Sèvres, une ville engagée pour la musique

Sèvres, une ville engagée pour la musique

Culture
Publié le 4 juin 2025 Modifié le 4 juin 2025

Sommaire

À Sèvres, la musique est bien plus qu’un art : c’est un vecteur de lien, d’expression et de transmission. La Ville et ses partenaires s’investissent pleinement pour faire vivre la musique sous toutes ses formes, en la rendant accessible à tous les habitants, quels que soient leur âge et leur pratique musicale.

Le conservatoire : un enseignement musical d’excellence

Le Conservatoire de Sèvres-Meudon est un véritable moteur de l’enseignement culturel local. Il propose des cours dans trois spécialités
artistiques : la musique, la danse et le théâtre. Sur le seul volet de l’enseignement musical, l’établissement accueille chaque année 530 élèves sévriens, de l’éveil musical (3 ans) à la formation avancée, dans une grande diversité d’instruments et d’ensembles. L’équipe pédagogique, reconnue pour son exigence et sa bienveillance, accompagne les élèves dans leur parcours artistique, qu’ils soient amateurs ou en voie de professionnalisation. L’association SUM (Sèvres Unité Musique) complète cette offre en faisant rayonner les musiques actuelles au travers d’ateliers collectifs, d’ensembles et de projets participatifs.

Le 111 : un espace musical pour les musiques actuelles

Le 111, espace dédié aux musiques actuelles, est un tout nouvel établissement musical. Construit au 111, rue des Bruyères, en lieu et place des anciens studios de la SUM, il offre des conditions optimales pour la répétition, la création et la diffusion de musiques actuelles. Ce lieu accueille des artistes en résidence, des groupes locaux, des concerts et des ateliers, et devient un véritable tremplin pour les talents émergents. C’est dans ce lieu incontournable que se déroulera la prochaine Fête de la musique du 21 juin, dans une ambiance festive et ouverte à tous.


Le « 111 » : un nouvel écrin pour les musiques actuelles, à découvrir à partir du 21 juin

Le 21 juin, à l’occasion de la Fête de la musique, la Ville de Sèvres inaugure un nouvel établissement culturel : le « 111 » (photo ci-contre). Derrière ce nom simple se cache un projet ambitieux porté par la municipalité et co-financé par la Ville, le Département des Hauts-de-Seine, la Région Ile-de-France et la Métropole du Grand Paris. La gestion de ce nouvel équipement qui comprend trois studios de répétition et un studio-scène est confiée à l’association la SUM, au service des amateurs de musique actuelle du territoire sévrien depuis 24 ans déjà.

Une salle de concert de 250 places

Installé dans l’ancien réfectoire de la cartoucherie Gévelot, le 111 conserve l’âme du lieu tout en changeant d’échelle. Conçu par l’agence TRACKS, le projet mise sur la durabilité : ossature bois, tôle blanche irisée qui capte les reflets du jour… Mais c’est à l’intérieur que la construction impressionne : le 111 abrite une salle de concert de 250 places. « On rêvait d’un espace pro et accessible. Cette salle, c’est un véritable studio-scène. On va pouvoir accueillir des concerts, des résidences, des ateliers… » s’enthousiasme Sébastien Bruas, président de la SUM. Conçue pour les musiciens amateurs comme professionnels, la salle devient un outil de travail et de diffusion inédit à Sèvres. « Le 111, c’est un lieu qu’on a vu naître, grandir… Aujourd’hui, il change de dimension. » se réjouit Bertrand Gervet, co-directeur de la SUM.

Convention d’occupation du 111 signée entre la Ville et la SUM en présence des membres de son bureau.
Trois studios pour toutes les musiques

Autre nouveauté majeure : trois studios de répétition entièrement équipés. Deux sont dédiés à la pratique instrumentale, le troisième spécialement pensé pour les musiques électroniques (hip-hop, électro, MAO). « C’est une vraie réponse aux nouvelles pratiques musicales. Beaucoup de jeunes créent sur ordinateur, ils avaient besoin d’un lieu comme ça. » complète Bertrand Gervet.
Ces espaces, conçus pour favoriser la création, sont complétés par des loges pour les artistes et un espace d’accueil chaleureux avec bar, pensé comme un lieu de partage. Le 111 n’est pas seulement un espace musical : c’est un lieu de vie, un point de ralliement culturel pour tous les Sévriens. « Nous remercions chaleureusement la Ville de Sèvres pour son engagement fort et sa confiance. Cet investissement dans la culture, dans la jeunesse, dans la musique, est un signal fort et porteur d’avenir. » déclare Sébastien Bruas.

