Mars 2024
Mot de passe : sevrextra
Le 30 avril dernier, s’est déroulé le 2e forum de l’apprentissage au sein du CIG petite couronne à Pantin. La ville de Sèvres, représentée par son service des relations humaines, était présente à ce forum en tant que futur employeur potentiel.
Sheila Delamarre et Isabelle Caner sont allées à la rencontre des jeunes candidats pour présenter les différents métiers proposés dans les collectivités territoriales tels que la petite enfance, l’animation, l’informatique, l’administration. La journée fut intense, entre conférences et accueil du public. Bilan : une quinzaine de candidatures a été envoyée.
Bonne nouvelle ! Les ateliers potager sont de retour !
Imane Dahhaoui, chargée de mission développement durable, nouvellement arrivée en avril 2024 à la direction des services techniques et de la transition écologique vient de remettre en place ces ateliers stoppés depuis plusieurs mois.
Ces ateliers, qui se déroulent au potager de l’Hôtel de ville, ont lieu une fois par mois et durent environ une heure. Ils permettent aux participants volontaires d’apprendre diverses techniques et méthodes de plantation. Ces ateliers sont organisés conjointement avec un animateur de l’entreprise RUBUS, qui entretient deux fois par mois le potager. Les séances sont donc très variées et alternent entre plantation, récolte et conseils pratiques. Comment y participer ? Il suffit de s’inscrire sur l’extranet dans l’onglet « Les ateliers du potager ». Attention, le nombre de participants est limité à 10 par séance !
Retour sur le 27 mai et le 18 juin
L’atelier du 27 mai a permis aux participants de planter des aubergines, des tomates, du concombre, un potimarron et même des fleurs. Ils ont aussi récolté des artichauts, de la ciboulette, de la menthe et des blettes. Après une longue absence, le but de cet atelier était surtout de relancer les plantations. « En arrivant, j’ai remarqué qu’il y avait une grosse attente sur ces ateliers » explique Imane Dahhaoui. Ce sont en effet des évènements visiblement très appréciés par les agents. « C’est un moment convivial, ludique et en même temps utile » raconte Isabelle Kouwonou, une des participantes. Pour Pierre Buyck, « c’est en effet une bonne initiative d’avoir relancer ce projet, c’est une habitude conviviale, très sympa ».
L’atelier du 18 juin avait pour thème « Comment faire des semis pour son balcon, les rebords de fenêtre ?« . Les agents participants ont appris à faire des semis pour balcon. Ils ont également pu, pour certains, goûter à des fleurs comestibles tels que la bourrache ou la pensée et récolter des aromates et des framboises dans le jardin potager. Chaque participant est reparti avec ses semis et est chargé de photographier l’évolution du semis !
Et après ?
La prochaine séance aura lieu le mardi 16 juillet à 12h30. Le but de cet atelier sera de créer des signalétiques en bois pour le jardin ! La séance suivante sera ensuite le 27 août !
Calendrier des prochains ateliers du potager
de l’hôtel de ville :
Mardi 16 juillet – 12h30-13h30
Création de signalétique en bois pour le jardin
Mardi 27 août – 12h30-13h30
L’eau au potager, pour une consommation responsable
Inscrivez-vous via le formulaire présent sur l’extranet
Des questions ?
Contactez Imane DAHHAOUI – chargée de mission Développement durable : imane.dahhaoui@ville-sevres.fr
Entre le 17 mai et le 7 juin, les deux animateurs Tom Bernardin et Constance Giroux ont organisé une série de plusieurs escape game sur la pause méridienne pour les primaires de l’école Croix Bosset à Sèvres. Leur objectif : concilier divertissement et jeu intellectuel de manière pédagogique pour les enfants.
C’est entre déguisements, maquillages et musiques sur le thème de la magie que les deux animateurs fan de jeux de rôle et jeux de société accueillent une dizaine d’enfants impatients de découvrir ce qui les attend. « Attention tout le monde, le chef alchimiste Trevor (Tom Bernardin) a perdu la mémoire, il faut trouver la pierre philosophale pour le sauver. Vous avez 45 minutes » explique son apprentie (Constance Giroux), c’est ainsi que débute le jeu. Grace à un bricolage original et artistique, et à l’investissement des encadrants, les élèves entrent dans une salle de cours transformée répondant aux besoins de l’activité. Ils doivent passer plusieurs épreuves préparées avec minutie telles que déchiffrer des langages codés, reconnaitre des odeurs allant du chocolat à l’œuf pas très frais, chercher et peut être trouver des indices … pour parvenir à la fin à la victoire collective.
