Le centre hospitalier des Quatre Villes : un siècle et demi d’histoire au service de la santé publique

Le centre hospitalier des Quatre Villes : un siècle et demi d’histoire au service de la santé publique

Histoire et patrimoine
Publié le 6 mai 2025 Modifié le 6 mai 2025

Sommaire

Le centre hospitalier des Quatre Villes situé depuis son origine au 141, Grande Rue, est l’héritier d’une longue histoire, remontant au milieu du XIXe siècle. À travers les transformations successives, de l’Hôpital Saint-Jean à l’établissement actuel, il a su évoluer pour répondre aux besoins de la population et s’adapter aux défis modernes. À l’occasion de l’inauguration prochaine d’un centre d’imagerie de pointe, les Archives reviennent sur les principales étapes de cette évolution.

La compagnie des Filles de la Charité de l’hôpital Saint-Jean

Dès 1786, le Roi Louis XVI, autorise l’installation des Filles de la Charité pour s’occuper d’une population de plus en plus nombreuse. Mais il faut attendre le milieu du XIXe siècle pour que la municipalité déclare d’intérêt public, la création d’un véritable hôpital. Ce projet naît grâce à une souscription publique et la générosité de nombreux donateurs dont le fondateur de la Brasserie de la Meuse, Jean-Baptiste Reinert. Agrandi en 1865, l’hôpital-hospice Saint-Jean-Baptiste comportait 24 lits avec deux médecins, une infirmière et cinq sœurs.
En 1875, une religieuse, Madame Rivory, lègue sa propriété pour la création d’un orphelinat destiné aux jeunes filles, sous la direction des Filles de la Charité. Ce legs marqua le début de plusieurs décennies d’activité hospitalière et sociale : un hôpital pour les malades, un hospice pour les personnes âgées et un orphelinat. Au fil des années, une chapelle est construite, puis un bloc chirurgical et une crèche. Mais en 1962, la loi interdit la cohabitation des orphelins avec les malades, entraînant la fermeture de l’orphelinat de jeunes filles, avant le départ définitif des
religieuses trois ans plus tard.

Le CHI Jean-Rostand : une nouvelle ère intercommunale

En 1967, le Syndicat intercommunal pour l’équipement sanitaire et social du canton de Sèvres a pour mission la construction et le financement d’un nouvel hôpital et d’une maison de retraite, dont la construction marque le début d’une nouvelle ère pour l’établissement. En 1970, les bâtiments vieillissants de l’Hôpital Saint-Jean sont démolis pour faire place à un établissement moderne répondant aux normes sanitaires et aux besoins de la population.
Du premier hôpital, il reste une grotte dédiée à la Sainte-Vierge, discrètement logée sur un petit promontoire au fond du jardin, côté Grande Rue.
Le nouvel hôpital et la maison de retraite sont inaugurés en 1974.
Il est alors baptisé hôpital Jean-Rostand, fils du dramaturge Edmond Rostand, en hommage aux travaux scientifiques du célèbre biologiste et académicien. Le centre hospitalier devient intercommunal en 1980, incluant Sèvres, Chaville et Ville-d’Avray dans son périmètre d’action. En 1994, l’accueil de jour de Sèvres, deviendra l’un des premiers du département à proposer des services de soutien pour les personnes âgées.

Le centre hospitalier des Quatre Villes : vers l’avenir

Le tournant du XXIe siècle marque une nouvelle étape pour l’hôpital.
En 2006, le centre hospitalier Jean-Rostand fusionne avec celui de Saint-Cloud, une étape importante qui permet de rationaliser et d’améliorer les services offerts.
La reconstruction de la maison de retraite EHPAD Jean-Rostand permet d’améliorer les conditions de vie des aînés. Cette période est également marquée par la pandémie du COVID et la mise en place d’une maison de santé en 2020.
L’ère moderne du centre hospitalier des Quatre Villes se caractérise par une volonté d’améliorer la qualité des soins et d’élargir son champ d’action. En 2015, les services de maternité et d’urgences des différents sites sont regroupés sur le site de Saint-Cloud. Depuis fin mars 2025, un centre d’imagerie médicale, offrant des services de scanner et d’IRM, est venu renforcer l’offre de soins à Sèvres. Aujourd’hui, le centre hospitalier des Quatre Villes, qui regroupe 600 lits et plus d’un millier d’agents médicaux ou non, est un acteur majeur de la santé publique locale.