Une inauguration en musique

Pour célébrer cette renaissance, la Ville de Sèvres et la SUM vous donnent rendez-vous le 21 juin, jour de la Fête de la musique, pour une inauguration festive et musicale. Le coup d’envoi sera donné à 11 h avec une inauguration officielle suivie d’un apéritif participatif ; puis tout au long de la journée, le 111 vibrera au rythme des concerts, des découvertes et des rencontres, avec Tété en invité d’honneur ! Une occasion unique de pousser les portes de ce nouveau lieu, de rencontrer ceux qui l’animent, et de vivre ensemble un moment fort de la vie culturelle sévrienne.


Le conservatoire de Sèvres, un pôle d’excellence et de passion

Au conservatoire de Sèvres, la musique, la danse et le théâtre se vivent pleinement. Avec une équipe de 50 professeurs diplômés, l’établissement accueille chaque année près de 530 élèves de tous âges et tous niveaux. Du violon au saxophone, du piano aux percussions, en passant par le chant, la danse ou le théâtre, toutes les disciplines y sont enseignées dans le respect des exigences du Ministère de la Culture. Grâce au rapprochement avec le conservatoire de Meudon, les élèves bénéficient d’une offre plus large, d’un réseau étendu et de projets en commun. Avec quatre orchestres d’harmonies, quatre orchestres à cordes, un big band, plus de cinquante concerts par an, des masterclasses, des conférences, c’est aussi un espace de rencontres qui fait résonner la musique à Sèvres.

Conservatoire à rayonnement communal de Sèvres
8, avenue de la cristallerie
En savoir plus : https://conservatoire-sevres.fr/
Inscriptions en juin

 

Quel a été votre parcours musical, et comment s’est-il dessiné jusqu’à aujourd’hui ?

Je suis né en février 1996 à Grenoble, mais j’ai grandi dans un petit village de montagne. Mes parents travaillaient à l’Orchestre de Chambre de Grenoble. Mon père est chanteur, ma mère violoniste. J’ai toujours été baigné dans la musique classique, mais aussi dans des soirées informelles où on jouait de la musique irlandaise, flamenco… J’ai eu ma première guitare à 3 ans.

J’ai suivi un parcours en conservatoire très jeune, à Gentilly, puis à Bourg-la-Reine en classe CHAM. Ensuite, j’ai intégré le CRR de Paris en lycée CHAM. À ce moment-là, j’ai commencé à travailler intensément – 4h par jour – et à me professionnaliser. J’ai fait des concours nationaux et internationaux (Bangkok, Tokyo, Vienne…), ce qui m’a permis de construire un réseau et d’obtenir des concerts à l’étranger.

En parallèle, j’ai poursuivi des études supérieures : musicologie, pédagogie, interprétation au PSPBB, puis un master à la Royal Academy of Music à Londres. Aujourd’hui, je fais un doctorat à la Sorbonne et au CNSM.

Quel lien avez-vous avec la ville de Sèvres ?

Je suis arrivé en 2018 pour un remplacement de 6 semaines. Puis j’ai été recruté. À Sèvres, il y a une vraie culture musicale de terrain : on joue dans les crèches, au musée, dans les écoles. Le conservatoire est très inséré dans la vie de la ville. C’est stimulant.

Que représente la musique pour vous, ici, à Sèvres ?

C’est un espace vivant, où la musique relie les gens. Les élèves reviennent même après avoir quitté les cours. Le conservatoire devient un lieu ressource dans leur vie musicale.

Vous êtes investi au Conservatoire : qu’est-ce que ce lieu vous apporte, et qu’y apportez-vous en retour ?

Le conservatoire m’a offert une chance jeune. J’avais 21 ans. On m’a fait confiance et laissé proposer des projets : le Big Band, des ouvertures vers le jazz, des partenariats avec Boulogne et Meudon. En retour, j’apporte une énergie, une envie de créer, de faire avancer les élèves, et de penser la musique collectivement.

