Tribunes libres – Avril 2024

Tribunes libres – Avril 2024

Tribune libre
Publié le 4 avril 2024 Modifié le 2 mai 2024

Sommaire

Tribune de la majorité

Un projet de PLUi ambitieux

Le conseil de territoire de GPSO a approuvé le projet de Plan Local d’Urbanisme intercommunal à l’unanimité des élus, majorité et toutes oppositions unies, pour souligner les ambitions partagées pour notre territoire durant les quinze prochaines années. Quelles sont les ambitions portées par ce projet ?
En premier lieu ce projet de PLUi entend préserver le caractère verdoyant de notre ville. C’est ainsi qu’une règle de « garantie de pleine terre » a été adoptée. Toute construction neuve devra désormais ne pas dégrader le coefficient de pleine terre constaté dans son environnement immédiat. Et toute construction neuve sur un terrain carencé en pleine terre (moins de 30% de la surface) devra proposer des solutions alternatives pour la « reconstituer » (toitures végétalisées, murs végétalisés, …). Notre ambition en matière de rétention des eaux pluviales est également très forte. Dorénavant, toute construction neuve devra retenir ses eaux de pluie sauf pour les pluies d’occurrence décennale.
L’ambition de ce projet de PLUi est également énergétique. Afin d’encourager la rénovation énergétique des copropriétés et pour leur permettre de financer leurs travaux, une autorisation de surélévation de deux niveaux leur sera délivrée pour autant qu’elles obtiennent, après travaux, une amélioration significative de leur diagnostic de performance énergétique (2 niveaux sans être inférieur à C).
Notre ambition est également sociale. Avec 27,27?% de logements sociaux, Sèvres prouve au quotidien sa capacité à réussir la mixité sociale dans la ville. Ce taux dépasse en effet le seuil légal de 25% exigé par la loi SRU. Cet engagement de la ville sera maintenu et pour les opérations de construction de plus de 12 logements, la production d’un quart de logements sociaux sera exigée.
Notre ambition est également de faire de Sèvres un territoire attractif pour les familles. Pour toute construction neuve prévoyant 6 logements ou plus, la construction d’un minimum de 65?% de logements de 3 pièces et plus sera exigée.
Protecteur de nos espaces verts et
de nos paysages, notre projet de PLUi le sera également de notre patrimoine. 332 bâtis sévriens sont désormais classés comme remarquables ou d’intérêt contre 98 dans le PLU précédent. 54 arbres ont également été identifiés comme remarquables.
Naturellement ce projet de PLUi sera soumis à enquête publique, du 27 mai au 26 juin prochains, et vous pourrez y proposer toute observation nécessaire. Une réunion publique à ce sujet sera
organisée au SEL.
Avec vous, nous portons des ambitions fortes pour permettre à notre ville de relever les défis majeurs, environnementaux, démographiques et sociaux des quinze prochaines années.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LR, du MoDem, de RE et de l’UDI)

Tribunes des oppositions

Groupe Sèvres en transition

Le logement n’est pas une priorité à Sèvres

Le plan local d’urbanisme intercommunal a été voté par la majorité municipale et sera soumis prochainement à enquête publique. Ce règlement d’urbanisme fixe les règles pour les futures constructions.
Il marque quelques avancées, que nous avons obtenues de longue lutte?: limitation de l’artificialisation des terrains, minimum de « pleine terre » par construction.
Il manque de logements pour les familles qui quittent le secteur à cause du prix et du déficit d’offre adaptée. Une nouvelle règle est instaurée : pour les ensembles d’au moins 6 logements, il faudra 2/3 de logements d’au moins trois pièces. Mais cette règle ne s’appliquera pas aux logements sociaux ! Il y a pourtant plus de 1?000 foyers monoparentaux à Sèvres. Le manque de trois pièces oblige souvent le parent à dormir dans la pièce à vivre ou dans la même chambre que son enfant.
Dans la même veine, Sèvres, seule, imposera dans certains secteurs un pourcentage exprimé en nombre de logements sociaux et pas un pourcentage en m2 comme les autres communes de GPSO. Les moins aisés c’est connu ont de moindres besoins d’espace pour vivre !
Le préfet vient de rappeler par écrit que GPSO est composé de 1 bureau pour 1,04 logement et que nous devrions avoir 1 bureau pour 3 logements. GPSO produit 1?650 logements par an alors que l’objectif fixé par l’État est de 2?000. Le compte n’y est pas !
Boulogne, Ville-d’Avray, Vanves et Marnes sont parmi les plus mauvais élèves. Ville-d’Avray a le foncier mais s’accroche à la théorie du village. Boulogne nie en avoir, en a eu énormément et n’a jamais considéré que le logement social devait être une priorité au point de stagner à 14?%. Les friches industrielles ont laissé place à des bureaux et plus récemment à des immeubles de haut standing et les Airb’nb sont légion à GPSO. Sèvres, légèrement au-dessus du plancher exigé, ne s’engage pas dans une dynamique positive avec ce projet de PLUi pour répondre à la crise du logement et du logement social en particulier.
Il faut utiliser l’existant pour des réhabilitations, élévations, rénovations sans nouvelle artificialisation des sols. On peut faire des transformations massives de bureaux en logements. 70?% de nos concitoyens ont des revenus leur permettant d’être éligibles à un logement social, celui-ci participe de la cohésion de notre pays et est nécessaire au maintien des services publics (écoles…). Face au manque d’ambition, nous nous sommes donc opposés au projet de PLUi.
Autre décision de la majorité municipale : voter comme un seul homme contre notre vœu visant à expérimenter un congé menstruel pour les agentes de la commune souffrant de règles douloureuses. Démarche adoptée pourtant par de plus en plus de villes.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Frédéric Puzin
https://www.facebook.com/Sevresentransition/

Pour Sèvres

Les crises climatiques et énergétiques, les conflits armés, la montée des extrêmes et du populisme dans le monde, créent un climat particulièrement anxiogène pour nos jeunes. Plus que jamais la jeunesse doit être au cœur de l’action municipale pour la rassurer sur son avenir et sur sa place dans la société, et ce faisant, renforcer la paix sociale. Il faut favoriser le développement du soutien scolaire, créer plus d’activités ciblées pour les jeunes, faciliter l’accès aux activités sportives d’enfants de familles modestes… Nous ne voyons rien de tel dans les orientations budgétaires qui nous ont été présentées. Nous lire sur poursevres.fr

Denis Moron