Nouvelles dates pour « Venez chez moi, j’invite le maire »

La saison 2025 des rencontres avec le maire est ouverte ! Le principe est simple : vous proposez une date en mars, avril, mai ou juin, lors de laquelle vous pourrez convier vos amis, famille, voisins (8 à 12 personnes) pour un apéritif convivial de 19h à 21h. Une occasion unique de discuter des actualités de la ville et de poser toutes les questions à Grégoire de la Roncière, votre maire, en petit comité.

Pour proposer une date, deux solutions :

Un nouveau parking vélos sécurisé de 60 places gare Rive gauche

Le déploiement des abris-vélos sécurisés aux abords des lignes de train et tram se poursuit notamment avec l’installation de l’un d’eux tout début 2025 à la gare de Sèvres Rive gauche. Une bonne nouvelle pour les cyclistes qui ont pris la bonne résolution d’un parcours mobilités douces complet du domicile au travail et qui souhaitent bénéficier d’un stationnement sécurisé. Ce sont donc désormais 60 places que les Sévriens pourront utiliser dès la mi-mars. Son utilisation nécessite un abonnement et un passe navigo, comme pour le parking vélos déjà installé à la gare Sèvres-Ville d’Avray.

Plus d’information sur :
www.iledefrance-mobilites.fr/

Elles font Sèvres : 8 femmes engagées

À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, Le Sévrien met en lumière huit femmes inspirantes qui, par leur passion et leur engagement, façonnent le dynamisme de Sèvres. Elles partagent leur parcours, leurs défis et leurs conseils pour les jeunes générations.

Agathe Sidokpohou

Engagement / Domaine : Jeunesse – Excellence académique & engagement lycéen
Lieu d’activité : Lycée Jean-Pierre Vernant – Sciences Po Paris – Columbia University

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Si l’on n’est pas sensible, on n’est jamais sublime » Voltaire

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Mon parcours est encore très jeune, mais l’éducation a toujours été une valeur centrale dans ma famille. Mon grand-père est venu du Bénin en France grâce à une bourse, et mes parents ont toujours insisté sur l’importance des études pour réussir dans la vie. Très tôt, j’ai eu envie d’exceller, d’apprendre et d’explorer un maximum de sujets.”

“Après un bac en section internationale au Lycée Jean-Pierre Vernant, j’ai intégré un double diplôme entre Sciences Po Paris et Columbia University. J’ai toujours eu un intérêt particulier pour la politique, l’histoire et la littérature. L’idée d’une formation hyper vaste et internationale m’a séduite.”

“J’ai eu la chance de grandir dans un environnement multiculturel, notamment à Singapour, où j’ai vécu six ans avant de m’installer à Sèvres pour rejoindre la section internationale du lycée. Cette ouverture sur le monde m’a donné envie d’aller encore plus loin dans mon parcours.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Ce qui me passionne, c’est le fait de comprendre le monde, d’analyser les sociétés et leurs dynamiques politiques et sociales.”

“J’ai toujours aimé débattre et écrire, ce qui m’a naturellement poussée à devenir rédactrice en chef du journal du lycée ‘Le 144’ et à m’engager dans la vie lycéenne via le Comité de Vie Lycéenne.”

“Mon amour pour les études s’est construit grâce à mes matières préférées : l’histoire, la géopolitique, la philosophie et la littérature. J’ai eu la chance d’avoir des professeurs inspirants qui m’ont encouragée à approfondir ces disciplines.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Personnellement, je n’ai jamais ressenti de frein lié à mon genre. Dans un environnement académique, ce qui compte avant tout, c’est la performance et l’investissement personnel.”

“Cependant, je suis consciente que beaucoup de femmes dans le monde n’ont pas la même chance. Dans de nombreux pays, l’accès à l’éducation reste un combat. C’est une réalité qui me préoccupe profondément.”

“En France, nous avançons sur certaines questions, comme l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution, mais je constate aussi un clivage générationnel qui m’interpelle. À mon âge, j’ai l’impression que les garçons deviennent plus conservateurs alors que les filles sont de plus en plus progressistes. C’est une dynamique qui me questionne sur l’évolution des mentalités.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Mon message serait simple : les études sont importantes, mais elles ne font pas tout.”

“Il est essentiel de développer des passions, de s’ouvrir à la culture sous toutes ses formes, que ce soit par la lecture, le cinéma, la musique ou l’engagement associatif. À Sèvres, il existe plein d’opportunités pour découvrir ce qui nous anime.”

“Trop souvent, on met une pression énorme sur la réussite académique, alors que ce qui compte vraiment, c’est trouver ce qui nous passionne et nous rend heureux.”

“ Expérimentez, testez, osez ! Profitez des années de lycée pour explorer un maximum de choses et vous construire une identité propre.”

 

Emmanuelle Morand

Engagement / Domaine : Service public – Ville durable et transition écologique
Lieu d’activité : Ville de Sèvres – Directrice des services techniques et de la transition écologique

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Ce n’est pas toi qui fais le chemin, mais c’est le chemin qui te fait. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“À l’origine, j’étais profondément attirée par l’art. Dès mon plus jeune âge, je partageais mon temps entre la musique – avec le piano – et la peinture. Mais la vie m’a amenée à chercher un compromis entre cette passion artistique et un métier plus structuré : l’architecture.”

