Tribunes libres – Février 2024

Tribunes libres – Février 2024

Tribune libre
Publié le 2 février 2024 Modifié le 14 février 2024

Sommaire

Tribune de la majorité

C’est parti pour le nouveau centre-ville !

Les Sévriens l’ont dit et répété lors des consultations successives de 2016, 2018, 2021 et 2023 : ils veulent un nouveau centre-ville et partagent le même constat sur son état actuel. Notre centre-ville est un enchevêtrement d’espaces bétonnés et difficilement accessibles, d’une autre époque. C’est pourquoi, votre majorité municipale a arrêté les objectifs du futur centre-ville au conseil municipal du
18 janvier.
En premier lieu, déminéraliser et augmenter au maximum la présence du végétal et de l’eau dans cet espace compris entre la Grande Rue et l’avenue de
l’Europe.
En second lieu, le rendre aux piétons. Pour ce faire, le local qui accueillait le Carrefour Bio fera place à une traversée piétonne directe entre la rue de Ville d’Avray et la rue Pierre Midrin. De la même façon, de vastes espaces ouverts sur l’avenue de l’Europe et désencombrés seront créés. L’extrémité de l’ancienne poste laissera la place à un nouvel espace public. L’entrée du parking en face du Commissariat sera diminuée et déplacée le long du Crédit Mutuel. Au milieu de cet îlot sera créée une place piétonne, végétalisée et accueillante où la désimperméabilisation des sols et la résurgence de l’eau seront favorisées.
En troisième lieu, la création d’une nouvelle halle de marché renforcera l’attractivité commerciale de Sèvres. Elle succèdera à l’actuel marché Saint-Romain, enclavé, sombre, ouvert à tout vent et notamment aux pigeons. Cette nouvelle halle de marché lumineuse et couverte sera construite à la place de l’actuelle station BP et du pont du 8 Mai 1945. Cette halle plus visible, construite sur 2 niveaux, proposera des nouveaux commerces au niveau de l’avenue de l’Europe et un marché au niveau de la Grande Rue.
La circulation automobile sur le pont du 8 mai 1945 a diminué de 30?% à l’heure de pointe du matin entre 2015 et 2022. Tant et si bien qu’en reprenant l’aménagement du rond-point de la mairie, livré il y a une dizaine d’années, et en lui adjoignant une deuxième voie d’accès depuis la Grande Rue, la suppression de ce pont (17 mètres de large et 750 m3 de béton) loin d’allonger le temps d’attente des automobilistes à ce carrefour le diminuera par 2 à l’heure de pointe du matin (2 minutes au lieu de 4 actuellement).
Ce projet est entièrement financé grâce à la recette exceptionnelle de 34 millions d’euros votée en conseil municipal en 2017, apport résultant de la vente des 5235 actions que détenait la ville dans le capital de la société d’économie mixte municipale Semi-Sèvres. Malheureusement, cette recette importante n’a pas fait l’objet d’un consensus politique puisque seul le vote de votre majorité municipale l’a rendu possible.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes des oppositions

Groupe Sèvres en transition

Centre-ville : c’est (mal) parti !

Lors du conseil municipal du 18 janvier, l’aménagement du centre-ville est passé en phase opérationnelle. L’intercommunalité GPSO et une Société Publique Locale (SPL Val de Seine) sont désormais aux commandes, par le biais d’une concession. Notre conseil n’aura plus grand-chose à dire sur le devenir de notre centre-ville. Pas plus que les Sévriennes et les Sévriens.
Le projet initié de longue date a énormément évolué, il se résume à la démolition du marché actuel, reconstruit à la place du café et de la station-service grâce à la destruction du Pont du 8 mai 45, à la disparition de l’ancien Carrefour bio, et à la création d’une place devant l’église agrémentée de commerces. Le centre administratif a une destinée encore inconnue, mais sans doute y sera-t-il implanté des logements et des commerces. Seul service public restant?: le commissariat. On nous promet de la verdure si c’est possible, un miroir d’eau et un cheminement piéton facilité. Le bilan carbone risque d’être très mauvais.
Le projet du maire a été présenté à la population à l’automne, sans susciter l’enthousiasme débordant. De nombreux habitants se sont émus de la destruction du pont, lien physique entre les deux rives de notre commune. Une transformation en passerelle plus élégante pour piétons et vélos a été suggérée. C’est non, la décision est prise, le pont est voué à disparaitre et l’on nous parle désormais d’ateliers à venir pour discuter mobilité et ascenseur. Tout un programme ! Une enquête publique est susceptible de se tenir sur le projet de destruction du pont, mais nous n’en avons pas le calendrier.
Nous avons exprimé nos désaccords avec ce projet qui va concentrer à lui seul les réserves financières de la ville (participation de la commune = 28 millions TTC sur un total de 48 – hors centre administratif non programmé) et de fait diminuer nos capacités d’investissement en dehors du périmètre très restreint de l’opération. Les fonds sévriens issus de la vente d’une partie du parc de logements sociaux à un bailleur ne seront pas utilisés pour l’ensemble des habitant-es et des quartiers de la ville. Les réflexions auraient dû d’avantage s’appuyer sur la réhabilitation de l’existant au lieu de démolir-reconstruire. La nouvelle halle de marché, ouverte 25 heures par semaine, est censée booster la commercialité de la ville entière. De nombreuses boutiques sont en déshérence et nous ne voyons pas en quoi construire de nouvelles surfaces les redynamisera.
Beaucoup d’espaces publics de notre commune sont en triste état et mériteraient également des investissements. Les services publics disparaissent de Sèvres, nos bâtiments ne sont pas rénovés à un rythme ambitieux. La fin du chantier centre-ville est fixée à 2032, sauf imprévus.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

Après 8 ans d’études, le projet de cœur de ville de la majorité municipale a été voté. Ayant plaidé inlassablement pour un autre projet, j’ai voté contre. Déplacer un marché qui n’est ouvert qu’une partie du temps et n’intéresse qu’une partie de la population est une erreur qui fait exploser budget et délais. Sans ce déplacement, la rénovation du centre-ville aurait pu être achevée en 2 ans. Il faudra en compter 8 ou 10 dont 6 de travaux pénibles et mobiliser 40M€ ce qui réduira la marge de manœuvre de Sèvres quand de nombreuses incertitudes pèsent sur notre avenir (crise énergétique, climatique, fracture sociale, …). Plus sur poursevres.fr

Denis Moron