Un long travail de préparation mais bien récompensé
Cet évènement a été préparé pendant un mois. Il a nécessité une grande organisation pour plaire aux élèves et répondre aux critères de l’école sous la supervision de Guillaume Beauzami.
Pour parvenir à réaliser cet escape game, Tom Bernardin et Constance Giroux ne partent pas de rien. Ils ont acquis tous deux une longue expérience dans le domaine de l’encadrement des jeunes grâce aux nombreuses colonies de vacances effectuées et à leur BAFA. Un jeu réussi au vu du nombre d’inscrits (69) plus élevé que prévu et de la satisfaction des enfants. Merci aux organisateurs !
Préparez-vous à un voyage enchanteur au cœur des tropiques ! Cette année, la deuxième édition de la Garden Party « ambiance tropicale » se tiendra le 25 juin à partir de 18h30 dans les jardins de l’Hôtel de ville.
Venez partager un moment convivial et festif ! Au programme de cette Garden Party organisée par la direction des relations publiques et équipements, en partenariat avec le service des espaces verts de GPSO :
– discours du maire Grégoire de La Roncière et remise de médailles du travail des agents de la ville,
– apéritif et moment musical
– barbecue
Habillez-vous aux couleurs vives !
Laissez libre cours à votre imagination et plongez-vous dans le thème en choisissant une tenue exotique. Chemises à fleurs, robes colorées, chapeaux de paille et accessoires sont les bienvenus pour ajouter une touche de gaieté et de festivité à la soirée. Alors, préparez vos plus belles tenues ! Pas de panique si vous n’avez rien, tout est prévu !
Nous vous attendons nombreux à cette Garden Party. Les inscriptions restent ouvertes jusqu’au 21 juin. Merci de confirmer votre présence par mail à evenement.drplc@ville-sevres.fr.
La ville de Sèvres va connaitre une certaine effervescence cet été grâce aux Jeux Olympiques 2024 de Paris qui auront lieu du 26 juillet au 11 août prochain.
Quatre moments forts se dérouleront à Sèvres :
– le passage de la flamme olympique le 24 juillet,
– la course sur route les samedi 3 et dimanche 4 août,
– le marathon les 10 et 11 août
– enfin, le marathon pour tous dans la nuit du 10 au 11 août.
Une quarantaine d’agents se sont porté volontaires pour aider à l’organisation de ces moments sportifs uniques. « Ensemble » est allé à la rencontre des agents volontaires pour recueillir leur réaction.
Charlotte Gavillet et Céline Verbruggen (direction des relations publiques)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
Nous faisons partie du service de direction culturel et loisirs, très engagé dans l’organisation des Jeux Olympiques. C’est une manière de représenter notre service.
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieux à l’approche de cet évènement ?
C’est une sorte de challenge, nous avons hâte mais avec un peu d’appréhension.
Quelles sont les épreuves qui vous intéressent ?
Charlotte : Les épreuves de danse Hip-hop et de skate ont ma faveur. Céline : je vais suivre le foot
Steve Haegeman (service financier)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
Les Jeux Olympiques Paris 2024 sont un évènement unique dans une vie.
Avez- vous hâte ou êtes-vous anxieux à l’approche de cet évènement ?
J’ai hâte et je suis impatient.
Quelles sont les épreuves qui vous intéressent ?
Je suis plus particulièrement intéressé par le tennis de table, l’athlétisme et les jeux paralympiques.
Antoine Boutin (chargé de mission à la direction générale)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
C’est mon engagement pour le service public et le fait que cela soit une occasion rare.
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieux à l’approche de cet évènement ?
C’est une grande attente, j’ai hâte de participer à l’évènement.
Quelles sont les épreuves qui vous intéressent ?
Je suivrai le judo.
Un athlète que vous appréciez ?
J’aime beaucoup Teddy Riner.
Misha Barclay (responsable du service des sports)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
En tant que responsable sportif, c’est opportunité de participer à quelque chose d’unique
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieux à l’approche de cet évènement ?
J’ai hâte, je ne suis pas stressé car nous ne sommes pas en retard sur le planning.
Anne Sophie Gagneux-Soumaro (direction des services à la population)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
C’est un évènement mondial ! Je trouve que c’est une belle opportunité d’apporter sa pierre à l’édifice.
