Paule Robinet, grande dame sévrienne, nommée au grade de chevalier de la Légion d’honneur

Paule Robinet, grande dame sévrienne, nommée au grade de chevalier de la Légion d’honneur

Portrait
A la demande du maire, Paule Robinet, Sévrienne, ancienne résistante et déportée, a été nommée chevalier de la Légion d’honneur par la Grande chancellerie de la Légion d’honneur. La réception de cette distinction s’est tenue en présence de sa famille ce dimanche 5 mars, le jour de ses cent ans.
Publié le 3 avril 2023 Modifié le 26 avril 2023

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Fondée en 1802 par Napoléon Bonaparte, la Légion d’honneur est la plus élevée des distinctions nationales françaises. Paule Robinet, Sévrienne, ancienne résistante et déportée, la méritait amplement. C’est pourquoi la Grande chancellerie de la Légion d’honneur l’a incluse dans sa promotion du 1er janvier dernier.
En 1939, alors qu’elle est lycéenne, Paule Robinet milite comme résistante au sein du Front national des étudiants du Maine-et-Loire et s’engage contre le fascisme en aidant les réfugiés espagnols qui fuient le régime de Franco. Forte de ses convictions, elle devient rapidement agent de liaison au sein du groupe des Francs-Tireurs et Partisans Français (FTPF).
En décembre 1941, les premières arrestations de résistants ont lieu, parmi lesquelles sa sœur, puis un ami qui meurt fusillé. Déterminée, elle poursuit son action et est arrêtée à son tour par la Gestapo le 5 juillet 1943, chez elle. Elle résiste courageusement aux interrogatoires et ne livre aucune information. Elle est internée par la suite quatre mois à la prison Pré-Pigeon d’Angers. Paule Robinet est déportée pour faits de résistance au camp de transit de Royallieu, puis au camp de Ravensbrück en Allemagne et au camp de travail de Holleischen en Tchécoslovaquie. Elle est libérée en 1945 par des partisans polonais et rejoint ensuite Angers pour y retrouver sa famille.
Paule Robinet reprend alors ses études et devient enseignante, conseillère d’orientation, puis directrice du centre d’information et d’orientation de Boulogne-Billancourt où elle exercera jusqu’en 1980. Dès lors, soucieuse de transmettre la mémoire de la déportation aux jeunes générations, elle intervient régulièrement dans des établissements scolaires, mais aussi à travers un ouvrage et dans des blogs.

La ville de Sèvres est honorée par cette grande Sévrienne. Elle lui souhaite le plus grand bonheur.