Un souvenir marquant vécu à Sèvres autour de la musique ?

Lors du concert donné pour les 200 ans du musée de Céramique, un élève m’a demandé : « Est-ce que tu es fier de nous ? ». C’était un moment suspendu où j’ai repensé à tout le chemin parcouru avec eux.

Si vous deviez faire découvrir un morceau à quelqu’un qui ne connaît rien à la musique ?

Le Prélude n°1 de Villa-Lobos, car il mêle la richesse de l’écriture classique avec une forte identité populaire brésilienne. C’est un équilibre parfait.

Quel a été votre parcours musical, et comment s’est-il dessiné jusqu’à aujourd’hui ?

Je m’appelle Maxime Bassa, j’ai 30 ans. Mon parcours commence à Yvetot, en Normandie. J’y ai fait 8 à 10 ans de musique dans une école locale, puis au CRR de Rouen, puis Paris, enfin au pôle supérieur de Boulogne-Billancourt pour ma licence. Arrivé à Sèvres, j’ai créé une classe d’orchestre, l’Harmonie Piccolo, en composant des partitions adaptées.

Quel lien avez-vous avec la ville de Sèvres ?

Je suis arrivé par hasard via Boulogne, mais j’ai senti immédiatement un esprit de confiance, une liberté pédagogique rare. On m’a donné carte blanche pour créer et expérimenter.

Que représente la musique pour vous, ici, à Sèvres ?

Une aventure humaine. Le conservatoire fonctionne comme une grande famille, soudée, où l’apprentissage dépasse la musique.

Vous êtes investi dans le conservatoire : qu’est-ce que ce lieu vous apporte, et qu’y apportez-vous en retour ?

Il me permet de faire ce que j’aime : enseigner, transmettre, créer. J’écris moi-même les morceaux pour mes élèves, et on vit une vraie dynamique collective avec Piccolo.

Un souvenir marquant vécu à Sèvres autour de la musique ?

Le concert après le stage intensif à la Toussaint 2024. Les enfants, âgés de 8 à 12 ans, ont joué sans chef d’orchestre. Ils ont tout enchaîné seuls. C’était impressionnant.

Si vous deviez faire découvrir un morceau à quelqu’un ?

Le Boléro de Ravel, une pièce hypnotique répétant la même cellule rythmique pendant 15 minutes.

Quel a été votre parcours musical ?

Je m’appelle Eudes Meroux, j’ai 14 ans. J’ai commencé le saxophone à 6 ans au Conservatoire de Sèvres avec Cédric Carcelès, puis avec Luis Maria González Jiménez. J’ai remporté le 2? prix au concours international Léopold Bellan (catégorie 13–15 ans).

Quel lien avez-vous avec la ville de Sèvres ?

J’y ai toujours vécu, je suis passé par l’école Gambetta, le collège, et je suis au lycée Jean-Pierre Vernant.

Que représente la musique pour vous à Sèvres ?

C’est une grande partie de ma vie, grâce aux ensembles et aux concerts que j’ai pu faire partout dans la ville, notamment au musée national de Céramique pour ses 200 ans.

Vous êtes investi au conservatoire : qu’apportez-vous et que recevez-vous en retour ?

Le conservatoire m’apporte discipline, régularité, motivation, et en retour, j’y apporte mon énergie, mon engagement.

Un souvenir marquant à Sèvres autour de la musique ?

Le concert au Musée national de céramique, un cadre magnifique et une grande fierté collective.

Un morceau à faire découvrir ?

Variations sur un thème espagnol de Jean-Paul Lagricole.


La SUM, référence sévrienne pour les musiques actuelles

Fondée par quatre lycéens en 2000, la SUM est aujourd’hui un acteur incontournable de la musique à Sèvres. Elle s’engage au quotidien pour favoriser l’apprentissage, la pratique, la création et l’écoute des musiques actuelles (rock, hip- hop, electro, chanson…). À ce titre, la SUM assume une triple casquette : école de musique proposant à plus de 300 élèves des cours de guitare, batterie, basse, chant, ateliers rock, et éveil musical ; studios de répétition et d’enregistrement ; et l’organisatrice tout
au long de l’année de concerts, spectacles, open mic, stages, et au début de l’été son grand rendez-vous le festival « Les Aiguilleurs ».

