Tribune libre – Octobre 2021

Tribune libre – Octobre 2021

Tribune libre
Publié le 1 octobre 2021 Modifié le 27 octobre 2021

Sommaire

Tribune de la majorité

Préserver et enrichir le patrimoine sévrien
La préservation et l’enrichissement du patrimoine de Sèvres est une mission qui nous tient particulièrement à cœur.
C’est ainsi que, dès 2015 et afin de préserver autant que possible la ville de l’appétit des promoteurs immobiliers, la ville a adopté un nouveau plan local d’urbanisme, plus protecteur pour les constructions existantes. Face à un premier refus du Préfet des Hauts-de-Seine, il a fallu pour ce faire que notre Maire aille défendre ce PLU à la Préfecture. C’est dans cette même logique de préservation de l’identité de notre territoire qu’une charte architecturale et paysagère de la ville a été adoptée par le conseil municipal en 2019 et qu’une étude est en cours pour doter notre territoire d’éventuels nouveaux outils réglementaires pour protéger le patrimoine sévrien.
La restauration récente du plus vieux bâtiment de Sèvres, l’église Saint-Romain, s’inscrit naturellement dans cette politique de préservation et de valorisation de notre patrimoine. Il en est également ainsi du bâtiment Roux-Spitz des années 30 et du bâtiment Bruneau des années 50 classés monuments historiques en 1994. Anciennement occupés par l’école nationale de céramique et vacants depuis 1967, leur réhabilitation est en voie de finalisation ; une nouvelle « cité des métiers d’arts et du design » y ouvrira en avril prochain. Quant à la création en cours de la « promenade des jardins », elle révélera au piéton sévrien un nouveau parvis et un nouveau cheminement au cœur du site classé de la Manufacture et du domaine national de Saint-Cloud. La réhabilitation à venir, par un restaurateur, de l’ancienne gare du pont de Sèvres datant de 1888 et fermée au public depuis bientôt trente ans, redonnera également tout son lustre à ce bâtiment ; elle sera conduite par le propriétaire du restaurant qui s’y implantera.
Notre vision du patrimoine serait bien étriquée si elle ne consistait qu’à réhabiliter les biens que nous ont laissés nos aînés. En ce sens, il nous paraît important de dévoiler de nouveaux éléments de patrimoine au regard des générations actuelles et futures. C’est ainsi qu’une fresque monumentale représentant la « Déclaration des Droits de l’homme et du Citoyen » de 1789 est venue orner le mur pignon jusqu’alors aveugle du collège de Sèvres. C’est ainsi que six nouvelles statues d’Achiam, don de la veuve et des enfants du sculpteur sévrien, rejoindront prochainement l’espace public sévrien, ainsi qu’un « miroir d’eau », commandé à la Manufacture de Sèvres, et qui prendra sa place dans la future promenade des jardins. D’autres œuvres suivront dans les années à venir. La culture peut être une source d’enrichissement et d’émerveillement. Nous souhaitons la promouvoir et la rendre accessible au plus grand nombre, au cœur de notre espace public.

L’équipe de la majorité
(29 élus non-inscrits ou membres de LREM, de LR, de l’UDI ou du MoDem)

Tribunes de l’opposition

Groupe Sèvres en transition

Pub, bitume et climat
Tout l’été, un établissement de restauration, idéalement situé, aura profité d’une publicité gratuite sur les panneaux d’information de la ville. Au grand dam des autres commerçants sévriens, qui eux doivent – et c’est tout à fait normal – payer un encart dans le bulletin municipal s’ils souhaitent se faire connaître. C’est sans doute pour faire oublier que la construction de ce restaurant, initialement estimée à 1,9 millions d’euros, a coûté plus de 3,5 millions aux contribuables. Par manque de place sur les panneaux, la ville a soigneusement évité de communiquer sur les multiples travaux de voirie qui ont occupé une grande partie du mois d’août. Des rues ont bénéficié d’une couche de bitume bien lisse sans que l’urgence de cette rénovation saute aux yeux et alors que d’autres cheminements piétons sont toujours inconfortables. On aurait pu imaginer que les travaux donnent lieu à la végétalisation de certains espaces, permettant ainsi de créer des ilots de fraîcheur, mais notre imagination est sans doute trop débordante. Il est vrai que personne ne pense que nous pourrions dans un proche avenir voir la température augmenter, la biodiversité s’effondrer et les ressources en eau s’épuiser. Sèvres bénéficie, comme vous le savez, d’un microclimat qui la met à l’abri du dérèglement planétaire. À tel point qu’il a été jugé par la SNCF et la Région, dirigée par Mme Pécresse, que la desserte Rive gauche pouvait se passer désormais d’un train sur deux en heure de pointe. En mairie, personne ne s’en est ému. De l’autre côté de la ville, c’est le plafond de la gare Rive droite qui s’est effondré (heureusement sans faire de victime). La SNCF aurait-elle légèrement raté les travaux de rénovation ? Une excellente nouvelle pour se remonter le moral : c’est officiel, l’île de Monsieur ne sera pas bétonnée par le département. Depuis des années, nous nous sommes opposés au projet de construction d’un centre aquatique (piscine avec bassin extérieur chauffé en hiver, restaurant, spa, parking souterrain) soutenu par le maire-conseiller départemental. Nous n’avons eu de cesse d’expliquer que construire en zone rouge inondable, dans un site classé – et donc protégé- était un non-sens. En 2016, le projet était estimé à 30 millions d’euros. L’État, par la plume du préfet, vient de clore sans doute définitivement le dossier en expliquant au département qu’il refusait les constructions proposées, en utilisant les mêmes arguments que les opposants au projet. Nous pouvons donc espérer que ce lieu reste le plus naturel possible pour offrir un espace de détente et de respiration en bords de Seine, gratuit et accessible à toutes et tous.

Catherine Candelier, Jean Duplex, Anne-Marie de Longevialle Moulaï, Luai Jaff, Lucile Gasber-Aad
sevresentransition2020@gmail.com

Pour Sèvres

Au Forum des associations, nous avons appris que beaucoup ont des besoins pressants d’investissement non satisfaits : tel club sportif ne dispose pas de terrain suffisant, telle association n’a pas de salle adaptée, …. Dans le même temps, la municipalité entend consacrer 34 M€ pour le seul centre-ville, sur un projet qui n’est pas celui présenté aux Sévriens en 2017 et sans avoir jamais envisagé d’alternative moins couteuse ! Ce projet engage la ville pour des années. Nous demandons que des alternatives soient étudiées et soumises à l’aval des Sévriens.

A lire sur poursevres.fr
Denis Moron