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Tribune de la majorité
Les temps sont durs. Le Département y supplée pour partie.
Depuis neuf ans, l’époque est particulièrement dure pour les collectivités locales. Année après année, les dotations de fonctionnement reçues de la part de l’État baissent inéluctablement. Le manque à gagner pour la ville est de près de 20 millions d’euros sur la période ! Dans le même temps, et comme si cela ne suffisait pas, les fonds appelés par l’État auprès des villes dites riches pour financer les villes dites pauvres augmentent sans discontinuer. 6,5 millions d’euros ont ainsi été prélevés à la Ville en neuf ans !
En 2023, comme si cela ne suffisait pas, deux éléments nouveaux viennent percuter les finances de la ville : l’inflation et les coûts de l’énergie. Compte-tenu de l’inflation, les différents contrats de la ville avec ses prestataires augmentent plus qu’à l’ordinaire (restauration scolaire, ménage, coûts de repas portés aux personnes âgées, …). Il en est de même des traitements de la fonction publique. Quant aux coûts de l’énergie pour la Ville, ils sont multipliés par quatre pour le gaz et près de deux pour l’électricité ! Le budget sera dur à boucler, l’essentiel des économies ayant déjà été réalisé les années précédentes…
Fort heureusement, la ville de Sèvres peut compter sur des partenaires toujours fiables durant ces temps compliqués. Il en est ainsi du département des Hauts-de-Seine. Celui-ci vient de s’engager à soutenir la moitié de nos investissements (4,5 millions d’euros pour un total de 9 millions d’euros) pour cinq opérations majeures menées par la ville en 2022, 2023 et 2024. Près de la moitié de ces investissements concernent la culture. Le Sel verra sa salle de spectacles rénovée dès cet été et profitera d’une nouvelle petite salle de spectacles indépendante à l’été 2024. Dans le même temps, quatre studios de musique seront construits aux Bruyères dont un studio-concert pour 150 personnes. L’autre moitié des investissements concernent nos écoles. Le groupe scolaire Gambetta, vieux de 140 et de 84 ans, s’offre ainsi une nouvelle jouvence : ses façades sont ravalées, sa toiture isolée, ses fenêtres changées pour des huisseries préservant du chaud comme du froid et isolant du bruit ! Son gymnase est également repris. Deux ascenseurs y sont greffés, pour les personnes à mobilité réduite. Fin des travaux ce printemps. Quant aux écoles maternelle et élémentaire Eugénie Cotton, aux Bruyères, elles seront dotées de deux nouvelles cours végétalisées, à l’été 2023 et l’été 2024. Les seniors ne sont pas en reste puisqu’un local leur sera dévolu en plein centre-ville en 2024.
Fidèles à leur ligne de conduite, les élus des oppositions ont décliné cette aide bienvenue de six millions d’euros sur trois ans de la part du Département (fonctionnement et investissements) : ils ont voté contre ou se sont abstenus. Avec eux, les chose sont très claires : ils sont toujours pour de nouvelles dépenses mais jamais pour de nouvelles recettes !
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Exemplarité vraiment ?
Le maire et la majorité municipale se targuent régulièrement dans le Sévrien ou en séance du conseil municipal d’être « exemplaires ». Sèvres serait à la pointe du progrès et de l’innovation…Nous avons choisi ce mois-ci de faire un petit tour ailleurs pour illustrer des politiques où notre ville est loin d’être en tête du palmarès.
Commençons par notre voisine Chaville?: la ville a décidé de construire une cuisine centrale pour assurer la fabrication des repas des cantines de la ville. Le but est de se libérer des grosses entreprises de l’alimentation, de la malbouffe servie aux enfants, de fabriquer sur place des repas de qualité traçables, en circuit-court et bio. Sèvres n’a pas choisi de s’associer à cette initiative et n’a pas décidé de se passer des repas en liaison froide au détriment de la santé des plus jeunes.
Poursuivons par Ville-d’Avray qui soutient activement l’association d’aide aux réfugiés Assarva en lui prêtant des locaux, en sponsorisant des manifestations solidaires. Ce sont ainsi plus de trente réfugiés Ukrainiens qui ont pu être accompagnés l’an passé. À Sèvres, l’aide aux réfugiés c’est relayer les appels de la Croix-Rouge auprès de la population. Et n’aider que les « bons » réfugiés.