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieuse à l’approche de cet évènement ?
J’ai vraiment hâte de participer à l’organisation de ces jeux.
Anne Cuisinier (direction des finances)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
Participer à l’organisation des JO représente une occasion unique de s’impliquer dans un évènement planétaire qui arrive une fois par siècle dans notre pays. Je tenais donc à y participer puisque j’en avais l’occasion.
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieuse à l’approche de cet évènement ?
Je suis fière d’y participer à Sèvres, c’est exaltant.
Quelles sont les épreuves qui vous intéressent ?
J’aime les sports collectifs. Je vais regarder particulièrement la natation synchronisée, le hand-ball mais aussi le break dance.
Un athlète que vous appréciez ?
Je suivrais les performances de notre champion français judoka Teddy Riner.
Virginia Godard (crèche Beauregard)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
Je voulais voir comment se préparent des Jeux Olympiques de l’intérieur. Ça n’arrive qu’une fois dans une vie.
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieuse à l’approche de cet évènement ?
Je suis un peu anxieuse à l’approche de cet évènement.
Quelles sont les épreuves qui vous intéressent ?
J’ai hâte de voir comment vont se dérouler les épreuves de natation dans la Seine.
Ophélie Biabiany (crèche du moulin)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
Je suis employée de mairie, je considère normal d’apporter mon aide, ma pierre à l’édifice, c’est une occasion rare.
Avez- vous hâte ou êtes-vous anxieux à l’approche de cet évènement ?
J’ai à la fois hâte mais je suis aussi anxieuse face à cet évènement.
Quelles sont les épreuves qui vous intéressent ?
Je fais du sport depuis toute petite. Je vais suivre particulièrement les épreuves d’athlétisme et de basket, sports que j’ai pratiqués.
Un athlète que vous appréciez ?
Je suivrais les performances de Teddy Riner. J’aime aussi beaucoup la basketteuse Sandrine Gruda, qui vient des Antilles comme moi.
Albertina Varela Sanchez et Stéphanie Charles (crèche du moulin)
Quelles sont vos motivations pour participer à l’organisation des JO à Sèvres ?
Le prestige des JO nous a donné envie d’y participer. C’est une expérience unique dans une vie.
Avez-vous hâte ou êtes-vous anxieux à l’approche de cet évènement ?
Les JO suscitent beaucoup d’anxiété, ça nécessite une grosse organisation.
Merci aux agents impliqués
dans l’organisation des jeux olympiques
Nous avons retenu sur Instagram, la photo de @emagirardot intitulée « le ciel de Sèvres »
Tribune de la majorité
Vive le sport à Sèvres ! Et vive l’Europe
La tenue des prochains Jeux Olympiques à Paris cet été, dont 4 épreuves passeront par le territoire de Sèvres, est l’occasion de se réjouir de la place qu’occupe le sport à Sèvres. Cette année, nos 22 associations sportives sévriennes les plus importantes n’accueillent pas moins de 10 550 sportifs dont plus de 6 200 Sévriens. Comment ne pas se réjouir d’une telle pratique du sport, assidue, à Sèvres ? Elle est naturellement bénéfique pour chaque pratiquant (mettez-y vous !), mais aussi, nous en sommes bien sûrs, pour l’ensemble du tissu social sévrien. Car, si la musique adoucit les mœurs comme le dit le proverbe, le sport les apaise bien certainement aussi, de par les belles valeurs qu’il véhicule : le respect des règles, de soi-même et des autres, la loyauté, l’humilité, la fraternité, la détermination, le dépassement de soi. …
Deux facteurs permettent cet épanouissement du sport à Sèvres.
Les formidables bénévoles qui animent nos associations sportives en premier lieu. Ils ne comptent pas leurs heures, leur dévouement est exemplaire et c’est grâce à eux, passeurs gracieux de leur passion pour tel ou tel sport, que les Sévriens peuvent s’adonner au sport sans trop de frais. C’est grâce à leur engagement que leurs adhérents connaissent le plaisir exigeant de progresser, année après année, dans un sport. C’est grâce à leur dynamisme qu’éclosent régulièrement à Sèvres des champions et des championnes au niveau national, voire international. Nos bénévoles associatifs sévriens sont absolument remarquables et nous souhaitons leur témoigner notre profonde reconnaissance. A ceux de la plus ancienne association sportive, la Jeune Sévrienne, fondée en 1910, comme à ceux de la plus jeune, l’Union Sévrienne de Futsal, en passant par ceux du Comité Olympique de Sèvres, riche de ses presque 80 ans d’histoire. Vos élus de la majorité ont voté pour un total de 340 000 euros de subventions municipales pour les associations sportives de la ville.