“Puis, petit à petit, j’ai évolué vers la gestion des services techniques et de la transition écologique. Ce qui m’a motivée, c’est le besoin de donner du sens à mon travail et d’avoir un impact concret sur mon environnement.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Ce que j’aime particulièrement dans mon métier, c’est cette capacité à travailler en grand angle. Je passe d’une réunion avec les élus et le maire à des échanges avec mes équipes, avec les services départementaux ou encore avec GPSO. En une journée, je peux traiter des questions liées aux espaces verts, à la voirie, au patrimoine… Cette diversité rend mon travail passionnant.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“J’ai grandi dans une famille où les femmes avaient une place importante. Il fallait faire son chemin et s’imposer. Dans le monde du travail, j’ai remarqué que plus on monte dans l’échelle sociale et professionnelle, plus la collaboration peut devenir difficile. Non pas en raison d’un manque de compétences, mais parce que la parole des femmes est parfois moins entendue.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Si vous avez une idée, exprimez-la. Notez-la, gardez-la précieusement comme un joyau et ne la perdez jamais de vue.”

“Osez ! Votre idée, votre projet, ce que vous voulez accomplir… Défendez-le, construisez autour, et suivez votre chemin sans jamais perdre votre axe.”

Fatou Diallo

Engagement / Domaine : Association – Solidarité et interculturalité
Lieu d’activité : Présidente de l’association Couleurs de Sèvres

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Échange et partage. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Nous sommes avant tout des mamans. En voyant nos enfants grandir et les difficultés qu’ils pouvaient rencontrer à l’adolescence, nous avons voulu nous organiser. Nous avons créé un espace où nous pouvions nous soutenir entre mères, mais aussi aider d’autres femmes à mieux comprendre la société dans laquelle elles évoluent.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Être utile. Pouvoir apporter quelque chose, là où il y a un besoin. J’ai grandi dans une ville du Sénégal, Sédhiou, où l’engagement associatif était naturel. Chaque quartier avait son club de foot, sa troupe de théâtre. C’est dans cet environnement que j’ai appris à m’impliquer, et aujourd’hui, j’aime transmettre cet esprit ici, à Sèvres.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Comme dans beaucoup de sociétés, nous, les femmes, avons dû faire notre place. À mon arrivée en France, j’ai découvert que certaines formations étaient exclusivement réservées aux hommes, comme la cuisine ou la mécanique. Moi, je voulais être mécanicienne auto, mais on m’a dit : ‘Regardez vos mains, pensez-vous pouvoir soulever un moteur ?’ Alors j’ai dû renoncer à ce rêve.”

“J’ai aussi voulu intégrer l’armée, mais à l’époque, au Sénégal, c’était interdit aux filles. Aujourd’hui, heureusement, les choses ont changé. Les portes s’ouvrent peu à peu.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Croyez en vous. Faites ce qui vous passionne. Aujourd’hui, vous avez la chance d’avoir presque toutes les portes ouvertes. Allez vers ce qui vous anime, et faites-le avec votre cœur.”

Fernanda Freitas

Engagement / Domaine : Commerce – Entrepreneuriat local
Lieu d’activité : Propriétaire du Pressing, 41 avenue de l’Europe, Sèvres

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Se lever tous les matins, aller au travail, quoi qu’il arrive. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie et d’ouvrir un pressing ?

“J’ai découvert cette voie par un stage en troisième. J’avais le choix entre la coiffure, l’esthétique et le pressing. J’ai testé les trois, et c’est le pressing qui m’a plu.”

“J’ai toujours aimé repasser, déjà adolescente, je repassais les pantalons de mon père et j’adorais ça. C’est ainsi que j’ai suivi un CAP pressing, un BEP, puis une formation en gestion. J’ai commencé dans le métier à 16 ans.”

“J’ai grandi dans une famille de commerçants : mes parents avaient une brasserie, ma tante travaillait dans les fruits et légumes. J’ai toujours vu des gens travailler dur et être au contact des clients. C’est dans mon ADN.”

“Cela fait maintenant 20 ans que je suis commerçante, dont 12 ans dans un autre pressing avant d’avoir le mien.”

3/ Quel est l’aspect de votre métier qui vous passionne le plus ?

“J’aime tout ! Il n’y a pas un poste que je préfère. J’aime vider ma machine, j’aime le contact avec les clients, j’aime repasser, détacher, prendre soin des vêtements… J’aime tout ce que je fais.”

“Je pense que lorsqu’on reste aussi longtemps dans un métier, c’est qu’on aime ce qu’on fait. Si à un moment donné ça ne nous plaît plus, on change. Moi, je me lève chaque jour avec envie.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Il y a 15 ou 20 ans, oui, j’avais une crainte : celle de ne pas pouvoir assumer.”

“Aujourd’hui, je n’ai plus de défi. Le défi, c’est d’avancer et de tenir le plus longtemps possible.”

“J’ai déjà géré des équipes de sept personnes, ce n’était pas tous les jours facile. Mais il fallait que ça fonctionne. Il fallait que le travail soit prêt et bien fait, et que les clients soient satisfaits.”

“Je n’ai jamais vu de différence entre être une femme ou un homme dans ce métier. J’ai eu deux patrons, et c’étaient des hommes. Il y a des hommes qui repassent aussi bien que les femmes et prennent grand soin des vêtements.”

“Cependant, physiquement, c’est vrai que certains aspects du métier sont plus faciles pour un homme : porter des rouleaux de tissu de 20 kilos, des bidons de 18 kilos, des cartons de cintres de 12 kilos… Pour une femme, c’est plus difficile, mais ce n’est pas impossible. C’est une question de volonté.”