À Boulogne, des activités pour les séniors sont proposées toutes les semaines et les tarifs progressifs sont calculés sur les revenus, ce qui n’est pas le cas à Sèvres.
Vanves et Issy-les-Moulineaux proposent aux jeunes entre 11 et 25 ans d’accéder à un centre de santé où ils peuvent bénéficier gratuitement et de façon anonyme de rendez-vous médicaux. À Vanves toujours, l’activité foot en salle est gratuite pour les ados. À Sèvres, rien n’est gratuit et il vaut mieux être riche et bien portant !
Un peu plus loin, à Arcueil, la ville a lancé une expérimentation de minimal municipal garanti bénéficiant à une quarantaine d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté. Les services sociaux de la ville fournissent une aide sociale complémentaire et un accompagnement personnalisé. À Sèvres, la politique d’aide sociale c’est « que les pauvres viennent à nous et nous les aiderons ».
Nous constatons que notre ville a abandonné les budgets participatifs, alors qu’ailleurs des projets suggérés par des habitants sont régulièrement inaugurés. Là encore, Sèvres n’est pas à la pointe !
Nous pourrions multiplier les exemples d’actions entreprises par des communes de différentes couleurs politiques en faveur d’une amélioration des conditions de vie des habitants. À l’heure où de plus en plus de nos concitoyens peinent à boucler leur fin de mois, Sèvres continue à ne pas être exemplaire ! Dans les prochains mois, le budget de la ville traduira les choix politiques, nous y reviendrons.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Sévriennes, Sévriens, depuis le début de notre mandat, nous essayons en vain d’influencer les décisions prises par la majorité municipale. Mais elle mène son action dans le plus grand secret et, à l’heure des votes, nous pesons bien peu face à ses 29 conseillers qui votent toujours d’une seule voix. Ne comptons pas sur elle non plus pour nous informer de vos difficultés. Nous les découvrons au hasard de nos rencontres, comme cette crèche très mal isolée que la mairie refuse de rénover par manque de budget, alors que 20 M€ sont bloqués pour le centre-ville. Faites remonter vos besoins sur poursevres.fr
Denis Moron


Tribune de la majorité
Bonne année à Sèvres et pour Sèvres !
Pour bien commencer l’année 2023, nous vous invitons à imaginer le cheminement d’un Sévrien au travers de notre ville, dans un an, en janvier 2024. Partant du pont de Sèvres – dont le tablier aura terminé d’être mis en lumière la nuit – notre piéton fera une courte étape dans le nouveau restaurant ouvert dans l’ancienne gare du Pont de Sèvres. Y savourant son café, il se réjouira de la réouverture de ce bâtiment fermé au public depuis trente ans. Quittant ce nouvel établissement, il s’engagera sur la nouvelle entrée piétonne de la ville, « la Promenade des Jardins », longue de 350 mètres et large d’une dizaine de mètres, bordée de 71 arbres de haute tige, de statues et d’un miroir d’eau. Au milieu de la Promenade, il ira jeter un œil dans la galerie d’exposition du Jardin des Métiers d’Arts et du Design, le « JAD », équipement ouvert au cœur des deux bâtiments Roux-Spitz et Brunau, classés monuments historiques mais abandonnés de 1969 à 2022, accueillant désormais dix-neuf artisans d’art et designers d’exception. Poursuivant sa promenade, il atteindra bientôt la roseraie, et y remarquera le manège installé depuis décembre 2021 et le restaurant « La Manufacture » ouvert depuis juin 2021. Passant devant le Sel, il ira se reposer un instant dans les nouveaux sièges de la salle de spectacles livrés en août 2023, puis, reprenant son cheminement, il constatera la fin des travaux de rénovation des deux écoles, Gambetta B de 1891 et Gambetta A de 1937. Curieux de tout, il se rappellera avoir lu dans Le Sévrien qu’avec cette livraison, la consommation énergétique de ces bâtiments aura baissé de 45% par rapport à il y a seulement 10 ans. Passant par le parvis du collège, il remarquera le buste du général de Gaulle et la monumentale fresque des Droits de l’Homme qui y siègent depuis 2020, ainsi que la façade du nouveau tiers-lieu, le « Lac », ouvert face au collège depuis juin 2022. En s’engageant dans le centre-ville, il notera que près de vingt-cinq commerces y ont ouvert ou ont vu leurs activités reprises en l’espace de deux ans ; il constatera également la livraison de la rue de Ville d’Avray entièrement refaite, après six mois de travaux, de juillet à décembre 2023. Ses trottoirs auront été désimperméabilisés et végétalisés, une bande cyclable y aura été tracée sur un de ses tronçons. Poursuivant vers Chaville, il passera devant la résidence Danton dont les travaux de requalification et de végétalisation de la dalle et de ses abords auront été terminés depuis janvier 2023. Il atteindra ensuite l’hôpital de Sèvres et y constatera l’ouverture toute récente, au rez-de-chaussée, d’un centre d’imagerie médicale doté d’un scanner et d’une IRM, ainsi que celle, imminente, d’une maison médicale pluri-professionnelle où trois nouveaux médecins généralistes exerceront. Fort de ses découvertes, il regrettera de n’avoir pas le temps d’arpenter nos coteaux qui lui auraient réservé d’autres surprises. Bonne année à Sèvres ! Nous y travaillons !
