La lutte contre une espèce invasive : le laurier du Caucase

La lutte contre une espèce invasive : le laurier du Caucase

Cadre de vie
Le Laurier du Caucase est une plante utilisée généralement pour délimiter des habitations, des commerces… Mais c'est aussi une plante invasive. Voici quelques conseils pour limiter au maximum sa propagation.
Publié le 3 avril 2024 Modifié le 2 mai 2024

Sommaire

Vous l’avez déjà vu voire utilisé pour créer des haies végétales… Le Laurier du Caucase est une plante utilisée généralement pour délimiter des habitations, des commerces… Utilisé pour son aspect persistant et couvrant, c’est pour ces mêmes raisons que cette plante est un invasif en forêt. Une fois apparue en forêt, cette espèce s’installe très rapidement et se développe à grande vitesse.
Aujourd’hui, plusieurs massifs domaniaux sont impactés à l’instar de la forêt des Fausses-Reposes notamment. Plusieurs facteurs favorisent son implantation :

  • les dépôts de déchets verts en forêt. Animés de bonnes intentions, certains usagers pensent que jeter les déchets verts (composés de matière organique) issus de l’entretien d’espaces verts, des jardins permettra d’enrichir les sols grâce à leur décomposition. Or, ces dépôts peuvent au contraire asphyxier les sols, déséquilibrer la composition de l’humus forestier, et favoriser la prolifération de plantes invasives. Le Laurier du Caucase ayant une capacité à faire des racines, chaque branchage issu d’une taille et déposé en forêt est une potentielle bouture.
  • les fleurs du Laurier du Caucase produisent des graines dont se nourrissent les oiseaux. Par leurs excréments les oiseaux disséminent ces graines et favorisent l’implantation du Laurier. C’est pourquoi il est conseillé de couper les haies de Laurier du Caucase avant la période de floraison.
Préférez d’autres espèces pour vos haies

La seule solution à cette invasion est tout simplement l’arrachage de cette plante. L’Office national des forêts (ONF) lutte depuis plusieurs années contre la prolifération du laurier du Caucase par l’arrachage mécanique et l’arrachage à cheval. Des associations de citoyens comme l’association Environnement Fausses-Reposes participent également grandement par l’organisation de chantiers de lutte.
Pour les particuliers, il est également conseiller de préférer une haie champêtre composée de plusieurs espèces, et de supprimer les haies de lauriers surtout quand elles sont à proximité du milieu forestier.

Plus d’infos sur www.onf.fr