“Aujourd’hui, je sais démonter une pompe, la remonter, entretenir mes machines… Je fais certaines choses que des hommes ne savent pas faire. Je peux réparer ma machine, et je connais des collègues hommes qui ne veulent même pas essayer.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Il faut beaucoup de patience et de courage pour exercer ce métier.”
“Je leur dirais qu’il ne faut pas s’engager dans un métier manuel et physique s’ils ne sont pas faits pour cela. Ils baisseront vite les bras. Mais pour ceux qui sont motivés, qui veulent se lever tous les matins et travailler, qui sont passionnés par ce métier, alors je leur dis : Allez-y !”

“J’ai déjà eu des apprentis ici, et c’est un métier difficile. Une jeune femme ne veut pas forcément être debout toute la journée, avoir mal aux jambes en été… Mais il faut relever les manches, avoir du mental et se dire : ‘Quoi qu’il arrive, demain matin, je vais au travail.”

“Aujourd’hui, les jeunes se détournent un peu des métiers manuels. Mais moi, je leur dis : Préparez-vous mentalement. Ce sera difficile, mais pas insurmontable. Sinon, je ne serais pas là.

“Et surtout, il faut aimer ce qu’on fait. Si on n’aime pas, ça ne sert à rien. Moi, je ne me vois pas faire un autre métier que celui-là. Depuis toujours, je pense ainsi, et c’est sûrement pour cela que je suis encore là.”

Brigitte Battini

Engagement / Domaine : Artisanat d’art – Céramique et Dorure
Lieu d’activité : Cheffe d’atelier de Dorure Filage – Manufacture de Sèvres

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« Ne jamais lâcher. Toujours se remettre en question. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Je viens d’une école de céramique du côté de Dijon, à Longchamp. Au départ, mon cursus était orienté vers la fabrication, avec du modelage plâtre : je créais les modèles en plâtre, puis les moules pour les tirages en pâte liquide ou pour la production de certaines pièces d’artistes contemporains.”

“Mais dans les années 80, il était très difficile pour une femme d’accéder à ces métiers. Certains postes m’ont été refusés uniquement parce que j’étais une femme. Alors, au fil des expériences et des opportunités, j’ai réorienté mon parcours et passé le concours pour entrer à la Manufacture de Sèvres.”

“Un jour, on m’a appelée pour une place au Dorure Filage. Je ne connaissais pas encore vraiment cette spécialité, mais j’ai saisi l’opportunité. Et aujourd’hui, après 27 ans de carrière, je suis cheffe d’atelier.”

3/ Quel est l’aspect de votre métier qui vous passionne le plus ?

“Le cadre de la Manufacture de Sèvres est exceptionnel. Ici, on travaille sur des pièces du XVIIIe siècle, du XIXe siècle, du XXe siècle, mais aussi sur des œuvres contemporaines. C’est un mélange entre tradition et innovation.”

“Lorsqu’un artiste crée une pièce, nous devons adapter nos techniques pour être au plus proche de son intention, tout en respectant les savoir-faire anciens. On peut même avoir des pièces de musées sur nos tables pour s’en inspirer et rééditer des modèles historiques.”

“La transmission est une grande partie de mon travail. J’ai eu un maître d’apprentissage, et aujourd’hui, j’ai formé Mathilde, qui elle-même transmet à Benjamin, et ainsi de suite. C’est une chaîne d’apprentissage qui permet de préserver ce métier.”

“Ce que j’aime aussi, c’est le défi du travail bien fait, d’atteindre l’excellence. Quand on travaille sur une réédition, il faut être à la hauteur de l’artisan qui l’a réalisée avant nous. C’est une forme de respect envers l’histoire de la pièce.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Oui, sans aucun doute. Quand j’ai terminé mes études, le modelage plâtre était un domaine considéré comme masculin. J’ai postulé à plusieurs offres, et on m’a refusée uniquement parce que j’étais une femme. C’était un métier d’homme, m’a-t-on dit.”

“Quand je suis arrivée à la Manufacture, au Dorure Filage, il n’y avait que des hommes. J’étais la première femme à y travailler. Depuis, le métier s’est féminisé, puis est redevenu mixte. Aujourd’hui, nous sommes une équipe équilibrée, et cela prouve que les mentalités évoluent.”

“Il fut un temps où certaines spécialités en céramique étaient exclusivement masculines, comme le tournage ou le calibrage. Aujourd’hui, nous avons trois femmes tourneuses, ce qui aurait été inimaginable avant.”

“Bien sûr, certains aspects physiques restent plus compliqués pour une femme. Je ne vais pas porter 50 kilos de plâtre, mais il existe d’autres solutions. Ce qui compte, c’est que le savoir-faire ne soit plus une question de genre.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Ne jamais lâcher, et comprendre que rien n’est jamais acquis.”

“Quand je vois tout ce que les femmes ont gagné dans les années 60, 70, 80, et les remises en question permanentes aujourd’hui, ça me révolte. Il ne faut jamais croire que les droits sont définitivement acquis.”

“Nous avons le droit de décider pour notre corps, pour nos choix de vie, pour notre métier. Si une femme veut faire un métier dit masculin, qu’elle fonce !”

“Le seul frein, c’est nous-mêmes et la société. Mais nous avons notre place et nous devons la prendre. Les femmes savent faire, et elles doivent le revendiquer.”

“Aux jeunes Sévriennes : osez ! Ne laissez personne vous dire que vous n’êtes pas capables. Que ce soit en artisanat, en art, en politique, en entrepreneuriat, vous avez votre place partout.”