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Quelle année 2023 ?
En ce début d’année 2023, nous formulons pour chacune et chacun des vœux de bonheur et de bonne santé. Nous avions espéré en 2022 que les politiques menées par la ville et GPSO soient profondément transformées par les différentes crises, qui hélas vont se prolonger. Il n’en est malheureusement rien et l’absence de solidarité est un marqueur constant de l’action municipale.
Les orientations validées par la majorité municipale pour l’aménagement de notre territoire consistent ainsi en un catalogue de promesses ressemblant à un conte de fées. GPSO se donne le droit de faire disparaître 0,95 hectare d’espaces verts supplémentaires. Nous avons cherché en vain les ambitions en matière de report modal, de décarbonation, de baisse des émissions de gaz à effet de serre, de renaturation. Le futur plan local d’urbanisme intercommunal risque donc fort de ressembler à l’existant : poursuite du bétonnage en centre-ville et concentration des populations les plus précaires dans les zones les plus exposées au bruit et aux pollutions.
Pour les transports : on nous vend le projet d’une prolongation de la ligne 12 du métro jusqu’à Sèvres alors même que rien n’est fait pour faire circuler correctement la ligne 171 empruntée par des milliers de personnes. La ville n’a que mollement réagi à la suppression de trains sur la ligne Montparnasse et apporte son soutien politique à l’augmentation scandaleuse du pass Navigo.
En matière de logement, le bilan de GPSO est catastrophique puisque la production a chuté de 30% en 2021, tandis qu’elle augmentait de 17% en Ile-de-France. Sur le parc social, les chiffres sont encore moins bons : – 27% d’agréments en 2021, alors même qu’on a constaté +37% à l’échelle départementale. Près de 17.800 ménages sont en attente d’un logement social sur notre territoire. Pourtant, la priorité reste aux opérations de promoteurs immobiliers et de production de bureaux, au lieu d’aider nos concitoyen-nes à sortir de situation de mal logement.
Dans le domaine international, la solidarité de Sèvres est soit feinte soit partisane : la majorité a accepté de soutenir les réfugiés Ukrainiens ou le Liban dévasté mais, dans un bel élan d’unanimité, a rejeté notre proposition au dernier conseil municipal de soutien symbolique aux réfugiés en Méditerranée via l’association SOS MÉDITERRANÉE contrairement à de nombreuses villes en France. Pour nous, il n’y a pas de tri à faire lorsque des vies sont en jeu.
Face à ces positions égoïstes de déni de l’urgence climatique et sociale, nous poursuivrons en 2023 nos propositions pour une ville plus respectueuse de ses habitants actuels et futurs et plus soucieuse de la planète.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Malheureusement nos craintes sur les futures dépenses énergétiques de la ville étaient fondées puisque la facture annuelle passera de 1,1M€ en 2022 à 2,8M€ en 2023. Au fil de nos tribunes et questions au Maire, nous avons soulevé de nombreux problèmes et proposé des solutions sans être entendus : sobriété énergétique, décarbonation, centre-ville, transports, crise sanitaire, soutien aux associations, aux commerces, lutte contre le décrochage scolaire… Les crises inédites que nous traversons méritent une concertation plus large, plus de participation. C’est notre vœu pour Sèvres et les Sévriens en 2023.