L’engagement de la ville pour le sport est également essentiel. C’est ainsi qu’elle ne propose pas moins d’1 piscine, 4 stades et 3 gymnases aux adeptes du sport à Sèvres, sans compter ses terrains de sport en accès libre et ses terrains de tennis. Un tel taux d’équipement en infrastructures sportives est exceptionnel tant et si bien que le journal Le Parisien classe la ville de Sèvres 3e des 385 villes de plus de 5000 habitants que compte la région francilienne les mieux équipées en matière sportive et culturelle. Ce taux d’équipement a naturellement un coût, celui de l’entretien parfois lourd de ces infrastructures.
Ce jeudi 6 juin, nous fêterons le 80e anniversaire du débarquement allié en Normandie. Comme en 1918, la France n’aurait jamais pu surmonter seule les terribles épreuves de la guerre mondiale qui la meurtrissait. C’est forte de ses expériences douloureuses qu’elle a choisi de construire une communauté européenne en 1950, du charbon et de l’acier d’abord, élargie progressivement par la suite. Seule une Union européenne forte peut rendre fort notre beau pays. Ne l’oublions pas ce dimanche 9 juin, jour des élections européennes.
L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes des oppositions
Groupe Sèvres en transition
Une désertification commerciale inéluctable ?
Ce journal relate régulièrement la liste des commerces repris ou ouverts à Sèvres, accompagnés d’une photo souriante des nouveaux commerçants, quelquefois avec le maire à leurs côtés. Pour ne pas assombrir l’atmosphère d’une ville dont la vie serait un long fleuve tranquille, rythmé par l’ouverture de restaurants et les promesses de luxe, de calme et de volupté, on évite de nous parler des très nombreux commerces dont les rideaux sont baissés et dont la fermeture est annoncée par des petites affichettes « cession de bail ». Les rues dites commerçantes voient se multiplier les fermetures. Les quelques rares reprises sont opérées par des « vitrines froides », c’est-à-dire des bureaux, agence de placement de personnel, agence immobilière etc. En revanche, poissonnier, fromager, fleuriste, boutique de cadeaux, bazar, qui apportent vie et convivialité aux quartiers sont en grande souffrance. Deux constantes, la cupidité de certains propriétaires des surfaces commerciales avec des loyers au niveau indécent et qui condamnent le commerce. Deuxièmement, l’inertie et le déni d’une municipalité qui refuse de voir le problème d’un commerce en voie de paupérisation, d’un manque de diversité et d’attractivité. Les commerçants du marché ne disposent d’aucune facilité pour stationner et les loyers de leurs emplacements sont très élevés. Le commerce populaire est ignoré. Par ailleurs, la promenade dite « des jardins », aboutit à marginaliser les commerces de la Grande rue qui lui font face. La ville insiste pour que les Sévrien-nes n’empruntent plus le trottoir chaland.
Certains locaux sont la propriété de la municipalité qui va les détruire. Ils vont rester vides pendant des années comme l’ancien Carrefour bio et le Tabac de la Mairie, renforçant le chantier perpétuel promis par le maire. Il faut abandonner la notion d’un centre-ville de quelques centaines de m2 où tout devrait se concentrer et où la majorité municipale veut encore construire des surfaces de commerce alors que celui-ci est en déshérence
La préemption des locaux vides doit être une priorité absolue ainsi que la définition avec les Sévrien-nes des nouveaux commerces ou des services utiles à la vie commune. La ville doit accompagner par des locations solidaires les entrepreneurs. Une reprise en gestion directe du marché par la ville serait indispensable.
Dans notre programme de 2020, nous proposions la piétonisation d’une partie de la Grande rue, afin de la rendre plus agréable à parcourir. De nombreuses études démontrent que les rues rendues aux piétons deviennent des lieux où le commerce se porte mieux.
L’enquête publique du plan d’urbanisme intercommunal se tient du 27 mai au 28 juin et nous vous invitons à vous exprimer !
