Tribunes libres – Mai 2025
Sommaire
Tribune de la majorité
Se battre pour des finances saines, une stratégie gagnante
« La situation financière de Sèvres est saine » concluait la chambre régionale des comptes dans son dernier examen de la gestion de la ville. Elle ajoutait : « la ville a déployé une politique rigoureuse de maîtrise de toutes ses dépenses de fonctionnement avec des mesures organisationnelles adaptées et la recherche systématique d’économies. ». La direction départementale des finances publiques a confirmé la situation exemplaire de la ville lors de son rendez-vous avec le maire le 5 mars dernier. Le fait est que si l’on analyse l’évolution du budget de la ville sur les 10 dernières années et qu’on la compare à celle des 39 autres villes de même taille de la Métropole du Grand Paris, on constate que les dépenses réelles de fonctionnement de Sèvres progressent 3 fois moins vite que pour la moyenne des autres villes (et 2 fois moins vite que l’inflation !). Les dépenses de personnel sont quant à elles inférieures de 17% à la moyenne des villes de même taille. Celles-ci ont progressé près de 3 fois moins vite que l’inflation entre 2014 et 2023, les effectifs de la mairie étant réduits de 8,5% sur la période. Le tout sans remise en cause de notre exigence de fournir un service public de qualité, preuve en est le classement de Sèvres à la 122e place des «Villes où il fait bon vivre» (sur 34795 communes). Le résultat est qu’en 2025, Sèvres est la 8e commune la moins imposée des 39 villes de même taille de la métropole et que son taux de taxe foncière y est de près de 40% inférieur à la moyenne nationale.
Comme l’année dernière, cette bonne tenue de notre budget permet à votre majorité de ne pas augmenter le taux de la taxe foncière, et ce dans un contexte de désengagement renforcé de l’État, à hauteur de 850 000 euros pour 2025. (En cumulé, le désengagement de l’État représente près de 28,5 millions d’euros pour Sèvres depuis 2014).
Cette bonne gestion des finances de la ville nous permet en premier lieu de poursuivre nos investissements pour obtenir une baisse de la consommation énergétique de nos bâtiments municipaux de 40% d’ici à 2030. Cet objectif sera tenu. En second lieu, nous renforçons les investissements de la ville dans nos crèches, centres de loisirs, écoles maternelles et élémentaires : nous souhaitons que Sèvres soit une ville toujours plus accueillante pour les familles. Enfin, troisième objectif tenu grâce à un budget d’ores et déjà provisionné : avancer résolument dans la refonte de notre centre-ville pour que celui-ci soit plus vert, plus accessible et plus convivial. Dans le même temps, et c’est notre quatrième objectif, la ville entretient son patrimoine ; elle y consacre près de 3 millions d’euros par an. C’est ainsi, par exemple, qu’1 million d’euros sera investi cet été pour la rénovation lourde du stade Jean Wagner. Le tout sans appel à la dette, celle-ci ayant fondu de 82% depuis 2014, passant de 19,4 à 3,4 millions d’euros.
Gérer une ville de manière responsable, c’est tenir le cap dans la durée, quels que soient les aléas, sans céder à la facilité, mais sans rigidité non plus. C’est ce que nous nous efforçons de faire à Sèvres depuis 2014.
L’équipe de la majorité (29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)
Tribunes des oppositions
Groupe Sèvres en transition
Ne craignez jamais de vous faire des ennemis ; si vous n’en avez pas, c’est que vous n’avez rien fait !
Réelle citation de Georges Clemenceau qui avait la langue acérée.
La dernière tribune de la « majorité » est consacrée à dénoncer les positions que notre groupe a défendues. La « majorité » a été élue par 23% des électeurs inscrits et avec 60% d’abstentions en 2020.
Nous avons été élu-es démocratiquement et il n’existe pas de démocratie sans opposition. Aujourd’hui, les seul-es à avoir une parole libre sont les élu-es minoritaires, car nous ne devons rien au maire et tout aux Sévrien-nes. Aucune de nos propositions n’est jamais étudiée ou reprise, tout comme celles des habitant-es lors des pseudos concertations.
Méconnaissance de l’histoire de notre ville, amateurisme et dilettantisme dans la gestion, propension à faire des promesses non suivies d’effets, hémorragie continue et incontrôlée de toutes les responsabilités municipales au profit de l‘intercommunalité, voilà les principaux marqueurs de la « majorité ».
On nous reproche de ne pas avoir accepté la vente des logements sociaux de la ville. Nous nous sommes abstenus sur le choix du repreneur, le bailleur 3 F, du fait de sa position de quasi-monopole sur le parc social de Sèvres. L’avenir nous apprend que les 34 millions obtenus serviront au déplacement du marché de 150 mètres, détruisant au passage la passerelle si utile à nos déplacements.
On nous reproche de ne pas avoir voté la vente du patrimoine sévrien, la gare du Pont de Sèvres. Avec notre vote unanime, François Kosciusko-Morizet, notre ancien maire, avait fait acheter cet édifice historique par la ville pour en faire un lieu utile à la population. Il est dommage que son adversaire pour la mairie n’ait pas respecté cet engagement, qu’il avait voté avec nous, et l’ait bradée à un restaurateur privé. Selon la « majorité » 3 millions d’euros auraient été nécessaires à sa rénovation pour y localiser l’école de musique SUM. Nous n’avons jamais eu accès à l’étude de presque 100.000 euros commandée par l’adjoint à la culture de l’époque, actuel maire de Sèvres.
On nous reproche de ne pas avoir soutenu la « promenade des jardins ». À nos yeux, elle ne nécessitait pas la coupe de 86 arbres de haute tige pour aboutir à un parcours pavé impraticable. Le conseil municipal n’a jamais étudié ce projet entièrement piloté par le conseil départemental.
Nous n’avons, évidemment, pas d’ennemis, nous n’avons que des collègues qui abusent d’une « majorité » bien fragile. Lorsque nous contestons, nous sommes dans notre rôle et nous ne manquons jamais de défendre les intérêts des habitant-es et de la ville.
Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Frédéric Puzin
https://www.facebook.com/Sevresentransition/
Pour Sèvres
Le budget 2025 voté par la majorité municipale en avril a révélé les coûts cachés de ses choix. Les fonds affectés au projet du centre-ville, mal maîtrisé, interminable et coûteux (l’équivalent de 5 ans d’investissement de la ville), ont contraint la mairie à différer des travaux pourtant essentiels et urgents comme la rénovation de la piscine, des Cent Gardes, des crèches, les préau et terrain de sport de l’école Croix-Bosset, la rénovation thermique des bâtiments publics … (détail sur poursevres.fr). En l’espace de deux ans ces projets ont vu leur budget augmenter en moyenne de 30%, certains 60%, et d’autres 100%. À lire sur poursevres.fr
Denis Moron