111, rue des Bruyères
En savoir plus : https://sum-asso.com
Inscriptions en juin

Quel a été votre parcours musical, et comment s’est-il dessiné jusqu’à aujourd’hui ?

Quand j’étais au collège, je voulais faire de la guitare. Mes parents m’ont inscrit à une école de musique, Musique Tangente, alors implantée à Sèvres. Mais ce n’est pas l’apprentissage instrumental qui m’a captivé — c’est toute la dimension associative : organiser des concerts, fédérer des groupes, créer une scène là où il n’y en avait pas. À 13-14 ans, on branchait des amplis sur des boulangeries pour jouer sur les places.

En 2000, avec trois amis — David Konopniki, Sylvain Antichamp et Romain Felsenheldt — on a fondé la SUM. On cherchait un local pour répéter. La ville nous a écoutés et soutenus. Et voilà : les rêves, quand on s’en donne les moyens, peuvent se réaliser.

J’ai été président pendant 12 ans, puis je suis parti explorer d’autres projets. Mais en 2020, après le départ des deux co-directeurs historiques, j’ai postulé pour revenir… cette fois en tant que salarié de l’association que j’avais cofondée 21 ans plus tôt.

Quel lien avez-vous avec la ville de Sèvres ?

Je ne suis pas né à Sèvres, mais j’y ai grandi, j’y ai vécu 25 ans. Ma famille y est toujours. Sèvres a une histoire musicale forte, notamment dans le rock alternatif dans les années 1980. La Mano Negra y a joué. Ça laisse des traces. Aujourd’hui encore, certains musiciens passés par cette époque sont toujours là, autour de la SUM.

Que représente la musique pour vous, ici, à Sèvres ?

Un moyen de transmission, de construction collective. On ne voulait pas juste reproduire ce qui se faisait ailleurs. À Sèvres, la musique est incarnée. On a créé un espace où les gens se sentent bien, où ils viennent pour répéter, mais aussi juste pour être là, rencontrer du monde. Il y a une liberté précieuse ici.

Vous êtes investi dans la SUM : qu’est-ce que ce lieu vous apporte, et qu’y apportez-vous en retour ?

Je me considère comme un facilitateur. Je ne cherche pas à être celui qu’on applaudit sur scène. Mon rôle, c’est d’être au centre du terrain, celui qui organise le jeu, pour que d’autres brillent. J’apporte un cadre, une vision, de l’organisation. Et en retour, je reçois une énergie collective incroyable.

Avez-vous un souvenir marquant vécu à Sèvres autour de la musique ?

Le festival Les Aiguilleurs 2022. La chorale de l’école Gambetta — 300 élèves — a ouvert l’événement devant plus de 700 personnes. Un moment inoubliable. La SUM était en ébullition, entre les enfants, les parents, les techniciens, les artistes. Ce genre d’instant où tout semble possible.

Si vous deviez faire découvrir un morceau à quelqu’un qui ne connaît rien à la musique ?

Punky Reggae Party de Bob Marley. Un morceau écrit pendant son exil à Londres, quand reggae et punk partageaient les mêmes quartiers. Ce titre incarne ce que j’aime : le croisement des genres, l’énergie brute, l’ouverture. Un pont musical et humain.

Quel a été votre parcours musical et comment s’est-il dessiné jusqu’à aujourd’hui ?

Je m’appelle Paloma Ferlet, j’ai 17 ans. J’ai commencé la musique pendant le confinement, toute seule. J’ai appris le piano, puis la guitare, en autodidacte. Après cette période, mes parents ont voulu que je joue avec d’autres, alors j’ai intégré un atelier rock à la SUM. J’avais 13 ans.

Depuis, je n’ai jamais arrêté. J’y ai appris à jouer en groupe, à créer, à écouter les autres. On joue une fois par semaine, parfois ici, parfois dans les studios de Ville-d’Avray. J’y fais de la guitare et de la basse.