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Denis Moron

Tribune de la majorité
Paix et bonheur
Nos temps sont durs. Voilà des décennies qu’aucune épidémie mortelle n’était survenue sur notre territoire. Elle est advenue. Voilà des décennies qu’un grand pays européen n’avait pas envahi un autre grand pays européen. La guerre est à nos portes. Voilà des années que nous n’avions pas connu l’inflation qui renchérit nos vies. La voici revenue. Voilà des années que notre pays n’avait pas envisagé de coupures énergétiques. Il l’envisage désormais. Voilà des années que notre société de consommation se croit la panacée. Elle se sait désormais polluante. La liste de nos récents renoncements est longue, trop longue peut-être.
Face à tous ces bouleversements, la majorité vous invite à une trêve. Pour quelques semaines. La trêve festive de Noël. C’est en ce sens que la ville n’a pas renoncé à ses illuminations de Noël même si elle en a réduit la durée (5 semaines) et qu’elle a décidé de les éteindre chaque nuit de 22h30 à 6h30. C’est toujours en ce sens que de nombreuses animations vous sont proposées ainsi qu’à vos enfants. Une fresque lumineuse tous les soirs, de 18h à 21h sur la façade de l’hôtel de ville sur le thème de « la paix », la fête des lumières et un feu d’artifice le vendredi 2 décembre à 19h et 20h, des rencontres avec le Père Noël, des concerts et des contes de Noël, des propositions d’expositions et de recettes gourmandes, des ateliers créatifs ourleront notre mois de décembre.
Au milieu de toutes ces activités et pour les plus isolés d’entre nous, les associations locales de solidarité organisent « un repas solidaire » en lien avec la ville et en votre nom à tous. Une centaine de Sévriens sont attendus à ce déjeuner de fête le samedi 10 décembre prochain. De même, parmi les différentes autres actions de solidarité, la ville distribuera dans les semaines à venir un colis de Noël aux personnes âgées sévriennes les plus démunies, sur critère de revenus.
Plus que jamais en ces temps difficiles, nous vous souhaitons de bonnes fêtes de Noël et de fin d’année, en famille ou entre amis. Nous vous souhaitons d’y trouver la paix, d’y proposer la paix. Nous vous souhaitons d’y recevoir et d’y donner du bonheur.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Bonne santé ? 16 c’est le nombre de médecins généralistes exerçant à Sèvres, Si la situation n’est pas aussi tendue que dans certaines zones rurales ou des zones urbaines défavorisées, derrière ce nombre se cache une réalité peu réjouissante. La pyramide des âges des médecins montre des professionnels nés pendant le baby-boom sur le départ et devant soigner les nombreux baby-boomers. Pour avoir un rendez-vous chez un spécialiste en ville ou à proximité, il faut compter environ un mois d’attente, parfois bien plus. Pour les enfants, il ne reste plus sur la ville qu’un seul pédiatre. Du côté des kinés, il est de plus en plus difficile d’en trouver qui se déplacent à domicile, idem pour les infirmières, alors que ce personnel médical est souvent indispensable au maintien des seniors à leur domicile.
Les freins à l’installation de médecins sont multiples : personnels, conditions d’exercice et un rôle très variable des aspects financiers. On n’exerce plus aujourd’hui comme au 20e siècle, les praticien.nes souhaitent ne plus travailler de façon isolée et maîtriser leur charge de travail, l’environnement technologique a évolué. Par ailleurs, s’installer à Sèvres coute cher. Les maisons de santé peuvent apporter une réponse à cette situation. Dans ce contexte, l’installation d’une de ces maisons à l’hôpital Jean Rostand est très attendue, elle recevrait des médecins notamment urgentistes et du personnel paramédical. Son ouverture nécessitant plusieurs réunions, notamment avec l’Agence Régionale de Santé, a été retardée. Nous restons vigilants sur ce dossier, mais les informations ne sont distillées qu’au compte-goutte sur son avancement. La ville devrait aussi favoriser la création d’une communauté professionnelle de santé pour faire travailler ensemble médecins, infirmiers, sages-femmes.
