travers cet espace vert. Bonne nouvelle, à l’issue des cinq semaines de travaux qui consisteront à remplacer les graviers par du stabilisé, fauteuils ou poussettes pourront circuler beaucoup plus facilement. Ce type de revêtement a également l’avantage d’être simple à entretenir et conserve des propriétés draînantes pour les eaux de pluie.

Démarrage des travaux : mi mars 2025
Durée prévisionnelle : 5 semaines