Sergent Chloé

Engagement / Domaine : Sécurité – Sapeur-pompier
Lieu d’activité : Caserne de Meudon, en charge de Sèvres et Chaville

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« La passion pour mon métier et aider les autres. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“Depuis toute petite, je voulais être pompier. D’où ça vient exactement ? Je ne sais pas. Mais à l’âge de dix ans, c’était déjà une évidence pour moi.”

“J’ai suivi un cursus scolaire classique, obtenu un bac puis un bac+2, toujours avec cette idée en tête. Un jour, mon oncle, lui-même pompier de Paris, m’a dit que les pompiers de Paris étaient l’élite. C’est devenu mon objectif.”

“J’ai terminé mes études en 2016 et travaillé deux ans pour me préparer physiquement aux tests d’entrée. Parce que pour intégrer les pompiers, il faut passer des épreuves physiques exigeantes : course à pied, traction, tests psychotechniques, entretien… C’est un vrai parcours d’endurance.”

“J’ai intégré la brigade des sapeurs-pompiers de Paris en 2018, suivi quatre mois de formation intense et été affectée à Paris, dans une grosse caserne du 17e arrondissement, à Champerret.”

“Pendant cinq ans, j’ai gravi les échelons : d’abord caporale, puis caporale-chef, et enfin sergent. En accédant à ce grade, on doit obligatoirement changer de caserne, ce qui m’a amenée à Meudon, où je suis en poste depuis un an et demi.”

“Et ici, à Meudon, je suis l’unique femme de la caserne.”

3/ Quel est l’aspect de votre métier qui vous passionne le plus ?

“L’action. Ce qui me plaît, c’est qu’on ne sait jamais ce qui nous attend. On peut être tranquillement en train de discuter, et cinq minutes plus tard, on part en intervention sauver des vies. Ce métier, ce n’est jamais la routine.”

“Quand on est sergent, on est responsable d’un équipage. Par exemple, je peux être à la tête d’un camion-feu, avec cinq pompiers sous mes ordres, ou encore chef d’échelle, utilisée pour les sauvetages en hauteur. Je peux aussi être chef d’ambulance, où j’ai deux personnes sous ma responsabilité.”

“Je me souviens encore de mon premier feu, même si ce n’était pas un incendie majeur. On s’en souvient toujours, parce que c’est là qu’on réalise pleinement pourquoi on fait ce métier.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Il faut être réaliste : pour devenir pompier, surtout en tant que femme, il faut être passionnée. Ce n’est pas un métier que l’on fait à moitié.”

“Le plus grand défi, c’est l’exigence physique. Pour être à la hauteur, on doit s’entraîner tous les jours. Les hommes peuvent se permettre de ne pas s’entraîner quotidiennement, leur condition physique naturelle les aide. Moi, je fais du sport quasiment tous les jours : au minimum une heure, parfois plus. On a déjà quatre heures de sport obligatoires lors des gardes, mais en plus, je m’entraîne aussi chez moi.”

“Ensuite, il faut aussi savoir dans quel monde on entre. On est dans l’armée, et cela implique un cadre très structuré, une discipline stricte et une exigence permanente.”

“Historiquement, les femmes pompiers sont arrivées tardivement. En France, elles n’ont intégré les pompiers de Paris qu’en 2002. Ce n’est pas si vieux. Pourquoi ? Certainement parce que c’est un métier dangereux, physiquement exigeant. Mais aujourd’hui, nous avons notre place.”

“Quand on part en intervention, on a des règles de sécurité strictes, mais un accident peut toujours arriver. C’est un métier où le danger est omniprésent.”

“Gérer une équipe en tant que femme n’a jamais été un problème pour moi. À Meudon, je suis la seule femme de la caserne, mais mes collègues me respectent et m’écoutent. J’ai cinq pompiers sous ma responsabilité, et que ce soit ici ou dans ma précédente caserne, où nous étions six femmes, je n’ai jamais eu de difficulté à m’imposer.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Aux jeunes filles qui hésitent : faites-le. Il n’y a pas de raison qu’un métier soit réservé aux hommes.”

“Il faut se battre, s’entraîner, prouver que l’on est à la hauteur. La seule vraie barrière, c’est celle que l’on se met à soi-même. Si on veut, on peut.”

“Ce métier est dur, il demande de la rigueur, de l’endurance et une force mentale énorme. Mais c’est un métier qui a du sens. Chaque jour, on peut faire la différence.”

“Alors aux jeunes femmes qui rêvent de devenir pompier : foncez. Il n’y a pas de place pour les doutes, il faut juste se donner les moyens d’y arriver.”

Léna Lettat

Engagement / Domaine : Sport – Gymnastique rythmique
Lieu d’activité : Jeune Sévrienne (débuts) & Club d’Issy-les-Moulineaux
Championne de France National C – Gymnastique Rythmique (14 ans)
Championne du Trophée Fédéral et de la Coupe des Clubs

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

« La gymnastique rythmique est bien plus qu’un sport. C’est une manière de raconter une histoire, que ce soit avec un cerceau, un ruban, des massues ou un ballon. J’aime captiver le public en donnant vie à mes mouvements. »

2/ Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“J’ai découvert la gymnastique rythmique à Sèvres, au club La Jeune Sévrienne, où j’ai commencé en loisirs à 7 ans. Très vite, j’ai accroché et j’ai intégré la compétition l’année suivante.”

“J’ai passé cinq ans à la Jeune Sévrienne, dont quatre en compétition. Ce club m’a tout appris : la discipline, la rigueur et le dépassement de soi.”