La santé va de pair avec l’information et la prévention notamment concernant les pathologies liées aux pollutions et au changement climatique touchant les plus fragiles : enfants comme
seniors. C’est pourquoi, il faut rendre public l’état de la pollution de l’air intérieur et extérieur des écoles et crèches et y entreprendre des actions pour éviter d’y exposer les enfants et personnels. La ville doit aussi très rapidement multiplier les îlots de fraicheur pour lutter contre les effets des canicules. La prévention c’est la lutte contre l’obésité et une alimentation plus saine avec la définition d’un plan alimentaire territorial pour la restauration collective. Enfin il faut organiser des actions de prévention contre les MST et les addictions.
À l’occasion de cette fin d’année, nous vous souhaitons d’agréables fêtes, nous pensons à ceux qui sont isolés, mais aussi aux réfugié.es qui passent ces fêtes loin de chez eux.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
La gravité et durabilité des crises énergétiques et climatiques nous mettent face à un défi inédit qui dépasse les clivages politiques. Nous demandons qu’un organe de travail élargi au-delà de la majorité municipale associant tous les groupes d’élus et les Sévriens soit constitué pour étudier en transparence la meilleure façon pour Sèvres de combattre ces crises, une sorte de Convention Citoyenne Locale pour le Climat. Les Sévriens ont le droit de savoir comment ces crises vont affecter l’avenir de leur ville et d’être impliqués dans le choix des solutions.
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Denis Moron



Tribune de la majorité
Pour un territoire acteur de la transition écologique
La ville de Sèvres dispose d’un nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) depuis le 1er janvier 2016. Sa philosophie est claire : protéger autant que possible l’ensemble des espaces verts de la ville tout en tenant compte de l’obligation qui lui est imposée par l’Etat de densifier son habitat.
L’ensemble des territoires de la Métropole du Grand Paris ont l’obligation désormais se doter d’un Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Notre territoire de Grand Paris Seine Ouest
(GPSO) s’est donc mis au travail pour adopter un tel document. Celui-ci devrait être prêt pour le 1er janvier 2025.
La ligne directrice de votre majorité municipale reste claire dans ce travail : préserver le caractère vert de notre ville dont 58% de la surface est végétalisée, le renforcer là où le minéral est trop important, dans notre centre-ville par exemple.
Pour bien appréhender la ville que nous voulons voir advenir dans les quinze prochaines années, quelle meilleure méthode que la concertation? Vos élus sont effet persuadés d’une chose : il n’y a pas meilleurs experts de l’espace public que ceux qui y vivent et s’y déplacent.
C’est en ce sens qu’un questionnaire a été boité dans toutes les boîtes aux
lettres de la ville en février. 980 d’entre vous y ont répondu. Une enquête qualitative audiovisuelle a suivi, auprès d’un panel représentatif des habitants de GPSO et huit « balades urbaines » ont parallèlement été organisées. Des micros-trottoirs ont été réalisés en juin.
Ces différentes concertations montrent, une fois encore, que vous êtes bien les meilleurs experts de la ville où vous vivez ! Elles nous ont permis d’élaborer le Plan d’Aménagement et de Développement Durables (PADD) qui sera débattu en décembre en conseil municipale et en conseil de territoire. Élément fondateur essentiel, ce PADD propose de retenir les 4 axes majeurs qui structureront la rédaction de nos futures règles d’urbanisme. Nous voulons en premier lieu que notre territoire soit un
territoire acteur de la transition écologique.
Nous voulons également qu’il conjugue proximité, mobilité et habitat.
Nous voulons encore qu’il préserve l’identité de chacune de nos 8 villes
tout en renforçant leur complémentarité.
Nous voulons enfin qu’il demeure créatif et innovant. Le 19 octobre dernier, les conseillers des huit quartiers de Sèvres ont été associés à une réunion d’échange à propos de ce PADD. Une présentation détaillée leur
en a été faite. Le 15 novembre prochain, ce sera votre tour de nous dire de nous dire ce que vous pensez des orientations retenues. Nous vous attendons nombreux.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du Modem, de RE et de l’UDI)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Le Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi) élaboré par GPSO va fixer pour une dizaine d’années les règles d’aménagement qui étaient jusqu’à présent définies par le conseil municipal.
C’est l’occasion de penser l’urbanisme à l’aune du réchauffement climatique, de la crise de l’énergie et des pollutions de toute nature.