Grâce à un projet ciné-concert entre la SUM et la MJC de Chaville, j’ai rencontré le batteur de mon groupe. Aujourd’hui, je fais partie d’un groupe qui s’appelle The Maze. Nous sommes quatre : deux de la SUM, deux de la MJC. On fait du rock, on est tous au lycée, et on joue régulièrement en concert.

Quel lien avez-vous avec la ville de Sèvres ?

Je suis arrivée à Sèvres il y a 5 ans. Avant ça, je vivais à Singapour. On est venu ici pour que je puisse intégrer le lycée international. Je devais repartir à l’étranger pour mes études supérieures, mais la SUM et la musique m’ont retenue. Je me suis trop attachée à ce lieu. J’ai donc décidé de rester à Paris.

Que représente la musique pour vous ici, à Sèvres ?

C’est tout simplement une des choses les plus importantes de ma vie. Avant, je n’avais pas vraiment de passion. Depuis cinq ans, je ne fais que ça. À Sèvres, la musique est partout : les festivals, les concerts gratuits, les événements organisés par la SUM. C’est essentiel pour les jeunes, ça leur donne un espace pour s’exprimer et pour se sentir vivants.

Vous êtes investie dans la SUM : qu’est-ce que ce lieu vous apporte, et qu’y apportez-vous en retour ?

Depuis que je suis arrivée, j’ai toujours été bénévole : montage, technique, service pendant les concerts… J’ai appris plein de choses, même à 14 ans. Maintenant, je suis membre du conseil d’administration depuis mars. J’y suis élue pour deux ans. J’ai une voix, je participe aux décisions, je donne mes idées, surtout avec l’arrivée du nouveau lieu.

Avez-vous un souvenir marquant vécu à Sèvres autour de la musique ?

Oui, Rock en Seine 2024. On avait tenté le concours en 2023, on avait perdu. On a retenté en 2024, et cette fois on a gagné. C’est un tremplin lycéen : on envoie des morceaux, on passe devant un jury, puis une finale. Et là, on a été sélectionnés pour jouer à Rock en Seine, le 25 août 2024. Le même jour que les Pixies, PJ Harvey… C’était surréaliste. Ce jour-là a tout déclenché pour nous. C’était probablement un des meilleurs jours de ma vie.

Si vous deviez faire découvrir un morceau à quelqu’un qui ne connaît rien à la musique ?

The Small Print de Muse. On est tous fans de Muse dans le groupe, et c’est la chanson avec laquelle on ouvre tous nos concerts. C’est un peu devenu notre morceau-totem.

Quel a été votre parcours musical et comment s’est-il dessiné jusqu’à aujourd’hui ?

J’ai un parcours musical un peu atypique. J’ai commencé la musique sérieusement tardivement, au conservatoire de Versailles, où j’étais inscrit en jazz en tant que saxophoniste. C’est durant ce cursus que j’ai découvert ma véritable passion : l’écriture et l’orchestration. J’ai suivi un double parcours jazz et classique, puis je suis allé jusqu’au Pôle Supérieur, et j’ai tenté le concours d’entrée au CNSM de Paris. Là-bas, malgré mon intérêt pour l’orchestration, j’ai réalisé que ce n’était pas exactement la voie que je voulais suivre. Après une pause, j’ai travaillé avec l’Orchestre de l’OTAN pendant un an et demi comme orchestrateur et arrangeur, et j’ai également enseigné dans un conservatoire à Herblay, où je ne trouvais pas totalement ma place non plus. J’ai ensuite repris mes études avec un master en sciences vocales à Nantes, à l’école TCM (Technique du Chanteur Moderne), sous la direction d’Alan Wright.

Quel lien avez-vous avec la ville de Sèvres ?

Je suis arrivé à Sèvres il y a huit ans grâce à un ami, Alexandre Perroux, qui était professeur de clavier à la SUM. Il ne pouvait plus assurer ses cours à cause de ses engagements professionnels. J’ai accepté de le remplacer initialement pour une année, mais finalement je suis resté. La SUM m’a complètement séduit par son état d’esprit et j’ai découvert et apprécié la ville grâce à elle.

Que représente la musique pour vous ici, à Sèvres ?