“J’ai ensuite rejoint Issy-les-Moulineaux à 11 ans pour un encadrement plus poussé et un niveau plus exigeant. Mon entraînement est passé de 4-6 heures par semaine à 12 heures aujourd’hui.”

“La gymnastique rythmique est un sport qui demande beaucoup d’entraînement et de persévérance. On refait un mouvement des centaines de fois jusqu’à ce qu’il devienne automatique.”

3/ Quel est l’aspect de votre sport qui vous passionne le plus ?

“L’élégance et l’expression. Ce n’est pas seulement une performance technique, c’est un art en mouvement.

“Quand je suis sur le praticable, je ne veux pas juste exécuter un enchaînement. Je veux raconter une histoire, transmettre une émotion.”

“Si ma musique est joyeuse, je veux que le public ressente la joie. Si c’est intense, je veux qu’ils perçoivent la force et la détermination. C’est un peu comme une mise en scène.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“Avant, la gymnastique rythmique était exclusivement féminine, mais aujourd’hui, elle devient un sport mixte. De plus en plus de garçons s’y mettent et atteignent les plus hauts niveaux.”

“Quand j’ai commencé, il n’y avait presque que des filles. Maintenant, je vois beaucoup de garçons en National A, et même des équipes mixtes.”

“C’est bien que ce sport s’ouvre à tout le monde. Moi, en tant que fille, j’ai eu ma place sans problème, mais c’est une vraie évolution que chacun puisse y accéder.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Si vous avez un rêve, ne lâchez rien. Ce qui compte, ce n’est pas seulement le talent, c’est la persévérance.”

“En gymnastique rythmique, tout peut se jouer en 1 min 30. Une chute et tout bascule. Il ne faut jamais baisser les bras, toujours se relever, et se dire que chaque passage est une opportunité unique.”

“J’encourage toutes celles qui veulent se dépasser à essayer ce sport. Il demande un mental fort, mais il apporte beaucoup de rigueur et de satisfaction.”

Une victoire marquante : Championne de France

“Le jour des championnats de France, je me suis dit :
‘C’est la dernière fois que je fais cet enchaînement, il faut tout donner.’ »

“J’ai fait un passage sans chute, même s’il y avait quelques erreurs. Puis, il a fallu attendre le palmarès pendant des heures. Enfin, on annonce mon nom… Championne de France !”

“À ce moment-là, c’est un mélange d’émotions incroyables. On réalise que tout le travail de l’année paie enfin.”

“Ce n’est pas juste une victoire, c’est l’aboutissement d’un parcours de rigueur et de passion.”

Virginie Greuzat

Domaine : Entrepreneuriat – Tiers-lieu & Innovation sociale
Présidente de l’association Le LAC

1/ Une citation qui vous inspire au quotidien ?

“Un inconnu est un ami qu’on n’a pas encore rencontré.”

Graphiste indépendante depuis 15 ans, Virginie Greuzat a cofondé Le LAC, un espace de coworking et de collaboration pour entrepreneurs et indépendants.

2 / Qu’est-ce qui vous a donné envie de suivre cette voie ?

“J’ai toujours été indépendante, mais au fil des années, j’ai ressenti un profond besoin d’échanger, de travailler avec d’autres, de créer un cadre plus collectif. En discutant avec des voisines et amies, on a réalisé qu’on partageait ce besoin et qu’on pouvait bâtir quelque chose ensemble. C’est ainsi qu’est né Le LAC, un tiers-lieu où l’on peut travailler, partager des compétences et s’épauler mutuellement.”

3/ Quel est l’aspect de votre engagement qui vous passionne le plus ?

“Ce qui me passionne, c’est l’énergie du collectif. Seule, j’avais des doutes, des hésitations, je n’étais pas toujours sûre de mes compétences. Mais entourée de personnes bienveillantes et motivées, j’ai découvert une force incroyable. Travailler au LAC, c’est voir naître des projets, des idées, des collaborations qui n’auraient jamais vu le jour autrement. L’échange est une richesse inestimable.”

“On découvre beaucoup de soi-même à travers la rencontre avec les autres. Comment, en étant ensemble, on se déploie, on dépasse ses peurs et on ose. Ici, au LAC, c’est un espace bienveillant, chaleureux, où les gens sont heureux de se retrouver et où les projets prennent vie.”

4/ En tant que femme, avez-vous rencontré des défis particuliers dans votre parcours ?

“J’ai surtout été confrontée au défi de concilier mon rôle de maman et mon activité professionnelle. Quand mes enfants étaient petits, j’étais très présente pour eux, ce qui a freiné mon développement professionnel. Mais j’ai compris qu’en prenant ma place dans le monde du travail, je leur montrais aussi un modèle positif. S’engager dans le projet du LAC a été un tournant : j’ai retrouvé confiance en mes compétences et j’ai vu à quel point l’entraide et la solidarité étaient précieuses.”

5/ Quel message aimeriez-vous adresser aux jeunes générations et aux Sévriennes d’aujourd’hui ?

“Osez. Osez demander conseil, osez aller vers les autres, osez expérimenter. Il ne faut pas avoir peur de frapper à des portes, de poser des questions, de se lancer dans un projet. La réussite naît de l’audace et des rencontres. Parfois, une conversation autour d’un café peut débloquer une situation, ouvrir une nouvelle opportunité. Il faut se donner cette chance et ne pas hésiter à s’entourer des bonnes personnes.”

Ces huit femmes sont la preuve que l’engagement, la persévérance et la passion peuvent tout changer.
Quelle que soit votre voie, osez suivre vos rêves.

