Mise au point
Depuis le mois d’octobre, à l’instigation du syndicat Sud PTT, des manifestations ont lieu devant l’hôtel de ville et, dernièrement, devant le marché, pour demander la régularisation de travailleurs sans papiers. Le mouvement de contestation touche l’entreprise privée de nettoyage CPN dont la Ville est cliente. La Ville a reçu à plusieurs reprises les différentes parties de ce conflit social. Les contrôles que la Ville a effectués, conformément à la loi, sur l’entreprise n’ont pas révélé la présence d’employés étrangers sans autorisation de séjour valable. En octobre, ne constatant rien d’anormal par ses propres moyens, la mairie a saisi la direction régionale du travail, compétente pour contrôler l’application des règles en droit du travail. La mairie a également saisi son Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) pour qu’il examine les conditions de travail des employés de l’entreprise nettoyant nos bâtiments. Fin octobre, un accord interne à l’entreprise a été trouvé. Il a alors été révélé que des employés de cette société avaient utilisé des identités d’emprunt ou des faux papiers. L’entreprise nous assure avoir découvert ces situations qu’à ce moment. Elle a aussitôt constitué les dossiers de demande de régularisation des personnes concernées et s’est engagée à les embaucher dès qu’elles auront obtenu des papiers.
Pour autant, le syndicat Sud PTT exige que la ville embauche « d’anciens » salariés sans-papiers de la société ! La Ville ne souhaite en aucune façon être partie prenante de ce nouveau conflit entre un employeur et ses anciens employés. En revanche, elle déplore les manifestations qui se tiennent sur son territoire alors même que le siège de CPN est à Gennevilliers. Sa position est simple : toute entreprise travaillant sciemment avec des travailleurs sans-papiers doit être durement sanctionnée, le trafic de cartes de séjour également. Dans ce contexte, elle demande à l’État de faire respecter la loi. Enfin, la mairie va imposer à l’entreprise de nouvelles procédures d’embauche et de suivi afin de prévenir de telles situations.
Les élus de la majorité municipale (non-inscrits ou membres de LR, de LREM, de l’UDI ou du Modem)