Nous devons ménager notre territoire en préservant les espaces naturels,
notamment les forêts, mais aussi les arbres situés en ville. Nous proposons également de mener des actions de désimperméabilisation en priorité en centre-ville où se concentre la majorité des habitants. Les règles de constructibilité doivent évoluer pour laisser 30% de pleine terre nécessaire afin de préserver la biodiversité et la ressource en eau et lutter contre les îlots de chaleur. Plusieurs projets récents de promoteurs immobiliers ont été contestés par les riverains, trop massifs et ne laissant aucune place pour des espaces verts.
L’élaboration d’un Plan paysage associé au PLUi permettrait de respecter le patrimoine qu’il soit bâti ou naturel en réalisant un diagnostic partagé et en ayant pour objectifs de préserver des points de vue et de mener des actions d’amélioration de l’existant. Cette proposition de prise en compte du paysage dans les documents d’urbanisme figurait dans le programme de Sèvres en transition.
Mille ménages sévriens sont en attente d’une solution de logement abordable et le Plui doit s’attaquer résolument à la crise du logement, en permettant par exemple la construction de petits collectifs mieux répartis. Notre ville doit engager une politique de lutte contre la vacance de logements (aide à la réhabilitation, garantie locative etc), mais aussi encourager plus fortement la disparition des passoires thermiques et l’utilisation d’énergies renouvelables. La maîtrise publique du foncier doit être renforcée pour que les projets ne répondent pas uniquement à des objectifs financiers à court terme de promoteurs privés.
En matière de mobilité, nous devons privilégier les modes actifs (marche,
vélo), des transports en commun de qualité et en finir avec le tout-voiture. Nos rues doivent devenir agréables, les piétons s’y sentir en sécurité, notamment les enfants. Le PLUi doit enfin permettre une diversification des activités économiques de GPSO (commerces, artisans)
pour éviter des milliers de m2 de bureaux vides.
Dans les futurs débats, vos élu-es Sèvres en transition défendront un aménagement sobre en ressources et résolument tourné vers le bien être des habitants d’aujourd’hui et de demain.
Le 15 novembre prochain, une réunion publique se tiendra au SEL à partir de 19h. L’occasion de vous exprimer et de venir échanger avec nous !
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Mardi 15 novembre (19h au SEL), GPSO présentera l’avancée du PLUi (Plan local d’urbanisme intercommunal) qui se substituera fin 2024 à notre PLU. C’est l’opportunité pour tout Sévrien de s’informer, mais aussi de faire connaître ses idées et préoccupations sur l’avenir de notre territoire en matière de logement, de déplacement, d’environnement,
de mixité et d’emploi. Les temps changent. Face aux enjeux climatiques
et énergétiques, la ville ne peut maintenir le statu quo. Elle doit choisir, pour Sèvres, un cap clair, ambitieux et innovant.
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Denis Moron


Tribune de la majorité
Le visible et l’invisible
La ville de Sèvres s’est engagée depuis de nombreuses années pour économiser l’énergie et moins solliciter les ressources naturelles. Bien souvent ces investissements sont invisibles. Ils sont pourtant essentiels.
Il en est ainsi par exemple des 17,5 kilomètres de câbles électriques souterrains changés sous nos rues, des 4,6 kilomètres de canalisations d’eau également renouvelées depuis 2012 et des 4,7 kilomètres de réseaux d’assainissement réhabilités depuis 2014. Tous ces investissements sont souterrains et onéreux (plus de 20 millions d’euros !), c’est pourquoi bien des collectivités ne les réalisent pas en priorité tant il est vrai que les investissements visibles attirent davantage la reconnaissance que ces travaux ingrats qui entraînent presque systématiquement des embarras de circulation. Il en va différemment à Sèvres.
Ces travaux, pour invisibles qu’ils soient une fois réalisés, sont tout à fait intéressants au niveau de la transition écologique de notre ville. C’est ainsi que, de 2018 à 2021, le taux de rendement de notre réseau sévrien d’eau potable (indicateur des fuites) est passé de 87.40% à 91.90%. C’est également grâce à ses investissements que la consommation électrique de notre éclairage public a baissé de 67% en 8 ans, diminuant du même coup la pollution lumineuse à Sèvres.
La modification de notre PLU en 2019 pour renforcer les obligations de pleine terre pour les constructions neuves participe également de cette dynamique vers une ville plus durable.
