C’est le printemps, place au fleurissement à Sèvres

Nous passons très souvent devant sans savoir réellement ce qu’il y a derrière le mur… Bienvenue dans les serres de Grand Paris Seine Ouest situées à côté du nouvel équipement culturel, le Jardin des métiers d’Art et du Design. « On a plusieurs tunnels de production, dans chaque tunnel, une ville du territoire est représentée (exception faite pour Meudon et Chaville) » nous explique Bertrand Van Damme, chef de Service Parcs et Jardins. Et de compléter :
« Chaque ville a son fleurissement, son identité propre. C’est intéressant pour nous car cela nous permet également de connaître de nouvelles plantes, de nouvelles variétés ».
Alors que certaines villes décident d’avoir un fleurissement unique, la ville de Sèvres est divisée quant à elle, en deux secteurs. Pour la période printanière, il a été fait le choix de planter, dans la partie basse de la ville, des bisannuelles en nuances de bleu et blanc, ainsi qu’une tendance rose, lilas pastel et orange. Les massifs fleuris sont accompagnés et renforcés par la présence de bulbes à fleurs. Le fleurissement de la partie centre-ville et du square Carrier Belleuse est complété par un mélange de 3 tulipes et 3 jacinthes colorés rendant cette composition très gaie. «Les jacinthes délicieusement parfumées fleurissent en premier et sont ensuite complétées par les tulipes afin d’avoir une longue période de floraison» explique Bertrand Van Damme.
Quant au quartier des Bruyères, le mélange très gai et rafraichissant est composé de tulipes (notamment une tulipe à fleur double rose), de jacinthes et d’un narcisse avec un tapis d’anémone.

Prendre en compte le changement climatique

Après un été 2022 très sec et face à un risque grandissant de manque d’eau, la ville de Sèvres souhaite répondre de manière plus durable aux enjeux climatiques. «Aujourd’hui, la composition des massifs fleuris change, on doit s’adapter au changement de climat et surtout à la gestion de l’eau. Les massifs fleuris sont composés de moitié de vivaces et de petites fleurs, d’ici un ou deux ans, on sera à un tiers de petites plantes et deux tiers de vivaces» explique Bertrand Van Damme. Et de conclure?: «Depuis plusieurs années déjà, nous avons réduit considérablement les quantités de plantes saisonnières en changeant la manière de planter, nous avons continué à diminuer les massifs de fleurs saisonnières en les remplaçant par des végétaux pérennes tels que vivaces, rosiers et arbustes. Nous utilisons également le paillage pour limiter la consommation d’eau, développer les micro-organismes, etc.».