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
https://www.facebook.com/Sevresentransition/
Pour Sèvres
Le réaménagement du centre-ville, désormais en phase opérationnelle, est une aberration d’un autre temps qui hypothèque financièrement l’avenir de Sèvres : 40 millions d’argent public qui en seront 50 et 8 ans de travaux en plein centre pour déplacer la halle de marché ! Avec le tiers de cette somme, la rénovation du marché actuel et des espaces qui l’entourent serait déjà finie et des fonds seraient disponibles pour décarboner et adapter Sèvres au dérèglement du climat : isolation thermique des bâtiments, rénovation écologique des espaces publics, amélioration des transports (voie de bus, pistes cyclables, navettes électriques)… poursevres.fr
Denis Moron
Dans l’église Saint-Romain, le bas-relief « Le baptême de Notre Seigneur » vient de retrouver sa place au fond gauche de la nef. 237 ans après sa création, cette œuvre insérée dans le mur d’un bâtiment inscrit au titre des monuments historiques, avait grand besoin d’être restaurée. Elle a été sculptée en 1787 par Louis-Simon Boizot, né en 1743. Fils d’Antoine Boizot, peintre du roi, Louis-Simon Boizot se destine à l’art dès son plus jeune âge. Il bénéficia des enseignements de Jean-Baptiste Pigalle, un ami de la famille. L’empreinte de ce talentueux sculpteur se dévoila très tôt : en 1762, il remporta le Premier prix de Rome avec son œuvre La mort de Germanicus. C’est le début d’une carrière exceptionnelle.
Après avoir passé cinq années à l’Académie de France à Rome, Louis-Simon Boizot revient en France avec une maîtrise artistique remarquable. Il fut agréé par l’Académie et dès 1773, il exposa régulièrement au Salon. En 1774, il prit la direction de l’atelier de sculpture de la Manufacture de Sèvres, succédant à Étienne Maurice Falconet. Son talent lui permit de devenir académicien en 1778 grâce à sa statue de Méléagre. L’artiste était désormais reconnu aux côtés des plus grands, tels qu’Augustin Pajou et Jean-Antoine Houdon.
Deux bas-reliefs ont été restaurés dans l’église Saint-Romain
À Sèvres, il sera connu pour la création du bas-relief «?Le baptême de Notre Seigneur?». Cette œuvre est un modèle réduit préparatoire d’une autre réalisation qui trône magnifiquement sur un mur de la sacristie de l’église Saint-Sulpice à Paris. Le temps avait marqué l’œuvre, la laissant vulnérable à l’humidité et à la corrosion. Le Sévrien a rencontré Jean-François Salle, diplômé de l’Institut national du patrimoine, en charge d’une partie de cette restauration. « Le bas-relief, coupé en deux à l’origine, avait été ficelé par l’arrière lors d’une restauration précédente. Nous avions des problèmes d’humidité sur le mur et des accroches rouillées. Nous avons dû intervenir pour remplacer ces éléments tout en préservant l’intégrité de l’œuvre » explique-t-il. Grâce à cette restauration minutieuse, le bas-relief a retrouvé toute sa splendeur, permettant ainsi aux visiteurs de l’église Saint-Romain de redécouvrir ce chef-d’œuvre classé dans des conditions optimales.
Non loin de cette sculpture, un autre bas-relief, « Joseph vendu par ses frères », témoigne de la relation entre Louis-Simon Boizot et son disciple Henri-Victor Roguier. Restaurée également par Jean-François Salle, cette œuvre est en effet l’original de la pièce qui permit à Henri-Victor
Roguier de remporter le second Grand Prix de Rome en 1784.
Henri-Victor Roguier, né en 1758 à Besançon, d’origine modeste, fut aidé par son maître, Louis-Simon Boizot qui l’encouragea et facilita son entrée à la Manufacture royale de porcelaines de Sèvres. « La relation entre Boizot et Roguier est fascinante, elle illustre parfaitement la transmission du savoir et de la passion artistique??» souligne Jean-François Salle. Par la suite, Henri-Victor Roguier se consacra à la sculpture d’ornements et réalisa de nombreux modèles pour diverses fabriques de bronze. Ses réalisations pour la Cour du roi Charles X lui valurent le titre de « sculpteur des fêtes et cérémonies de la Couronne ». Il exposa au salon du Louvre de 1808 à 1822 et obtint une médaille d’or en 1812. Il résidait à Paris, au 4 de la rue des Filles-du-Calvaire, et est décédé à Paris le 14 août 1841. Ces deux chefs-d’œuvre restaurés avec soin sont à découvrir dans l’église Saint-Romain.