Naturellement, ces investissements invisibles ne doivent pas masquer tous les investissements visibles consentis toutes ces dernières années pour baisser la consommation d’énergies de nos bâtiments municipaux. Au total, depuis 2014, c’est une baisse de près de 20% de notre consommation énergétique qui est constatée. Pour le seul investissement en cours dans nos écoles Gambetta A et B, une baisse de 41% de la consommation énergétique est ciblée.
Les investissements ciblés pour les années prochaines sont dans la ligne de nos efforts antérieurs. La végétalisation de notre futur centre-ville comme la plantation de 2025 à 2028 de plus 800 arbres de haute tige depuis le pont de Sèvres à notre frontière avec Chaville participe de notre souhait de créer de nouveaux îlots de fraîcheur à Sèvres. Il en est de même dans nos bâtiments municipaux. La majorité municipale s’engage à baisser leur consommation énergétique annuelle de 26% d’ici à 2030.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)
Tribunes de l’opposition
Groupe Sèvres en transition
Imprévoyance et choix court terme : la recette libérale à Sèvres
Nous allons connaître un double impact de la crise énergétique. Individuellement bien sûr avec nos factures, mais aussi parce que l’envolée des prix de l’énergie va lourdement peser sur les charges de la ville (déjà plus de 1,3 millions d’euros par an). Or, nous mesurons bien le peu d’enthousiasme de l’équipe municipale pour proposer des outils nous permettant de nous aider à diminuer nos consommations énergétiques. Nous ne pouvons plus nous permettre de remettre à plus tard des mesures de sobriété immédiates et de repousser les investissements !
Jusqu’à présent, l’énergie n’était pas une question, la logique libérale s’est donc imposée en France et en Europe avec une ouverture des prix et des acteurs à la concurrence. Nous, particuliers, perdront les tarifs règlementés de gaz en 2023 (l’année prochaine !) mais c’est depuis 2014 que les collectivités territoriales comme Sèvres ont perdu cette garantie sur le gaz et depuis 2021 sur l’électricité. Le réveil est compliqué pour la majorité municipale.
L’énergie n’était pas une question, alors Sèvres n’a pas su investir dans le renouvelable. Aucune impulsion d’initiative collective autour du photovoltaïque et pourtant en France se multiplient les expériences d’autoconsommation collective qui permettent à des habitants de se regrouper pour consommer leur propre électricité verte. Aucune initiative sur les bâtiments publics à l’image de l’abandon sans explication du projet d’installation de panneaux photovoltaïques sur l’école Croix Bosset.
L’énergie n’était pas une question, alors l’équipe municipale a investi trop modestement dans l’efficacité énergétique des bâtiments municipaux. A titre d’exemples, l’ambition de la rénovation de l’école Gambetta ne vise pas plus que l’obligation règlementaire dite « décret tertiaire ». Le récent contrat de gestion du chauffage de la piscine ne comprend aucune clause réellement contraignante pour le prestataire avant de nombreuses années.
Enfin, l’énergie n’était pas une question, alors GPSO n’a pas fortement investi dans des plans individuels ou collectifs de sobriété. Ainsi GPSO ne publie aucun résultat chiffré de ses actions passées en matière de maîtrise énergétique et n’a même pas actualisé son bilan CO2. Ne demandez pas celui de Sèvres, il n’existe pas. En parallèle la mairie a réduit ses aides aux particuliers ou oublié ses engagements de 2008 (lire nos précédentes tribunes).
Pourquoi n’a-t-on pas voulu entendre la situation se dégrader et agir autrement ? Il est toujours temps, mais il faut changer de logiciel, remettre l’énergie au cœur de l’action publique des collectivités, anticiper et ne pas se contenter d’attendre des mesures régionales ou nationales.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com
Pour Sèvres
Triste constat que nous inspire cette rentrée : 30 M€ dorment dans les caisses de Sèvres depuis 5 ans dans l’attente d’un projet de centre-ville au ralenti, déconnecté de la réalité. Une partie de ces fonds permettrait plus d’investissement pour la décarbonation et la résilience climatique de Sèvres et limiterait l’impact de la crise énergétique. L’explosion des dépenses annoncée dans toutes les communes pour les années à venir va réduire les moyens d’actions de la ville quand le nombre de familles sévriennes en difficulté augmente. Il faut agir ! Nous lire sur PourSevres.fr
Denis Moron