Consultation sur les zones d’accélération des énergies renouvelables

La Ville de Sèvres lance une consultation publique pour recueillir l’avis de ses habitants sur la création de zones d’accélération pour les énergies renouvelables (ZAENR). Cette initiative s’inscrit dans le cadre des objectifs climatiques et énergétiques ambitieux fixés par la France, qui visent à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et à porter la part des énergies renouvelables à 33 % de la consommation énergétique totale d’ici 2030.

Contexte

La loi du 10 mars 2023 relative à l’accélération de la production des énergies renouvelables (dite loi APER) oblige les communes à définir des Zones d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAENR). Ces zones sont conçues pour encourager l’installation de projets d’énergies renouvelables tout en simplifiant les démarches administratives et en respectant les réglementations environnementales, urbanistiques et patrimoniales.

Proposition de Sèvres

La ville de Sèvres propose de classer l’ensemble de son territoire en zone d’accélération. Les filières concernées par cette démarche incluent le solaire photovoltaïque, le solaire thermique, l’hydroélectricité, la géothermie de surface et profonde, le biogaz et le bois-énergie. Ces choix sont basés sur les caractéristiques du territoire et leur potentiel de déploiement.

Consultation publique

Pour associer les habitants à cette démarche, la Ville organise une consultation publique. Les Sévriens sont invités à exprimer leurs avis et suggestions en répondant à un questionnaire en ligne, accessible jusqu’au 21 mars 2025. Vous pouvez participer en accédant au questionnaire via le lien ci-dessous.

Je donne mon avis !

Avis de mise en concurrence – Carrousel Square Madame de Pompadour

La Ville de Sèvres organise une mise en concurrence en vue de l’attribution d’une occupation du domaine public pour l’exploitation économique d’un Carrousel afin de participer aux animations de la Ville. Il ne s’agit ni d’un marché public, ni d’une concession de service public, ni d’une concession de travaux.


La Ville de Sèvres souhaite mettre à disposition, sur son domaine public, à titre temporaire, un emplacement situé dans la rotonde du square Madame de Pompadour, tel que figurant sur le plan annexé, en vue de l’implantation d’un manège forain de type « Carrousel » pour un jeune public.

Consulter l’avis de mise en concurrence

Consulter le plan du square Madame de Pompadour

Un policier municipal(H/F) – mise en ligne le 14 février 2025

La ville de Sèvres recrute un policier municipal (H/F).

Téléchargez l’annonce

Mois de l’illustration spécial Poésie !

A Sèvres le mois de mars est consacré à l’illustration ! En 2025 il a pour thème « la Poésie » sous toutes ses formes : expositions, performances, ateliers, ciné-concerts rivalisent de créativité pour vous inspirer, vous faire rêver et allumer l’envie de sortir vos propres pinceaux, stylos, crayons et couleurs. Découvrez ce programme riche en couleurs !

Hôtel de Ville – Mezzanine et grilles extérieures

Mise en Sèvres

Exposition du 6 au 29 mars 2025

  • Découvrez le regard unique de Fabienne Legrand sur Sèvres à travers une série d’illustrations humoristiques et poétiques.
  • Vernissage : Jeudi 6 mars à 18h30, en présence de l’artiste
  • Entrée libre – Visible sur les grilles de l’Hôtel de Ville et à la Mezzanine

Sel (Sèvres Espace Loisirs)

Vies, œuvres & inconscients surréalistes

Exposition du 5 au 30 mars 2025

  • Carte blanche aux étudiants en 3e année de design graphique du lycée Jean-Pierre Vernant.

En sortant de l’école

Ciné-concert – Dimanche 9 mars à 15h

  • Hommage à la poésie de Prévert, Desnos et Apollinaire
  • Tout public dès 6 ans – Durée : 1h
  • Tarifs : TJ : 8€ / TA : 11€ / TR : 14€ / TP : 18€
  • Réservation : www.sel-sevres.org

Rencontre et ateliers artistiques

Dimanche 9 mars à partir de 16h

  • Goûter familial et ateliers créatifs animés par les étudiants du lycée Jean-Pierre Vernant

Médiathèque

Il était une fois les contes

Exposition du 8 au 30 mars

  • Planches originales de l’illustratrice Cécile Landowski

Éveil musical

Samedi 8 mars 10h15 et 11h15

  • Pour les 0-3 ans – Sur inscription

Les causeries

Samedi 8 mars de 15h à 16h

  • Nouveau club de lecture – Entrée libre

Au pays des contes merveilleux

Samedi 15 mars à 11h

  • Pour les 3-6 ans – Entrée libre

Volcans et poésie

Atelier Calligraphie – Samedi 15 mars à 15h30

  • À partir de 13 ans – Sur inscription

Le Poématon

Samedi 22 mars de 15h à 18h

  • Performance poétique sonore – Entrée libre

Sur les pas de Grimm et Perrault

Samedi 22 mars à 17h

  • À partir de 6 ans – Entrée libre

Atelier de dessin

Samedi 29 mars à 14h30 et 16h

  • Avec l’artiste Cécile Landowski – Sur inscription – À partir de 8 ans

L’escale

Volcan et poésie : un voyage visuel et littéraire

Exposition du 4 au 28 mars

  • Découvrez les planches volcaniques de la collection Hetzel et des poèmes « volcaniques »
  • Entrée libre – Visites guidées sur demande

Point de situation sur un événement intervenu lundi 3 février 2025

Merci de prendre connaissance du communiqué suivant.

