La Grande Guerre : un lourd bilan sévrien

La Grande Guerre : un lourd bilan sévrien

Histoire et patrimoine
Publié le 11 novembre 2021 Modifié le 18 novembre 2021

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Chaque année, nous commémorons le 11-Novembre, signature de l’Armistice de 1918. Mais quel fut l’impact de la Première Guerre sur Sèvres ?

La ville qui comptait près de 10 000 habitants en 1914, a recensé 357 militaires morts au champ d’honneur et 23 décédés suite à des blessures ou maladies contractées aux armées mais il y a eu bien plus de Sévriens qui ont disparu sur les champs de bataille, même si cela n’a jamais
pu être quantifié. La ville, à travers plaques et monuments, rend hommage, ici et là, à ses victimes de la Grande Guerre.

Sur le mur de l’escalier d’honneur de la Mairie, une plaque recense les Sévriens Morts pour la France en 1914-1918, une autre est dédiée aux sapeurs-pompiers Morts pour la France en 1914-1918. A l’école Gambetta, une plaque est dédiée aux instituteurs de Seine-et-Oise et aux enfants de la commune morts pour la patrie. Dans la crypte du cimetière de Sèvres se trouvent les plaques commémoratives listant les soldats décédés lors de la Première Guerre mondiale.

Au cimetière de Sèvres, trois des quatre monuments aux morts existants concernent la Première Guerre mondiale : le monument à la mémoire des enfants de Sèvres morts pour la France, le mausolée perpétuant le souvenir de neuf soldats décédés dans les hôpitaux de Sèvres pendant la guerre et le caveau à usage d’ossuaire pour les anciens combattants. Le monument le plus important a été décidé dès 1915. Le Maire, Henri Ganet, obtient du Ministre des Beaux-Arts, sa participation à l’érection, au cimetière, d’un monument à la mémoire des enfants de Sèvres morts pour la patrie pendant la guerre de 1914-1915. Le projet est dressé par Alexandre Sandier, directeur des travaux d’art à la Manufacture. Ce monument est inauguré le 6 octobre 1929 puis restauré et remanié en 1989. Dans la crypte située sous le monument reposent notamment 56 soldats tués pendant la Première Guerre mondiale.

Victor Guillemain

Le parcours d’un Sévrien mort pour la France

Louis Victor Guillemain est né le 20 octobre 1882 à Sèvres, au 110 Grande Rue, de Louis Guillemain, serrurier en voiture et Alexandrine Vernois repasseuse.
Il a eu plusieurs frères et soeurs, tous nés à Sèvres entre 1880 et 1899. Il a aussi pour cousin Léopold Raymond Guillemain qui fut adjoint au maire de Sèvres entre 1964 et 1970.
En 1892, son père, Louis Guillemain était batteur de pâte à la manufacture de Sèvres.
Louis Victor Guillemain se marie le 1er juin 1907 à Sèvres avec Marthe Bourbion. Ils auront un fils en 1908 prénommé Raymond. A cette époque, Louis Victor Guillemain est journalier et est domicilié au 15 rue des Caves.
Après avoir divorcé, Louis Victor Guillemain se remarie le 8 août 1914 avec Fernande Marchal. Ils auront un fils, Jean, née en 1915. Avant de partir sur le front, Louis Victor Guillemain était agent de police au commissariat de Sèvres.
En 1915, Louis Victor Guillemain est mobilisé en tant que canonnier dans l’artillerie lourde. Le 18 Février 1915, il quitte sa caserne de Vincennes et commence à tenir un carnet de route. Il se rend avec son régiment dans l’Aube et progresse vers l’Est. Le 22 mars 1916, dans la forêt de Hesse en Moselle, Louis Victor Guillemain écrit ses dernières lignes dans son carnet. Depuis 5h du matin son régiment est « marmité ». Louis Victor Guillemain est alors tué d’un éclat d’obus.