Tribunes libres – Octobre 2025

Tribunes libres – Octobre 2025

Tribune libre
Publié le 2 octobre 2025 Modifié le 2 octobre 2025

Sommaire

Tribune de la majorité

Patrimoine municipal : une charge, une chance
Notre ville est particulièrement bien dotée en bâtiments municipaux : 6 crèches, 6 écoles maternelles, 5 écoles élémentaires, 6 accueils de loisirs, 4 stades, 3 gymnases dont celui du collège qui appartient au Département), 1 piscine, 10 terrains de tennis, 1 terrain de beach-
volley, 1 pas de tir à l’arc, des terrains de sport de proximité, 1 maison des associations et de nombreuses salles associatives, le Sel qui propose 1 salle de spectacles et 1 rotonde, le 111, 1 médiathèque, des archives, 1 hôtel de ville, 1 centre technique municipal, 1 église, 1 cimetière… Cette forte dotation est évidemment une chance pour Sèvres et ses habitants. Le journal Le Parisien ne s’y trompe pas : au prorata de la population, Sèvres y apparaissait comme la 3e ville d’Ile-de-France la mieux dotée en équipements culturels et sportifs (sur 385 villes d’Île-de-France de + 5000 habitants). Tous critères confondus, Sèvres se classait 5e des « villes d’Île-de-France où il fait bon vivre ». De son côté, ce mois-ci, le site PAP (Particulier à Particulier) indique que « Sèvres séduit de plus en plus de familles ».
Ce grand nombre d’équipements municipaux est une chance, certes, mais c’est également une charge ! C’est ainsi que, sur les 12 dernières années et pour les entretenir, la ville y a investi 76 millions d’euros (soit près de 6,5 millions d’euros par an) ! Et ce, malgré un désengagement de l’État de 26 millions d’euros sur la période. Dans le même temps, Sèvres s’est allégée de 85% de sa dette. Celle-ci est passée de 19,4 millions d’euros début 2014 à 2,9 millions d’euros à la fin de cette année, soit une baisse de 16,5 millions d’euros en 11 ans.
Le résultat de l’effort constant d’entretien de la ville pour ses équipements est là : 43 de nos 52 bâtiments ont été rendus accessibles aux personnes à mobilité réduite depuis 2015 et la consommation énergétique de l’ensemble de notre patrimoine communal a baissé de 37% entre 2013 et 2024.
Parfois, nos bâtiments sont si anciens qu’ils exigent une intervention importante. Ce fut le cas pour l’église Saint-Romain de Sèvres, classée (du 12e siècle pour sa partie la plus ancienne), dont le chevet versait progressivement dans le sol, se désolidarisant de la nef. La pose d’étais et de cintres y fut nécessaire pour empêcher le mal de progresser. Elle a retrouvé tout son éclat en 2019, à la suite d’une campagne importante de travaux. La halte-garderie Beauregard qui accueille nos tout-petits dans une villa de la fin du 19e siècle nous a également demandé des travaux importants ces 2 dernières années, pour son rez-de-jardin et sa terrasse. Il en est de même aujourd’hui pour notre hôtel de ville. Ce bâtiment de 1631, anciennement hôtel de Courchamp, aura bientôt 400 ans et il mérite une vaste campagne de restauration et de rénovation. Elle sera initiée dès cette année avec le lancement d’études pour conforter certains planchers ou corniches autrement que par des étais ou des filets. D’ici peu, ses façades seront intégralement reprises, ainsi que sa salle du conseil municipal et sa salle des mariages.

L’équipe de la majorité (29 élus non-inscrits ou membres de LR,
du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes des oppositions

Groupe Sèvres en transition

L’attractivité de Sèvres pour les enfants en question
Dans le dernier Sévrien, la majorité sortante se réjouit que Sèvres soit classée 19ème commune de la région pour élever un enfant, palmarès réalisé par le Figaro, journal progressiste s’il en est. Ce type de palmarès aux analyses plus que critiquables fleurit régulièrement et ne s’intéresse jamais aux conditions réelles de vie des habitant-es.
Reprenons donc quelques données officielles pour mesurer l’attractivité de notre ville. En 2013, la commune comptait plus de 2000 élèves dans ses écoles élémentaires, aujourd’hui 1621. À la rentrée, ce sont 4 classes qui ont fermé, entrainant la création d’une classe à triple niveau dans l’un des établissements. Autre signe évident que Sèvres n’est pas attractive pour les familles avec jeunes enfants : les assistantes maternelles sont à la recherche d’enfants à garder.
De nombreuses familles sévriennes renoncent à inscrire leurs enfants à des activités sportives ou culturelles faute de moyens. Alors que le budget de la ville consacré aux écoles diminue à l’aune des effectifs, le choix a été fait de ne pas donner de coup de pouce supplémentaire aux associations ou aux familles pour les activités périscolaires.
Le manque d’appétence des familles à s’installer dans notre commune est directement lié à la crise générale du logement, aggravée par les politiques menées localement. En n’agissant pas de façon volontariste pour démocratiser l’accès à un logement, la ville ferme la porte à l’installation des jeunes ménages. Pire, elle laisse vides des logements dont elle est propriétaire alors que de nombreux habitant-es souffrent de mal logement. Et depuis des années des friches municipales restent en l’état, sans projet, comme l’ancienne caserne des pompiers.
Durant l’été, un arrêté municipal a été signé par le maire pour interdire sur l’ensemble de la commune les jeux de balle et de ballon, en dehors de rares espaces aménagés. Rebonds et cris sont évidemment associés à ces activités qui peuvent gêner en raison de la proximité avec des logements. Cet été également, un terrain de sport a été interdit, sans se soucier de mettre en œuvre une alternative, alors que beaucoup ne partent pas en vacances. La tranquillité des riverains doit être respectée mais la ville doit se préoccuper de favoriser les jeux d’enfants, ce qu’elle ne fait pas aujourd’hui ! Au contraire, comme l’a démontré le réaménagement du square Carrier-Belleuse, la majorité sortante a choisi de réduire les espaces dédiés aux enfants !
Comme beaucoup de Sévrien-nes nous pensons que d’autres solutions doivent être mises en œuvre pour rendre notre ville accueillante pour toutes les familles !

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Frédéric Puzin
https://www.facebook.com/Sevresentransition/

Pour Sèvres

Le Forum des associations de septembre a une nouvelle fois mis en lumière la vitalité des associations sévriennes et leur rôle essentiel : elles créent du lien, animent la ville, offrent des activités variées à tous les âges et font vivre la solidarité. Mais leur dynamisme se heurte à une municipalité qui ne leur donne pas les moyens de se développer et elles s’en plaignent : subventions en baisse ou figées malgré la croissance de leurs besoins, manque d’infrastructures adaptées, communication municipale insuffisante, et une règle absurde qui refuse toute subvention la première année d’existence… Nos associations méritent mieux.

À lire sur poursevres.fr
Denis Moron