Tribunes libres – Février 2025

Tribune de la majorité

Sèvres, une ville engagée pour le logement social

Les habitants des 143 logements sociaux du 99 Grande Rue et 10 avenue de l’Europe seront contents cette année. Les travaux tant attendus d’isolation de leur immeuble, de remplacement de leurs chaudières et de réfection de l’intégralité de leurs parties communes commenceront au mois d’avril. Ils dureront jusqu’en juin 2026 et le diagnostic de performance énergétique de l’immeuble passera ainsi de E à B pour la consommation d’énergie et de E à A pour les émissions de gaz à effet de serre. 7 437 718 euros sont investis pour cette réhabilitation de leur résidence, sur fonds propres du bailleur, Immobilière 3F, ou grâce à des prêts bancaires garantis par la Ville. De la même façon les habitants des 36 appartements des 92, 105 et 107 Grande Rue se réjouiront des travaux de rénovation énergétique qui seront entrepris par leur bailleur cette année. Au total, sur les 10 dernières années, 1 178 logements sociaux auront été rénovés à la fin de cette année 2025, le plus souvent grâce à des garanties d’emprunts octroyées par la ville aux bailleurs.
La ville ne s’engage pas seulement pour la réhabilitation des logements sociaux existants, elle s’engage également pour la construction de nouveaux logements. C’est ainsi que 25 nouveaux logements sociaux seront prochainement construits au 150, Grande Rue, 28 logements au
15-69 rue Pasteur, et 13 logements au 13 rue Diderot. En 2014, Sèvres était carencée en logements sociaux, elle devait s’acquitter d’une pénalité SRU. Il n’en est plus de même aujourd’hui grâce à l’engagement constant de la ville toutes ces dernières années. Aujourd’hui, notre objectif de mixité sociale qui rejoint celui de la loi SRU, est atteint. Nous nous en réjouissons.
Quant aux attributions de logements sociaux effectuées par la ville, elles étaient de 107 en 2024, de 105 en 2023 et de 125 en 2022. Rappelons que le Préfet et les bailleurs sociaux attribuent de leurs côtés la majorité des logements sociaux de la ville.
L’action de la ville en faveur des personnes sans domicile est également remarquable. Pour eux, notre « maison de la colline » est ouverte toute l’année sans interruption, 24h/24. Animée par une équipe de sept professionnels, elle propose un accueil d’urgence de 9 places (115). 96 personnes en ont bénéficié sur un an. Un accueil de jour y est également proposé avec un repas du midi (une vingtaine de personnes en bénéficient chaque jour) et la mise à disposition de douches et de machines à laver. 5 355 passages à l’accueil de jour ont été comptés en un an, soit 446 passages par mois. Enfin 7 places en chambre individuelle sont proposées pour un accueil de stabilisation et d’insertion, 12 personnes en ont bénéficié sur une année. Des consultations médicales (généraliste, kinésithérapeute et psychologue) y sont également assurées. Tout ceci avec les contributions financières indispensables de l’État et du département des Hauts-de-Seine et l’engagement constant des associations sévriennes de solidarité.

L’équipe de la majorité (29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes des oppositions

Groupe Sèvres en transition

Bilan social de la ville
En 2013, 7 personnes travaillaient pour gérer les aides sociales de la ville au sein du Centre communal d’action sociale. Aujourd’hui il n’y a plus que 5 emplois. En 10 ans, les besoins d’accompagnement des Sévriennes et des Sévriens ont-ils tant diminué ? En quelques années, le taux de pauvreté à Sèvres a augmenté, passant de 8 à 9 %. La ville ne détient certes pas toutes les compétences pour accompagner les personnes les plus fragiles, mais aujourd’hui elle s’en tient au strict minimum. Elle ne développe aucune stratégie locale et se borne à traiter au fil de l’eau, sans grande innovation. Le quotient familial n’est pas utilisé pour tous les services rendus à la population alors que les coûts augmentent et que beaucoup sont en difficulté.
À Sèvres comme ailleurs, les colis alimentaires, maraudes ou repas des anciens ne peuvent suffire à une politique de
développement social profitable à toute la population.
Nous avons encore pu le constater lors de la présentation du rapport social de l’année 2023. Si nous ne doutons pas un instant du dévouement des personnels de la ville et des associations spécialisées, force est de constater que leurs moyens d’actions se placent sous le signe d’un manque d’ambition et de volonté politique. Au vu des chiffres de l’Insee et en les comparant avec le nombre d’aides distribuées, on est loin du compte ! Ainsi, si une soixantaine de personnes de plus de 65 ans ont obtenu une allocation chauffage du fait de leur bas niveau de revenus, qu’en est-il des dizaines d’autres seniors qui vivent sous le seuil de pauvreté ? La majorité se vante de faire beaucoup pour les plus âgés, or elle promet depuis 2019 l’ouverture d’un espace seniors dont les travaux n’ont même pas débuté.
En matière de handicap, aucun bilan ni perspectives ne sont donnés sur l’accessibilité des bâtiments, des trottoirs ou des transports. Le contrat local de santé mentale se réunit une fois par an, mais quelles actions ont été entreprises pour améliorer l’offre de soins dramatiquement inexistante dans notre ville ? Le maire et sa liste promettaient l’ouverture d’une maison médicale pour l’été 2020. Après 5 ans, nous la cherchons toujours, comme de nombreux habitant-es qui peinent à accéder à des soins courants.
Si la Maison de la Colline permet d’héberger des hommes sans domicile fixe, aucune solution n’est apportée pour les femmes dans la même situation. Ce n’est pas une obligation pour une commune, mais est-ce une raison pour ne rien faire ? Nombre d’habitant-es sont en attente d’une solution de logement, seules 16 demandes ont été satisfaites par la ville en 2023. Là encore, la majorité municipale manque de volontarisme !
Les Sévriennes et Sévriens méritent plus d’attention !