À Sèvres, pour moi, la musique se définit avant tout par l’esprit de la SUM. Ici, j’ai redécouvert comment pratiquer et enseigner la musique dans un cadre sain, où l’on peut réellement échanger avec les élèves. On adapte les cours selon leurs goûts, qu’il s’agisse de musiques de films, de séries, ou même des jeux vidéo qu’ils apprécient. Il n’y a aucune limite, aucune barrière de style ou de niveau technique. Aujourd’hui, ma vision de la musique est très orientée vers la pédagogie et la transmission dans cet esprit de partage.

Vous êtes investi dans la SUM : qu’est-ce que ce lieu vous apporte, et qu’y apportez-vous en retour ?

La SUM m’a permis de réinventer mon métier dans un contexte collectif. Avant, je donnais uniquement des cours particuliers. Ici, j’ai appris énormément de choses sur le terrain, notamment la régie son et lumière, l’organisation d’événements, et même le contact humain au quotidien. J’ai aussi pu contribuer au développement de nouvelles pratiques musicales comme la musique assistée par ordinateur (MAO) et les instruments numériques, que j’ai introduits à la SUM. Aujourd’hui, je suis fier d’avoir participé activement à l’ouverture prochaine d’une classe dédiée à la production musicale numérique dans le nouveau lieu, le 111.

Avez-vous un souvenir marquant vécu à Sèvres autour de la musique ?

Mon souvenir le plus marquant reste le premier festival des élèves organisé par la SUM. Nous avions utilisé un camion-scène fourni par la ville, équipé comme une vraie scène professionnelle. Pour la première fois, les élèves ont pu vivre une véritable expérience de concert, avec un vrai public, une vraie régie son et lumière. C’était incroyable en tant que professeur de pouvoir offrir une telle expérience à nos élèves.

En tant que bénévole, j’ai également été très marqué par les premières éditions du festival Les Aiguilleurs au parc de Brimborion, où j’étais responsable d’un bar. Voir autant de gens heureux, réunis par la musique, reste un très beau souvenir. »

Si vous deviez faire découvrir un morceau ou un artiste à quelqu’un qui ne connaît rien à la musique, que choisiriez-vous ?

Actuellement, je choisirais le morceau Overcompensate du groupe Twenty One Pilots. C’est le premier titre de leur dernier album, et il reflète parfaitement la vitalité et l’énergie de la scène musicale actuelle. C’est un morceau que j’écoute beaucoup en ce moment et que je recommande vivement.


Une médiathèque pleine de ressources musicales

Prêt d’instruments de musique, de CD, DVD, partitions, concerts, ateliers, conférences… à travers une offre riche, variée et accessible à tous les publics la médiathèque est aussi un lieu au service des amateurs de musique.

Prêt d’instruments de musique
Depuis octobre 2024, la médiathèque propose à ses usagers d’emprunter des instruments de musique : guitare, ukulélé, guitare électrique, kalimba, boîte à rythme, etc. Cette initiative permet à chacun de s’initier, de découvrir ou de s’amuser avec des instruments, sans barrière financière ou matérielle.

Ateliers et éveil musical
Des ateliers d’éveil musical parent/enfant sont régulièrement organisés, souvent en partenariat avec l’association SUM. Ces séances, destinées aux enfants de 0 à 4 ans, favorisent la découverte des sons, des rythmes et des instruments dans une ambiance ludique et familiale.
Les tout-petits bénéficient aussi de séances de contes et comptines (Les contes du Samedi, L’heure du conte…)

Découverte et culture musicale
Le cycle « Sur les ailes de la musique » propose tout au long de l’année des ateliers de découverte musicale. Ces rendez-vous permettent d’explorer différents styles et époques : musique baroque, classique, romantique, contemporaine… rendant la culture musicale accessible à tous.
La médiathèque met à disposition un large choix de ressources musicales : CD, partitions, concerts filmés ou audio, livres sur la musique et le cinéma, documentaires, expositions etc.
De nombreuses ressources numériques sont également disponibles sur le portail de la médiathèque : sélections, coups de cœur, streaming de musique et cours d’instruments…

Concerts et événements musicaux
La médiathèque accueille régulièrement des concerts de tous styles avec sa programmation « Samzik ».
En juin, la musique est particulièrement à l’honneur avec la Semaine de la musique qui précède la fête du même nom.

8, rue de Ville-d’Avray
En savoir plus : mediatheque.sevres.fr