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
www.facebook.com/Sevresentransition/

Pour Sèvres

Partout on dénonce la manipulation de l’information et les fake news qui affaiblissent notre démocratie. Le Sévrien de janvier 2025 en est l’exemple. Dans le dossier central, le maire présente des projets en mélangeant insidieusement ceux qui relèvent de la ville avec ceux du 92 ou du Grand Paris ! Un tiers du contenu rédactionnel sert à sa propre promotion en vue des municipales de 2026 quand nous ne disposons que de 6 lignes par numéro pour nos propositions. Cela fait plus d’un an que nous demandons en vain d’accéder aux études préalables au projet du centre-ville. Ce n’est pas notre conception de la transparence ni de la démocratie. Plus sur poursevres.fr

Denis Moron

Camille Corot : un maître de la peinture paysagiste

À l’aube de la seconde moitié du XIXe siècle, une époque où la révolution industrielle bouscule la société et où les arts commencent à se libérer des contraintes académiques, Camille Corot (1796-1875) fait figure de précurseur.

Un voyage à travers la nature

Né à Paris en 1796, Jean-Baptiste Camille Corot qui aurait pu suivre la voie familiale toute tracée du commerce et des affaires, choisit une autre route : celle de la peinture. D’abord formé aux Beaux-Arts, il trouve son élan créatif dans les paysages, et c’est en peignant ces scènes naturelles qu’il se distingue. Le paysage chez Corot n’est pas simplement une imitation de la nature. C’est un dialogue avec elle, une manière de capter l’instant fugace où la lumière éclaire les éléments naturels, où l’atmosphère se transforme, où la brume effleure l’eau. À travers ses toiles, il tisse des liens entre l’extérieur et le dedans, entre le visible et l’invisible.
Si ses premières œuvres s’inscrivent dans la tradition classique, il va peu à peu se laisser séduire par l’approche plus libre et plus lumineuse du plein air. De ses voyages en Italie, naissent des tableaux imprégnés d’une lumière chaude, d’un soleil éblouissant, et d’une atmosphère particulière. Mais ce qui le distingue des autres artistes de son époque, c’est sa capacité à capter les variations subtiles de la lumière. Il ne se contente pas de peindre la lumière, il en fait un personnage à part entière, omniprésent et changeant.

L’âme d’un artiste en quête de tranquillité

Résidant à Ville-d’Avray où ses parents possèdent une maison au 7, rue du Lac, Corot se consacre à l’étude du paysage et des sous-bois. Bordé par les bois de Fausses-Reposes et les étangs, le territoire est pour lui une source intarissable de paysages sereins et bucoliques. C’est aussi un territoire en pleine mutation avec le développement du train et de l’urbanisation des banlieues parisiennes.
Corot a également immortalisé notre ville. Avec son panorama sur la vallée de la Seine et ses collines boisées, Sèvres est en effet une source inépuisable d’inspiration. Dans son tableau, Le Chemin de Sèvres. Vue sur Paris, conservé au Musée du Louvre, Corot traduit avec délicatesse la beauté d’une nature à la fois domestiquée et sauvage, où les hommes semblent se diriger vers la capitale, noyée dans la brume. Dans un second tableau, intitulé La maison blanche de Sèvres (1872), conservé au Cincinnati Art Museum, Corot témoigne de l’existence de l’agriculture d’élevage à Sèvres. Au centre de ce paysage champêtre, un groupe de trois paysannes semblent s’entretenir à l’ombre de la forêt rafraîchissante. On y devine l’omniprésence de la nature.
Sèvres devient ainsi, pour Corot, un terrain d’expérimentation où il déploie toute la richesse de son talent pour capturer l’atmosphère si particulière de la seconde moitié du XIXe siècle. Ces vues de Sèvres, empreintes de sérénité, inscrivent Corot parmi les maîtres du paysage, et témoignent d’un artiste qui savait voir dans les scènes les plus ordinaires, une beauté universelle. Pour lui rendre hommage, les édiles de Sèvres donnèrent le nom de rue Corot à l’ancienne sente du Parc Centre, par délibération du Conseil municipal du 7 mai 1936.

La postérité d’un homme discret

Si Corot n’a pas joui, de son vivant, de la célébrité d’autres artistes comme Delacroix ou Ingres, son œuvre a traversé les époques avec une éclatante modestie. Il a su se faire une place dans l’histoire de l’art non par la grandeur de ses ambitions, mais par la profondeur de son regard et la douceur de son pinceau. Ses tableaux ont traversé les siècles, souvent admirés par des générations d’artistes, mais aussi par les collectionneurs, curieux de découvrir ces paysages baignés de lumière, souvent vus dans une atmosphère d’un calme paisible.
À l’heure de sa disparition en 1875, Camille Corot laisse derrière lui une œuvre en marge des grands mouvements artistiques de son époque, mais d’une force rare. Il est le peintre d’une époque en transition, celui qui a su introduire la modernité dans un genre souvent jugé comme trop académique?: le paysage. L’œuvre de Camille Corot est un hymne à la lumière, à la nature, à l’équilibre fragile du monde. Un art qui nous invite à prendre un instant pour nous arrêter, regarder, et savourer la beauté de ce qui nous entoure.